La guerre Hamilton-Rosberg a débutée avant Monaco
Après la course le garage de Mercedes AMG F1 est tendu. Toto Wolff laisse entendre que la course de Monaco est lourde d’enseignements et qu’il faudra clairement imposer des consignes de course. Un cadre du constructeur allemand rapporte que Lewis Hamilton n’a pas serré la main de Nico Rosberg après la course. La rivalité entre les deux hommes débute son histoire depuis ce GP de Monaco. Réellement ? En réalité ce n’est pas vraiment le cas.
La semaine dernière l’ensemble des cadres de Brackley se sont retrouvés le temps d’une journée pour un séminaire ayant comme thème : la gestion de rivalité. Un signe. A Monaco, si Nico Rosberg passe pour le méchant et Lewis Hamilton le gentil de l’histoire, l’équipe à une autre lecture. Tout n’a pas débuté par la guerre des mots avant la course de Monte-Carlo, sur le site Formula1.com, mais en plein GP d’Espagne.
La consigne entre les deux pilotes était claire. Selon les simulations à Brackley, l’avance de la W05 étant tellement importante sur cette piste de Catalogne qu’il avait été recommandé aux deux pilotes de ne pas utiliser le système hybride en mode course/dépassement, afin de préserver l’unité moteur pour Monaco. Sauf qu’en course Lewis Hamilton a utilisé ce système et lorsque Nico Rosberg c’est rendu compte de la manœuvre il était trop tard, la victoire du champion du monde 2008 se dessinait. Les deux équipiers pouvant avoir accès aux datas de l’autre, Rosberg découvre le coup de poker de son rival. Pourquoi Hamilton a fait cela ? Car il ne souhaite pas revivre un second Grand Prix de Bahreïn. Il avait d’ailleurs prévenu Niki Lauda et Toto Wolff de cela. Après la course d’Espagne, le champion anglais c’est excusé auprès de Rosberg. Mais la poignée de main entre les deux hommes n’a pas suffit.
A Monaco, Lewis Hamilton, suite à la manœuvre de Nico Rosberg en qualification a lancé des mots durs, comparant son action au premier virage du Grand Prix qui se courrait le lendemain à celle de Prost et Senna. Finalement il se rétracte sur la grille en préférant terminer deuxième et miser sur le reste de la saison. A ce jeu de crédibilité, Lewis Hamilton a perdu du crédit.
La doctrine Mercedes AMG F1 est simple : Pas de consignes et un échange d’informations continues. Sauf qu’en réalité il y a l’espoir qu’un des deux pilotes se démarque au championnat afin d’en faire un favori naturel. Les nerfs tiendront t’il ? Mystère. Mais déjà il était entendu que des consignes de course seront données. Deux idées étaient dans l’air à Monaco. La première étant le classique « premier qui vire en tête gagne la course ». Le second étant un gel des positions après 75% de la distance de la course. Cette dernière n’est pas réellement une solution, mais elle ressemble plus à la doctrine de Brackley.