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La F1 et Penske – Un intérêt dépassé

Penske 50 ans 1966-2016Depuis une dizaine d’année la Formule 1 tente de séduire Roger Penske. Une nouvelle fois la main a été tendue, mais encore une fois refusée. La prestigieuse équipe américaine ne reviendra pas dans la discipline reine, se concentrant en Indycar, Nascar et V8 SuperCar.

Les deux dernières tentatives ont été proches. La premier était en 2008, lorsque la Fédération Internationale de l’Automobile a ouvert le paddock à trois équipes supplémentaires. Penske avait sondé l’idée, avec le projet d’une voiture cliente. Troublée par le manque d’ambition du programme, la FIA a préférée l’obscure équipe USF1. La seconde tentative provenait de Luca di Montezemolo qui souhaitait alors faire courir en 2010 deux monoplaces clientes. Une première pour Valentino Rossi et une seconde pour une équipe américaine. Penske n’était intéressé que parce que son rival Chip Ganassi avait été lui aussi sondé par les italiens.

Les relations entre Penske et la Formule 1 relèvent d’une autre époque. Lorsque l’américain se lance dans la discipline, les meilleurs châssis gagnant dans les courses américaines étaient anglais et son équipe était jeune. L’ambition était de s’affranchir de cette technologie pour construire un châssis 100% américain en utilisant le meilleur du Royaume-Unis et utiliser l’image de la discipline F1 pour importer un savoir faire aux USA. Au départ en 1974 il n’était que 5 personnes dans l’équipe et la PC1 était compliquée à piloter. La victoire de 1976 de John Watson au GP d’Autriche a été le chant du signe. L’équipe était crédible comme constructeur et un modèle d’organisation de l’autre côté de l’Atlantique, mais la Formule 1 devenait de plus en plus coûteuse. Le budget était de 300.000 dollars en 1976 et 1977 avec deux voitures aurait coûté au minium 1,5 millions, l’aventure F1 se termina fin 1976.Toutefois, Roger Penske souhaitait garder l’usine anglaise de Poole pour un autre destin.  La PC4 conçue par Goeff Ferris allait servir de base aux monoplaces suivantes, surtout la PC6 qui va permettre à l’équipe remporter les 500 miles et le championnat en 1979. Une collaboration au milieu des années 80 avec le constructeur anglais March va permettre de rester techniquement au contact jusqu’en 1999. Année ou le déclin technique de Penske s’affirmait en même temps que le nombre de client diminuait, l’usine de Pool ferma ses portes en 2000. L’aventure comme constructeur de l’équipe américaine s’arrêta pour des raisons techniques et économiques.

Aujourd’hui l’IndyCar est une discipline monotype avec un châssis Dallara permettant d’être développer individuellement. Il n’y a plus de place à la construction d’une monoplace propre, comme il y a encore vingt ans. Historiquement la Formule 1 pour Penske avait un intérêt technologique et d’image. Son image est faite, la technologie est mesurée. Roger Penske ne souhaite pas rivaliser avec Dallara en Indycar. Donc son intérêt pour la F1 n’ira jamais plus loin qu’un papier ici et là dans la presse. Histoire d’espérer faire revivre le passé.

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Note du Mardi – Pour que l’idée de l’équipe franchisée soit un succès

Note du mardiL’idée est tombée. La franchise. Pour que le concept fonctionne il faudrait que les grandes équipes de Formule 1 appliquent les recettes qui font que le principe de la franchise fonctionne bien dans le monde de l’entreprise.

Un concept à définir 

« Nous nous sommes demandés comment nous devrions faire si quelque chose devait arriver. Nous devons proposer des solutions, faire en sorte qu’ils respectent les règlements techniques et sportifs. Qui va payer et financer les voitures en franchise ? Qui fournira les voitures ? Un fournisseur unique ou nous devons produire les voitures ? Quelle voiture, celle de l’année précédente ? Une chose est certaine : nous ne voulons pas de junior Team. » A indiqué Toto Wolff à la sortie de réunion à Montréal.

