Archives du tag : Lotus F1

Flavio Briatore ne reviendra pas

Un retour de Flavio Briatore ? La réponse est non. Le flamboyant sexagénaire italien est désormais un critique médiatique influent, mais reste à l’écart du business du paddock. Pourtant plusieurs rumeurs de retour ont émergé depuis ces cinq dernières années.

Frappé par l’interdiction d’exercé une activité directe dans une équipe de Formule 1 par la Fédération Internationale de l’Automobile en 2010, suite à la triste affaire du SingapourGate ou CrashGate, Flavio Briatore s’était depuis reconverti en utilisant son carnet d’adresse pour faire des affaires.

L’italien avait servit d’intermédiaire à Pirelli, il a conseillé Fernando Alonso et Mark Webber jusqu’à récemment encore. Il a été aussi l’homme derrière le projet du circuit de Bakou.

Briatore est également régulièrement soumis au test du retour comme manager d’une équipe. Déjà en 2012/2013, un bruit indiquait qu’il allait remplacer Stefano Domenicali à la tête de la Scuderia Ferrari. Condition pour Fernando Alonso de continuer l’aventure avec Maranello.

En 2014, il a piloté un projet de reprise de l’équipe Lotus avec l’homme d’affaire Lawrence Stroll, puis a soumis l’idée d’une voiture cliente en vendant des Red Bull Renault V8 à des équipes clientes.

L’homme aujourd’hui développe la marque Billionnaire à travers le monde et son patrimoine immobilier. La Formule 1 est une affaire ponctuelle et un exercice intellectuel qu’il pratique avec Bernie Ecclestone pour trouver des solutions d’avenirs.

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Pastor Maldonado, l’homme qui valait 175 millions

A force de rincer son sponsor ne peut plus assumer, pour Pastor Madonando la F1 c'est fini. - @Facebook

Sur Twitter, le pilote vénézuélien Pastor Maldonado a annoncé qu’il ne participait pas à la saison 2016 de Formule 1. Un retrait qui s’explique par le manque d’argent de son sponsor, le pétrolier PDVSA. C’est ainsi la fin d’une aventure de cinq saisons pour l’un des pilotes payant les plus riches de l’histoire de la F1.

Auparavant le record appartenait au brésilien Pedro Diniz. Entre 1995 et 2000, le fils d’un riche homme d’affaire a dépensé un total de 66 millions de dollars pour obtenir ses volants Forti, Ligier, Arrows et Sauber. Mais en 2011, l’émergence du pilote Pastor Maldonado et le soutien du pétrolier d’état Vénézuélien, PDVSA a fait exploser la banque : un total de 175 millions d’euros investis en 5 saisons !

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Le monde selon Genii Capital

Depuis quelques semaines, le co-fondateur de Genii Capital, Gérard Lopez alimente les médias ibériques en délivrant sa parole et son exposant son partout.

Lorsque le magazine Eleconomista lui demande quel a été le retour de l’investissement dans l’équipe Lotus F1 et pourquoi avoir vendu. Voici la réponse

Il [Le retour sur investissement] était important parce que toutes les affaires dans le secteur de l’énergie sont nés grâce à la Formule 1. Et je l’ai vendu,  car il vint un temps où, si vous ne pouvez pas changer le monde dans lequel vous vous déplacez en équipe, vous devez changer l’équipe.

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Pastor Maldonado, le pilote sans valeur

Les jeux sont faits pour Renault. Dans une lettre diffusée sur Twitter, Pastor Maldonado indique qu’il ne sera pas pilote de Formule 1 en 2016.

Cette annonce révèle qu’en réalité le marketing monté autour du pilote depuis 2011 était une illusion. Maldonado était simplement un pilote payant disposant d’un budget de 40 millions d’euros par année et qui ne devait sa présence que par ce soutien.

Il faut noter que PDVSA touchait un dédit de 10 millions d’euros de la part de Williams en 2014 et 2015, suite à la rupture de son contrat. Lançant alors une nouvelle ère (voir cet article du 15 Octobre 2013). Auparavant les pilotes avaient une valeur grâce à leur talent et leur statut de futures stars. Aujourd’hui le pilote n’est presque plus rien et sa valeur dépends de ce qu’il représente. A savoir son sponsor. Pastor Maldonado est le premier pilote d’une nouvelle génération, ayant de valeur sur le marché qu’en fonction de l’apport de PDVSA et le dédit qu’il faut payer pour obtenir le duo.

