Le retour de Jacques Villeneuve en Formule 1 en 2011 est sujet à discussion. Si Michael Schumacher, poliment estime que son ex rival pour revenir, ce n’est pas le cas d’Eric Bouiller.

« La réglementation actuelle qui limite les essais privés nuit grandement aux possibilités de retour pour un pilote non actif. Comme notre société sœur Gravity Management gère le développement de 12 pilotes allant du karting à la GP2, c’est tout normal pour nous de vouloir garder une place pour les pilotes recrues. » estime Bouiller sur Rue Frontenac.

« Un pilote qui quitte la compétition perd l’habitude de la vitesse, les réflexes se retrouvent un peu émoussés, et les capacités physiques pour garder la voiture à son potentiel maximum s’atrophient. C’est simplement naturel. Tu as beau faire du sport tous les jours, tu as beau posséder un talent exceptionnel, les habiletés spécifiques pour rouler en F-1 doivent constamment être entretenues. Sous les anciennes règles où les essais privés étaient illimités, un pilote pouvait espérer se remettre à niveau avec un programme intensif de roulage. Là, avec seulement cinq ou six jours d’essais, c’est impossible. C’est le format du championnat qui ne le permet pas.»

Selon Boullier, l’incapacité de passer beaucoup de temps en piste pour se remettre à niveau est, de loin, le handicap le plus important auquel Villeneuve fait face. De plus, le profil de Villeneuve (pilote d’expérience) est en opposition avec celui de Robert Kubica, embauché sur le même type de profil.

Jacques Villeneuve a annoncé que 2011 était sa dernière tentative de retour en Formule 1. La réaction de Bouiller pourrait compromettre passablement ce retour à la compétition.