Archives du tag : PDVSA

Pastor Maldonado, l’homme qui valait 175 millions

A force de rincer son sponsor ne peut plus assumer, pour Pastor Madonando la F1 c'est fini. - @Facebook

Sur Twitter, le pilote vénézuélien Pastor Maldonado a annoncé qu’il ne participait pas à la saison 2016 de Formule 1. Un retrait qui s’explique par le manque d’argent de son sponsor, le pétrolier PDVSA. C’est ainsi la fin d’une aventure de cinq saisons pour l’un des pilotes payant les plus riches de l’histoire de la F1.

Auparavant le record appartenait au brésilien Pedro Diniz. Entre 1995 et 2000, le fils d’un riche homme d’affaire a dépensé un total de 66 millions de dollars pour obtenir ses volants Forti, Ligier, Arrows et Sauber. Mais en 2011, l’émergence du pilote Pastor Maldonado et le soutien du pétrolier d’état Vénézuélien, PDVSA a fait exploser la banque : un total de 175 millions d’euros investis en 5 saisons !

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Pastor Maldonado, le pilote sans valeur

Les jeux sont faits pour Renault. Dans une lettre diffusée sur Twitter, Pastor Maldonado indique qu’il ne sera pas pilote de Formule 1 en 2016.

Cette annonce révèle qu’en réalité le marketing monté autour du pilote depuis 2011 était une illusion. Maldonado était simplement un pilote payant disposant d’un budget de 40 millions d’euros par année et qui ne devait sa présence que par ce soutien.

Il faut noter que PDVSA touchait un dédit de 10 millions d’euros de la part de Williams en 2014 et 2015, suite à la rupture de son contrat. Lançant alors une nouvelle ère (voir cet article du 15 Octobre 2013). Auparavant les pilotes avaient une valeur grâce à leur talent et leur statut de futures stars. Aujourd’hui le pilote n’est presque plus rien et sa valeur dépends de ce qu’il représente. A savoir son sponsor. Pastor Maldonado est le premier pilote d’une nouvelle génération, ayant de valeur sur le marché qu’en fonction de l’apport de PDVSA et le dédit qu’il faut payer pour obtenir le duo.

Mais si le sponsor ne débourse pas l’argent prévu…le pilote n’est rien. Même si il a remporté une course dans sa carrière.

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Total – Renault : Committed to better energy

Romain Grosjean Total L’affaire PDVSA/Lotus-Renault devrait trouver son épilogue d’ici vingt-quatre heure. L’ultime échéance pour le pétrolier vénézuélien de déposer le premier versement de son contrat 2016. En attendant, un pétrolier en chassera un autre sur la prochaine monoplace de l’usine d’Enstone.

En 2014, la cohabitation entre PDVSA et Total était des plus confuses. Le premier déboursait 38 millions d’euros pour une visibilité sur les rectos des ailerons avant et arrière des E22. Le second via un apport estimé par le BusinessBookGP 2014 à 3 millions d’euros devait se contenter d’une présence sur les flasques latéraux et les rétroviseurs et 5 millions pour la promotion de l’équipe via Romain Grosjean.

Pour 2016, le retour de Renault à Enstone est également le retour de Total comme partenaire. Malheureusement l’arrêt du programme du constructeur français avec Red Bull Racing laisse un important manque à gagner en termes de visibilité pour le pétrolier français. De plus, l’arrêt du partenariat avec RBR aura un impact sur le budget de Lotus-Renault évaluée entre 25/30 millions d’euros. Ce qui mérite quelques considérations et une plus importante visibilité sur la prochaine monoplace.

A l’origine, l’idée était que PDVSA s’expose comme aujourd’hui sur les ailerons avant et arrière et que Total dispose des pontons latéraux. Les deux parties devant accepter que leur marque soit entourer de noir, afin de ne favoriser personne et mettre surtout en avant l’image de Renault Sport F1.  Mais la résiliation de l’accord avec les vénézuéliens ferait augmenter la visibilité du pétrolier français sur la prochaine monoplace.  Un accord serait déjà convenu…

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Kevin Magnussen, l’alternative de Renault au duo Maldonado/PDVSA

Kevin MagnussenL’émergence de Kevin Magnussen dans l’échiquier d’Enstone résulte d’une manœuvre de pression de Renault envers le pétrolier PDVSA, mais aussi pour réduire l’influence de l’ancien propriétaire luxembourgeois.

