F1 – (sur) le principe de la taxe carbone
Critiquer sans expliquer c’est comme parler pour ne rien dire. Dans l’Equipe, la ministre des sports et ex-ministre de l’écologie, Chantal Jouanot a soumis l’idée d’une taxe carbone compensatoire pour la Formule 1, insistant sur le fait que la discipline devrait être plus active en matière d’environnement. Avec une proposition :
« J’ai proposée à Jean Todt, d’entamer des discussions sur une compensation carbone pour toutes les courses. » Mais cela veux dire quoi et quelle est la situation actuelle ?
Le principe de compensation carbone
Sur le principe de la taxe carbone, le système de compensation, né en 2009 suite au Grenelle de l’Environnement 2007, indiquait que l’idée était de faire en sorte que les personnes les plus fragiles puissent bénéficier de compensations. L’objectif est notamment de facilité d’acceptation économique et social d’une taxe carbone en compensant les hausses de coûts subies par les ménages et les entreprises. » Traduction : on donne une taxe psychologique pour ensuite la récupérer pour éviter d’être moins compétitif. A l’époque, dans les bureaux de Bercy, siège du ministère de l’économie et du budget, on indiquait que la mesure, de recette redistribuée, « ne rapportera rien aux caisses de l’Etat. » Alors à quoi bon faire de la compensation qui n’apporte rien de spécifique ?
L’application sur les circuits
Dans le principe, la compensation doit permettre, comme l’indique dans son commentaire flibustouf : « Une idée pour la F1 serait par exemple de planter 1.000 palmiers à proximité du circuit de Bahrein à chaque passage. « Pourtant, cette idée est une fausse bonne idée selon Rue89 (voir ici).
L’industrie F1 paie déjà une taxe carbone
La ministre estime que la Formule 1 ne contribue pas à l’écologie. En 2001, la Grande-Bretagne a mis en place un Impôt sur le changement climatique. Cette taxe pèsent à la fois sur les particuliers et les entreprises. Ce dispositif vise seulement à dissuader les entreprises d’utiliser des énergies fortement polluantes. Cet impôt a permis de réduire de 17% les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2007. Sachant que 8 équipes sur 12 sont établis de l’autre coté de la Manche cela représente une avancée à signaler.
Une taxe carbone pour le sport ?
La proposition de la ministre de l’écologie (oups des sports pardon) est intéressante car, elle permet de poser la question suivante : est-ce que le principe annoncé pour la Formule 1 sera appliqué pour le sport ? Ce qui signifie que les travaux pour accueillir les JO d’Hiver d’Annecy ne seront pas polluants ? Ni la construction des stades pour l’Euro 2018 ? Sachant que toutes manifestations sportives font gonfler la consommation de CO2 du pays hôte, est-ce que le principe de compensation sera suffisant ?. A moins, que les partisans du grand complot mondial présentent la chose comme un concept d’acceptation du principe d’une « taxe » par des fédérations puissantes, alors que les Etats n’arrivent pas à se mettre d’accord depuis le Sommet de Copenhague…
Alambiqué comme proposition…