Mais si le sponsor ne débourse pas l’argent prévu…le pilote n’est rien. Même si il a remporté une course dans sa carrière.

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De Lotus F1 Team à Infiniti Renault F1 Team ?

Infiniti LogoLa question d’ici mercredi sera : Quel nom portera l’équipe Lotus en 2016 ? Car si Renault sera associé au terme « moteur » du nom, il reste à savoir si le terme Lotus restera et si un sponsor viendra s’ajouter en plus.

Pour le moment rien ne filtre, mais Lotus  F1 Team ne devrait plus se nommer comme telle pour 2016. Le 8 Janvier 2016, la société Lotus F1 Team Ltd a établie des résolutions dont celle de « divers droits ou nom de partage. » Ce qui signifie qu’un nouveau nom d’entreprise sera dévoilé le 3 Février prochain.

La piste Alpine, dévoilé par TomorowNewsF1 le 3 Décembre a été longtemps favorite auprès des équipes marketings du constructeur. Finalement la logique de groupe devrait l’emporté. Infiniti devrait être la marque premium.

L’histoire de Renault en Formule 1 remonte à 1977. C’est cette longévité et cette assiduité (Renault n’a pas participé à un autre championnat du monde que la F1 depuis 35 ans), qui a permis au constructeur au losange d’obtenir une prime auprès de Bernie Ecclestone.  La condition étant que le nom de Renault apparaisse naturellement sur la monoplace future. La place sera donc celle de motoriste. L’ambition secrète de la marque au losange est de devenir le second motoriste de l’histoire de la F1 en doublant Ford-Cosworth. Un objectif de 9 victoires.

L’implication d’Inifiti Cars dans le nom de l’équipe relève d’une logique de groupe. Alpine était une idée Renault, Infiniti une idée du groupe Renault-Nissan. De plus la marque premium japonaise est présente en Formule 1 depuis 2011 et que sa visibilité a été croissante pendant la période des titres de champion du monde de Red Bull Racing. Inspiré par la stratégie du groupe Daimler mettant en avant la marque Mercedes et AMG, Infiniti Cars viendra renforcer l’idée d’une association de constructeur premium autour de l’image de la Formule 1.

En 2016 Lotus F1 Team deviendra Infiniti Renault F1 Team, selon toute vraisemblance.

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Kevin Magnussen, l’alternative de Renault au duo Maldonado/PDVSA

Kevin MagnussenL’émergence de Kevin Magnussen dans l’échiquier d’Enstone résulte d’une manœuvre de pression de Renault envers le pétrolier PDVSA, mais aussi pour réduire l’influence de l’ancien propriétaire luxembourgeois.

Selon Autosport, le danois a signera son contrat dans les prochaines heures et sera présenté le 3 Février par Renault. En remplacement de Pastor Maldonado ? Peut-être ou peut-être pas. L’annonce démontre que les manœuvres récentes autour du pétrolier vénézuélien, PDVSA n’ont pas abouti vers une issue heureuse. Pour la saison 2016, par l’intermédiaire de Genii Capital, la société avait acceptée, à la fin de l’été, de financer l’équipe basée à Enstone et nouvelle propriété de Renault Sport, à hauteur de 45 millions d’euros. Un contrat uniquement d’une saison qui devait être confirmé 10 jours après l’annonce de reprise par le constructeur français. Le silence des dirigeants vénézuéliens menaçait irrémédiablement le volant de Pastor Maldonado.

Auparavant, le pétrolier payait en une seule fois son sponsoring à Lotus F1 Team à l’aube de l’automne. Toutefois l’an dernier PDVSA avait retardé à Janvier son versement, soupçonnant son apport comme une garantie de remboursement de dette. Une année après, la situation économique de l’entreprise publique laisse entendre qu’un échelonnement de son investissement (en trois fois ?) serait à l’étude. Le premier versement devant aboutir sur le bureau de Renault le 30 Janvier au plus tard. Une situation qui réduit encore plus l’influence de Genii Capital qui dispose de 10% du capital de l’équipe. Le fond d’investissements avait été mandaté par le constructeur pour garantir environ 50 millions d’euros dans le budget 2016 de Lotus F1 Team. En cas de défaillance de PDVSA, la somme devra être couverte par la société luxembourgeoise. Selon toute vraisemblance.