Selon Autosport, le danois a signera son contrat dans les prochaines heures et sera présenté le 3 Février par Renault. En remplacement de Pastor Maldonado ? Peut-être ou peut-être pas. L’annonce démontre que les manœuvres récentes autour du pétrolier vénézuélien, PDVSA n’ont pas abouti vers une issue heureuse. Pour la saison 2016, par l’intermédiaire de Genii Capital, la société avait acceptée, à la fin de l’été, de financer l’équipe basée à Enstone et nouvelle propriété de Renault Sport, à hauteur de 45 millions d’euros. Un contrat uniquement d’une saison qui devait être confirmé 10 jours après l’annonce de reprise par le constructeur français. Le silence des dirigeants vénézuéliens menaçait irrémédiablement le volant de Pastor Maldonado.

Auparavant, le pétrolier payait en une seule fois son sponsoring à Lotus F1 Team à l’aube de l’automne. Toutefois l’an dernier PDVSA avait retardé à Janvier son versement, soupçonnant son apport comme une garantie de remboursement de dette. Une année après, la situation économique de l’entreprise publique laisse entendre qu’un échelonnement de son investissement (en trois fois ?) serait à l’étude. Le premier versement devant aboutir sur le bureau de Renault le 30 Janvier au plus tard. Une situation qui réduit encore plus l’influence de Genii Capital qui dispose de 10% du capital de l’équipe. Le fond d’investissements avait été mandaté par le constructeur pour garantir environ 50 millions d’euros dans le budget 2016 de Lotus F1 Team. En cas de défaillance de PDVSA, la somme devra être couverte par la société luxembourgeoise. Selon toute vraisemblance.

Avec la signature de Kevin Magnussen serait une sorte d’assurance pour Renault, en cas de défaillance du duo Maldonado/PDVSA.

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PDVSA, l’astre noir

Lotus E23 Mexico GP 2015 PDVSALa fin d’année 2015 a été agitée pour la Petróleos de Venezuela SA. La veille de Noël la société d’état a rapportée être au centre d’une campagne de diffamation internationale. Le rejet est de coutume dans le pays assez défiant contre les médias « atlantistes » et surtout américain (Le Wall Street Journal a indiqué en Octobre que PDVSA blanchira de l’argent de la drogue) depuis une dizaine d’année. Roberto Rincon, le président de la société et Jose Shiera Abraham, un homme d’affaire vénézuélien ont été arrêté, pour complot afin d’obtenir des contrats.

Selon le rapport d’Associated Press, entre 2009 et 2014 la petite conspiration est élevé à 1 milliard de dollars à travers 730 comptes bancaires de part le monde. En ultime réaction, le Venezuela bloque la fourniture de pétrole aux États-Unis depuis le 1er Janvier 2016.

L’ambiance entre les deux pays est sombre et le prix du baril de pétrole à 30 dollars n’arrange en rien la situation. Une réunion entre membre de l’OPEP est programmée prochainement, mais le Venezuela tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, sans être entendu par les pays arabes, rendant la situation encore plus difficile. La Chine a consenti un prêt de 5 milliards de dollars au pétrolier vénézuélien, qui n’en a brûlé que deux pour des projets pétroliers (surtout la réactivation de 1000 puits inactifs dans la région  ouest du Lac Maracaibo), sans que les résultats soient encore probants.

Le plan du ministre du Pétrole Eulogio del Pino, est d’étaler à 2017, 2018 et 2019 l’échéance de paiement de 2016 (5,2 milliards de dollars). Pour simplifier : PDVSA cherche à alléger ses paiements de dette, estimant que cela aidera sa croissance et ses performances.

2015 devant être l’année des grands changements majeurs dans la structure de production et de transformation de l’économie nationale Vénézuélienne. Ainsi, le changement a débuté avec un nouveau conseil d’administration pour PDVSA qui avait pour mission de stimuler la production de pétrole en 2015 et d’atteindre les objectifs fixés par le Plan 2013-2019. Quoi qu’il arrive.

Lors de l’accord de session entre Genii Capital et Renault signé en Septembre 2015, il semblerait que le fond d’investissements devait garantir un budget de 50 millions d’euros pour la saison 2016. Pastor Maldonado a été confirmé avec le soutien de PDVSA qui apportait en 2015 selon le BusinessBookGP (version française et english version) la somme de 40 millions d’euros.