Concrètement les équipes vont proposer pour 50 millions d’euros la saison deux monoplaces franchisées et l’argent de la FOM sera donné directement aux équipes franchiseurs qui redistribuera ensuite aux équipes franchisés.

Le vrai concept d’une franchise d’entreprise

Le principe de la franchise d’entreprise est le suivant : une entreprise propriétaire d’une marque ou d’un produit réalise une collaboration avec un ou plusieurs indépendants. Le concept permet aux franchisés de démarrer une activité clé en mains. Le propriétaire de la marque s’engage à fournir un savoir-faire et une assistance continue à ses franchisés. En échange il perçoit le plus souvent une redevance calculé sur le chiffre d’affaire.

Appliqué à la Formule 1 cela signifierait dans l’idéal qu’une équipe A signe un accord avec une équipe B lui fournissant un châssis par exemple (en direct ou via tiers) et une assistance technique durant la durée du contrat. Guère différent du principe du châssis client en apparence.

Les recettes du succès 

Pour que le succès soit présent, le concept de la franchise en Formule 1 devrait appliquer les points suivant :

1/ L’accès au plan du châssis franchisés pour le construire soit même
2/ Que l’équipe Franchiseur aide la Franchisée pour le sponsoring
3/ Que la localisation du franchisé soit facilitée
4/ Que les fournisseurs techniques soit impérativement les mêmes

1/ Au lieu de vendre un châssis en direct ou via un tiers, l’idéal serait de vendre simplement les plans du châssis pour que le franchisés puisse le construire par lui-même. C’est l’essence même de la Formule 1 moderne, car les équipes Force India et Sauber souhaitent toujours construire leur châssis. Notons que par le passé, la vente des plans châssis revenait entre 1 et 3 millions d’euros.

2/ C’est l’aspect fondamental pour le succès. Qu’un investisseur franchisé se lance dans la constitution de son équipe, il lui faudra de l’aide pour le sponsoring afin de gommer le marché des pilotes apportant un budget. Aujourd’hui seules les grosses équipes ont un budget de sponsoring propre. Les petites équipes n’ont pas de structure pour cela. Plus intéressant c’est sur ce point que le franchiseur pourra prendre sa redevance. Voir une part des droits FOM perçu par l’équipe.

3/ Deux écoles pour la localisation. Par principe une franchise bénéficie d’une clause d’exclusivité du territoire. C’est-à-dire qu’une équipe comme Mercedes-Benz sous licence allemande, ne pourra pas soutenir une autre équipe allemande. Mais elle pourra soutenir un projet français, polonais ou Chinois voir Suisse. Toutefois il n’est pas non plus impossible que la prochaine équipe puisse être localisée dans la même usine que le constructeur franchiseur durant un temps (maxi 2 ans par exemple). Les usines modernes étant tellement imposantes qu’elles peuvent être louées par endroit.

4/ C’est une idée simple pour permettre de réduire les coûts globaux. Que le franchisé se fournisse chez le même fournisseur que le franchiseur. C’est d’ailleurs la force des franchises d’entreprises qui peuvent se fournir en masse et à meilleur prix.

L’histoire comme exemple

Dans l’histoire de la Formule 1 tout a déjà été entrevue. La vente de châssis dans les années 60/70 à des clients privés (Lotus et Brabham étaient les spécialistes du genre). Des équipes faisant rouler un châssis tiers (Tyrrell avec Matra et March, Williams avec Dallara, Larousse avec March, Toro Rosso avec Red Bull Racing). Puis il y a eu Hesketh.

Lord Alexander Hesketh a acheté un châssis March 731 (année modèle 1973) et l’a fait modifier par l’ingénieur Harvey Postlethwaite pour construire son projet d’équipe de Formule 1. L’Hesketh 308 est ainsi née pour 1974. Les deux voitures étaient très similaires dans le style, mais technique différente dans le détail (suspension par exemple).

De la même manière la Sauber C23 de 2004 reprenait la base de la Ferrari F2003 GA mais l’équipe suisse à modifié l’empattement (3100mm pour l’italienne contre 3120 pour la suisse) et les voies arrières (1405mm pour l’italienne contre 1410 pour la suisse). Mais le design était similaire et le développement du refroidissement ponton était spécifique à l’équipe d’Hinwill. Cela inspirera d’ailleurs la Scuderia pour la F2005 et la F248 par la suite.