Malgré l’annonce de reprise de l’équipe par Renault, l’argent du pétrolier n’est encore parvenue dans les comptes d’Enstone. Mais souvenons nous qu’entre 2014 et 2015 cela avait déjà été le cas. Fin 2014, PDVSA refusait de payer pour servir de garantie au dédit du moteur Renault. Finalement l’argent est venu en Janvier 2015.

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Avant Poste – Le coup de poker Button-Mclaren-Honda

Jenson Button Singapour GP 2015 McLaren HondaAu micro de la Sky, Ron Dennis annonce ce que tout le monde attendait depuis plusieurs semaines : « Jenson Button restera en 2016 chez McLaren ». Le coup de poker du pilote anglais a fonctionné. Une affaire essentiellement financière.

Lorsqu’en Décembre 2014, Jenson Button prolonge l’aventure avec McLaren avec l’espoir d’un moteur Honda performant à l’horizon 2016, les clauses étaient nettes. Le salaire 2015 serait revu sérieusement à la baisse, passant de 16 millions d’euros à 10 millions d’euros (Selon les données du BusinessBookGP2015). La prolongation pour 2016 serait à la convenance de l’équipe, avec majoration importante du salaire. La date de la clause d’activation étant fixée au 30 Septembre 2015. Les circonstances étant ce qu’elles étaient, ce contrat ne disposait pas de clause de performances, car l’inconnue Honda ne permettait pas une telle définition. L’accord sera des plus classiques entre les deux parties. Image contre image, apport contre apport.

Si depuis le début de saison 2015, le comportement de Button était assez sage. Tout s’accéléra à partir de l’été. Lors du week-end du Grand Prix de Hongrie, la piste Williams se dessina avant de s’effacer assez rapidement. Buttant sur la clause d’activation de McLaren pour l’option 2016. Ron Dennis ne souhaitant pas que son pilote ne renforce l’équipe de Grove, la première réaction du maître de Woking face à la situation était de payer son pilote en 2016 à ne pas piloter, mettant à la place Kevin Magnussen qui pouvait effectuer son retour dans le paddock après une discrète saison 2014.

Ce coup de pression du maître de Woking était la première épreuve d’une situation troublante entre les deux parties. Williams était en difficulté avec Bottas et Ron Dennis ne pouvait retenir contractuellement Kevin Magnussen dans les coulisses de McLaren éternellement. McLaren étudie alors l’idée de proposer un contrat de trois saisons comme consultant à Jenson Button contre un salaire de plusieurs millions d’euros. Dennis ne souhaitant pas reproduire la même erreur qu’à l’époque de l’éviction de Mika Hakkinen en 2001, il souhaitait un rôle actif à Button si ce dernier souhaitait quitter la discipline. A ce moment précis, les histoires de retraite du champion du monde vont se mettre en place. Médiatiquement.

La rumeur sur un poste de consultant à la BBC (même présentateur dans le futur line-up de Top Gear), excite les médias anglo-saxons et leurs relais. Discrètement l’indication de l’option 2016 de Button envers McLaren s’accompagnerait d’une inflation salariale (17 millions d’euros au lieu de 10) n’était qu’un indice vers un autre projet. La recherche d’alternative chez McLaren et Button. Le premier savait qu’il allait perdre des sponsors pour la saison suivante, tandis que le second souhaitait bien faire valoir sa valeur.

De l’autre côté de la Manche du côté de Viry-Châtillon on étudie le marché pilote. L’option d’un retour de Renault via la reprise de Lotus F1 Team s’annonce comme effectif. Mais pas à n’importe qu’elle prix. Le départ de Romain Grosjean est connu, il faut le remplacer par une pointure aux côtés de Pastor Maldonado qui garantit 45 millions d’euros de sponsoring pour 2016. Un pilote capable de mettre la marque au losange sur le devant de la scène médiatique et sportive. Inspiré par le marketing Mercedes AMG F1, les hommes de Renault estiment que Button pourrait être l’équivalent de Michael Schumacher. L’entourage du champion anglais pense la même chose et de discrets contacts sont mis en place juste avant le Grand Prix d’Italie.

La course de Singapour sera l’ultime accélération. Déçu par les performances du moteur Honda, Button s’épanche ouvertement dans le paddock. L’idée d’une retraite s’annonce comme inévitable. Les spéculations font état d’une déclaration en marge du Grand Prix du Japon. En coulisse, le pilote joue son ultime composition. Il sait que McLaren hésite pour 2016 et que ses options hormis un intérêt rapide de Renault, ne sont pas nombreuses.  Pendant le week–end nippon Ron Dennis et Jenson Button se sont entretenus longuement. Le champion anglais a exprimé sa lassitude de se battre pour des 10 ème places depuis trois saisons maintenant. Le message a été entendu, les promesses ne fonctionneraient plus entre les deux hommes. Il faut désormais que des étapes soient franchises. A la suite du Grand Prix, Dennis a annoncé que Fernando Alonso et Jenson Button seront bien pilote McLaren Honda en 2016. Fin de l’histoire.

En réalité, Dennis a fait ses calculs. Le salaire de Fernando Alonso baissera en 2016, selon un effet contractuel connu. Augmenter Button c’est maintenir l’équilibre des dépenses et mettre aussi la pression sur Honda. Car prolonger les deux champions du monde est considéré comme une marque de confiance au milieu d’un climat compliqué entre les deux partenaires. D’ailleurs, Honda a accepté d’aider McLaren pour payer la moitié du salaire 2016 du champion du monde 2009. Une victoire de Ron Dennis. L’opération Button sera finalement moins coûteuse que prévu.

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Note du Mardi – Comment valoriser son équipe F1 ?

Note du mardiSachant que les équipes ne peuvent valoriser leur signature aux Accords Concorde, lors de la cession d’une équipe de Formule 1 il y a plusieurs méthodes pour valoriser l’actif.

Lorsque l’équipe Sauber a investit 55 millions de dollars dans sa soufflerie, cette dernière représentait 55% de la valeur de l’équipe lors de la reprise par BMW de l’usine d’Hinwill. L’autre point le plus important de la valorisation était la présence de Petronas et l’actionnariat de Crédit Suisse. Cela a donné de la valeur à Sauber il y a dix ans. Au contraire de Jordan qui a été cédé le prix de sa créance moteur Ford (25 millions de dollars) et 25 millions résumant de ses actifs non immobilisés (plan voiture, usine etc…).

L’exemple Ligier 

Lorsqu’en 1996, Alain Prost prend possession des actifs de Ligier à Flavio Briatore pour environ 20 millions de dollars, l’italien a fait une forte plus value par rapport à 1994. Le miracle provenait d’une quadruple entente. Dans un premier temps, Briatore a obtenu la prolongation de Mugen Honda pour 1997 gratuitement en échange de l’embauche du jeune Shinji Nakano. Puis de la prolongation d’une saison supplémentaire de Gauloise pour 10 millions de dollars, mais également de Elf pour 2 ou 3 millions de dollars. Enfin l’accord avec Bridgestone d’une valeur de 3,5 millions de dollars, conclu juste avant la vente à Alain Prost, va gonfler la valeur de l’équipe française.

Il y a toujours un intérêt…

Lors de l’introduction en bourse de Williams, l’équipe venait de lancer une filiale hybride depuis quelques mois et un bureau au Qatar. Elle avait également prolongée Rubens Barrichello et embauché l’allemand Nico Hulkenberg (l’équipe est introduite en Bourse de Francfort). De la même manière Ferrari pour sa prochaine introduction en bourse à New-York (selon toute vraisemblance) a signé un accord avec Haas pour valoriser sa stratégie.

Lotus F1 Team fait la même chose aujourd’hui. La prolongation de Pastor Maldonado pour 2016 confirme deux points importants. Le premier est le sponsoring de PDVSA qui sera débloqué pour la fin de la saison 2015, permettant à l’équipe de survivre. Puis enfin de confirmer le prix de vente, car le sponsoring de PDVSA pourrait être évolué entre 45 et 50 millions d’euros en 2016. A l’heure des négociations entre Renault et les propriétaires de Lotus F1 Team, tout point de valorisation de l’équipe est bon à prendre pour ces derniers.

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Paddock Confidences – GP Italie 2015

Monza Personne ne souhaite le moteur Honda
Dans sa communication, le constructeur japonnais estime être au niveau de Renault et rattrapera le moteur Ferrari en fin de saison 2015. Profitant de ce discours, en coulisse des discussions ont eu lieu pour propulser en 2016 une seconde équipe. Manor a été approché, mais cette dernière discute avec Mercedes-Benz. En réalité, les équipes attendent que McLaren réalise en 2016 voir 2017 des performances significatives pour approcher Honda.