Enfin le cas Super Aguri pour l’année 2008. Après avoir acheté des Arrows A22 pour la saison 2006, et des Honda RA106 pour 2007. La petite équipe japonaise avait acquit les plans de la Honda RA107 mais en avait considérablement modifié les détails. Au point, selon les spécialistes de rendre cette monoplace passable, plus compétitive lors des essais 2008.

La solution serait de céder les droits du châssis de la saison précédente à une équipe franchise, pour que cette dernière puisse techniquement la modifier. Mais l’équipe Franchiseur doit aider l’équipe franchisée dans sa recherche sponsoring et lui favoriser son développement. Ce ne doit pas être simplement une relation client/fournisseur. En cela, le rapport entre Honda et Super Aguri, voir Red Bull avec Toro Rosso en 2008 est intéressant pour souvenir.

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Le business model Mercedes GP pour Schumacher en difficulté

Mercedes GPLe choix de Michael Schumacher est toujours, selon Norbert Haug, un bon investissement pour Mercedes-Benz : « La valeur médiatique à travers le monde est largement supérieur. Mais je ne commente pas les chiffres en général. » Sauf qu’il y a un petit problème.

Un peu à la manière d’un club de football avec une star, l’idée de récupéré une partie de l’argent via la vente de maillot est un modèle économique courant. C’est aussi le cas de Mercedes-Benz pour Michael Schumacher, via le merchandising,  qui visait 8 millions d’euros de recette par ce biais cette année.

En effet, les quatre vendeurs de produits dérivés du septuple champion du monde allemand (ARS (Italie), TARS (Turquie), PriceSport (Espagne) et Brandand (Angleterre) démontre qu’ils perdent de l’argent. Entre le coût de la location de l’emplacement auprès d’AllSport (21.500 euros), plus les charges  52.000 euros),  cela représente un investissement de 73.500 euros par course. Sauf que les recettes sont de 90.000 à 100.000 euros, grâce à des prix bas. Très loin des 400.000 euros visés au départ. Un bénéfice s’annonce donc ?

Absolument pas. Michael Schumacher prend 20% sur le chiffre d’affaire du marchandising soit 18.000 à 20.000 euros par GP. Ce qui signifie que le bénéfice est, soit de 8.000 euros, soit une perte de 1.500 euros.

Le Business Model Mercedes pour Schumacher

Avec un salaire de 8 millions d’euros fixe, auquel s’ajoute 70.000 par point inscrit (soit 3.22 millions d’euros à ce jour), le constructeur allemand espérait obtenir de l’argent des produits dérivés de son équipe pour participer aux primes du septuple champion du monde. Le salaire de Schumacher ayant une limite maximale de 23 millions d’euros (15 millions d’euros de primes + 8 millions de salaire).

Si l’investissement sur Michael Schumacher est médiatiquement intéressant, financièrement il serait coûteux. Seule solution pour l’avenir: trouver des partenaires sponsors capable de supporter une partie des primes. Les signatures récentes de sponsors allemands vont dans ce sens selon les échos.

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F1 – Retour de March en 2010 !

L’inscription en masse des 9 dernières équipes de la FOTA avait presque fait oublier qu’il restait encore plusieurs heures pour les inscriptions. Et bien il y a une surprise sensationnelle : le retour de March !

Souvenir pour Max Mosley qui avait crée ce constructeur de monoplace en 1969, gagné en 70 avec la 701 et Jackie Stewart (via le Team Tyrrell qui la faisait courir) et qui fût liquidé en 1992, après l’épisode Leyton House ,qui avait eu entre 1988 et 1990 comme directeur technique un certain Adrian Newey. Max Mosley, pour l’histoire est le M de March. (voici l’histoire de la marque via ce lien Wikipedia)

L’équipe n’est plus depuis 1992, mais son nom avait été racheté par Andrew Filton et ce dernier  a inscrit March au championnat du monde en début de semaine, et l’a confirmé jeudi soir selon F1-Live.com (version anglaise).

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