Le projet Williams autour de Bottas
La prolongation en 2016 de Valterri Bottas chez Williams, cache un autre aspect. Claire Williams souhaite changer la doctrine de l’usine de Grove et de construire l’équipe autour du pilote finlandais pour permettre un retour à la victoire et viser le titre. Son exemple étant Benetton et Renault qui n’avaient pas de gros budgets, mais qui ont permis à Schumacher et Alonso de remporter des titres.

Jeu de domino pilote
Les prolongations de Raikkonen,  de Bottas et Massa, ainsi que le contrat de deux ans de Nico Hulkenberg redistribuent les cartes. Sergio Perez, qui était approché par Williams il a quelques semaines souhaiterait prolonger l’aventure avec Force India, par défaut. Tandis que Pastor Maldonado et Romain Grosjean attendent l’avenir avec Renault.

Renault et Lotus
Mercredi, pas de camion Lotus. l’argent 2015 de PDVSA n’était pas venu. Il sera visible sur les comptes de l’équipe en fin de matinée, après qu’un protocole d’accord entre Renault et Lotus ait été signé. Il est indiqué que Lotus ne participera pas aux GP, se qualifiant loin et abandonnant vite, faute d’argent. Côté Renault, une stratégie proche de celle de Mercedes s’installe, mais il est indiqué que le prix annonçait serait assorti d’options sur 5 ans.

Daniel Ricciardo aura plus
Le contrat 2016/2017 et 2018 proposé par Red Bull Racing depuis le GP d’Espagne d’un montant total estimé à 30 millions d’euros, aurait été revue dans le détail. L’australien ne souhaite pas être engagé jusqu’en 2018, mais une année avec une année en option. Le salaire de base pourrait passer à 12 millions en 2016 et l’option 16 millions d’euros pour 2017.

Renault et Jenson Button
L’option 2016 de Button avec McLaren va provoquer une inflation du salaire du champion du monde à 17 millions d’euros. Ron Dennis cherche une solution pour tenter de motiver le pilote anglais. Les approches Williams ayant échoués, c’est vers Renault que se tournerait l’entourage de l’anglais. Vers un duel Maldonado vs Button pour le volant 2016 de Renault F1 ?

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Note du Mardi – Construire ou survire

Note du mardiLe parcours de plusieurs équipes indépendantes dans la récente histoire de la Formule 1 est invariablement le même. Entre survie et construction.

Lorsque l’équipe Jordan débute en 1991, elle n’avait pas le sou. Jusqu’en 1995 et sa signature avec Peugeot, le team d’Eddie Jordan construisait son équipe pour survivre. A partir de cette nouvelle date il a construit son équipe jusqu’en 2003 ou un retour à la survie l’a contraint à vendre en 2005 son équipe.  L’histoire est la même pour Sauber F1 Team, comme Williams et aujourd’hui Lotus.

L’exemple Sauber

Sauber est né avec le soutien de Mercedes-Benz en 1993. Le constructeur allemand assurant l’essentiel des 30/35 millions de dollars de budget, ce dernier augmentera à près de 50 millions en 1994 lorsque la marque allemande se lança officiellement en Formule 1. En 1995, la signature de Ford s’accompagnait d’un chèque annuel de 10 millions de dollars de soutien au budget. Puis la signature de Red Bull et de Petronas va permettre à l’équipe suisse de construire son équipe avec le temps. Son budget était important, ses ambitions mesurées, mais la soufflerie rêvée est sortie de terre pour la saison 2005, l’année de son rachat par BMW. Depuis son retour à l’indépendance, Sauber construit non plus son équipe pour progresser, mais pour survivre avec le soutien de BMW en 2010, puis de sponsors mexicains entre 2011 et 2014 et enfin un duo brésilo-suédois cette saison. Mais sportivement l’équipe ne progresse plus vraiment. Elle assure l’essentiel.

Williams et la raison

Williams depuis le départ de BMW en 2005 a vécu la même histoire que Sauber dans les années 90. La signature de plusieurs sponsors lui a permis de maintenir son niveau d’indépendance et investir dans de nouvelles technologies. Puis en 2011 l’arrivée de Pastor Maldonado et de PDVSA a mis en veille (malgré une victoire en Espagne 2012) les ambitions de l’équipe ont été revue à la baisse et l’essentiel était préservé. La survie était de mise. Puis la signature des Accords Concordes 2013-2020 lui ont redonné de l’ambition et une nouvelle stratégie inspirée de celle des années 2007-2010 a été actualisée. L’équipe se construit comme un top team.

Lotus et (aussi) la raison

Puis Lotus. Dans la même lignée que Williams entre 2000 et 2005 avec BMW, Genii Capital a largement financé l’équipe, investissant dans la technologie. Cela a permis à l’équipe de terminer dans le top 4 du championnat des constructeurs. Puis la baisse des investissements luxembourgeois ont été compensés par la signature de Pastor Maldonado et PDVSA. L’équipe est passée en mode survie à partir de ce moment là.

Le plus souvent la signature d’un pilote, accompagné de ses soutiens n’offre pas une ère positive pour une équipe. Si officiellement ces sponsors nouveaux augmentent le budget, ils sont souvent destinés à compenser une perte. Ainsi les teams sont mis en veille et la construction ne se réalise pas. L’exemple le plus frappant étant l’axe Scuderia Ferrari/Banco Santander/Fernando Alonso entre 2010 et 2014. Rien n’a été construit et les résultats n’ont pas été à la hauteur des ambitions.

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PDVSA et le plan 2013-2019 du Venezuela à suivre

Lotus VenezuelaEn Mars 2014, face à la situation de quasi faillite le Président Nicolas Maduro avait tenté de rassurer la population, dans un pays ou la maxime est « plus l’essence est bas à la pompe, plus la côte de popularité du président est haute ». Sauf que la baisse constante du prix du baril depuis la rentrée provoque une hausse de la dette à Caracas. Une capitale qui s’accroche avec l’idée d’un pétrole bas prix à la pompe. Au point de provoquer un état d’urgence.

Décembre 2014, l’une des principales chaines de station essence du pays, Citgo Petroleum est annoncé à vendre. Un total de quatre sociétés sont intéressés par l’entreprise et propose 7 milliards de dollars. PDVSA, selon IBT, propose 10 milliards de dollars, via la banque Lazard. Une situation qui a elle seule symbolise la situation du pays. Le ministre des finances du Venezuela, Rodoflo Marco Torres a indiqué dans les médias du pays que Citgo n’était pas à vendre. Pour ne pas sombrer dans une décision alarmiste. Ainsi PDVSA sur-évalue le prix de Citgo pour empocher la mise.

Car, Citgo et PDVSA ont un lien: le premier verse des dividendes énormes au second. Mais, la société n’étant plus en mesure de payer à PDVSA elle se met en situation de vente. Ainsi nous avons une société payant le pétrole d’une société publique (ayant le monopole) pour le raffiner elle-même et le distribuer, qui se trouve dans l’incapacité de payer le pétrole de la société publique qui pour éviter le désaveux fait une importante proposition de rachat de l’entreprise cliente.

Lors de la dernière semaine de l’année 2014, une réunion d’urgence a été provoquée par le Président Maduro. Au cours de cette réunion, le principe de la guerre économique qui affecte le pays depuis 2013 a été au centre des discussions. 2015 devant être l’année des grands changements majeurs dans la structure de production et de transformation de l’économie nationale. Ainsi, le changement va débuter avec un nouveau conseil d’administration pour PDVSA qui aura pour mission de stimuler la production de pétrole en 2015 et d’atteindre les objectifs fixés par le Plan 2013-2019. Quoi qu’il arrive.

L’annonce qu’il existe un plan 2013-2019 est intéressant car, les rumeurs sur l’avenir de PDVSA comme sponsor en Formule 1 ont été nombreuses depuis deux ans.  Il a même été indiqué que 2015 serait la dernière année. Sans que cela soit confirmé. Les analystes  estiment qu’il faut que l’Etat réduisent ses dépenses et donc PDVSA devra réduire son investissement pour combler sa dette. D’ailleurs l’agence de notation Finch a dégradée la société début décembre. Sauf qu’à Caracas, l’objectif sera d’appliquer la politique Russe en matière de production. Ce qui va provoquer un souci avec ses partenaires de l’OPEP qui sont à la manœuvre en ce moment. Mais qui ne devrait pas provoquer une perte de l’investissement en Formule 1.

En effet, si PDVSA reste en F1, même avec un investissement moins important à l’avenir, mais équivalent à 15/20 millions d’euros par année, elle confirme que la société est en bonne santé, que le Venezuela est économiquement solide et que son président est un visionnaire. Remplissant plus que jamais son utilité d’image pour le pays. Dans le prolongement de la vision d’Hugo Chavez, l’instigateur du sponsoring F1 en 2011. PDVSA jusqu’en 2019 comme sponsor en Formule 1 ? ce n’est pas impossible.

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