Avec la signature de Kevin Magnussen serait une sorte d’assurance pour Renault, en cas de défaillance du duo Maldonado/PDVSA.

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PDVSA, l’astre noir

Lotus E23 Mexico GP 2015 PDVSALa fin d’année 2015 a été agitée pour la Petróleos de Venezuela SA. La veille de Noël la société d’état a rapportée être au centre d’une campagne de diffamation internationale. Le rejet est de coutume dans le pays assez défiant contre les médias « atlantistes » et surtout américain (Le Wall Street Journal a indiqué en Octobre que PDVSA blanchira de l’argent de la drogue) depuis une dizaine d’année. Roberto Rincon, le président de la société et Jose Shiera Abraham, un homme d’affaire vénézuélien ont été arrêté, pour complot afin d’obtenir des contrats.

Selon le rapport d’Associated Press, entre 2009 et 2014 la petite conspiration est élevé à 1 milliard de dollars à travers 730 comptes bancaires de part le monde. En ultime réaction, le Venezuela bloque la fourniture de pétrole aux États-Unis depuis le 1er Janvier 2016.

L’ambiance entre les deux pays est sombre et le prix du baril de pétrole à 30 dollars n’arrange en rien la situation. Une réunion entre membre de l’OPEP est programmée prochainement, mais le Venezuela tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, sans être entendu par les pays arabes, rendant la situation encore plus difficile. La Chine a consenti un prêt de 5 milliards de dollars au pétrolier vénézuélien, qui n’en a brûlé que deux pour des projets pétroliers (surtout la réactivation de 1000 puits inactifs dans la région  ouest du Lac Maracaibo), sans que les résultats soient encore probants.

Le plan du ministre du Pétrole Eulogio del Pino, est d’étaler à 2017, 2018 et 2019 l’échéance de paiement de 2016 (5,2 milliards de dollars). Pour simplifier : PDVSA cherche à alléger ses paiements de dette, estimant que cela aidera sa croissance et ses performances.

2015 devant être l’année des grands changements majeurs dans la structure de production et de transformation de l’économie nationale Vénézuélienne. Ainsi, le changement a débuté avec un nouveau conseil d’administration pour PDVSA qui avait pour mission de stimuler la production de pétrole en 2015 et d’atteindre les objectifs fixés par le Plan 2013-2019. Quoi qu’il arrive.

Lors de l’accord de session entre Genii Capital et Renault signé en Septembre 2015, il semblerait que le fond d’investissements devait garantir un budget de 50 millions d’euros pour la saison 2016. Pastor Maldonado a été confirmé avec le soutien de PDVSA qui apportait en 2015 selon le BusinessBookGP (version française et english version) la somme de 40 millions d’euros.

Malgré l’annonce de reprise de l’équipe par Renault, l’argent du pétrolier n’est encore parvenue dans les comptes d’Enstone. Mais souvenons nous qu’entre 2014 et 2015 cela avait déjà été le cas. Fin 2014, PDVSA refusait de payer pour servir de garantie au dédit du moteur Renault. Finalement l’argent est venu en Janvier 2015.

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Renault : l’ombre de Fernando Alonso

Lotus Renault

Lorsque Renault a décidé de revenir à la Formule 1 en 1989, l’ambition était de devenir champion du monde en 1991. Pour cela il fallait dès 1990, s’adjoindre les services d’un des deux champions du monde du moment : Ayrton Senna et Alain Prost. Les discussions ont débuté avec le premier, mais son contrat ne le rendait pas disponible avant 1991. Idem pour Alain Prost qui avait fait le choix de la Scuderia Ferrari.

Onze ans plus tard, Flavio Briatore prend les commandes de l’équipe Benetton pour le compte de Renault. Une stratégie pilote s’esquisse alors. Le nom de Michael Schumacher s’affichait au haut de la liste. Un rêve inaccessible. Le deuxième nom était Jacques Villeneuve, dernier pilote à devenir champion du monde avec un moteur Renault en 1997. Une proposition de trois saisons (20001/2002/2003) c’est esquissée avec un tarif autour de 12 millions de dollars. Le québécois a décidé de faire le choix de prolonger avec BAR pour le double. L’épisode impliqua plus Flavio Briatore à refaire le remake Schumacher/Benetton 1991-1995. La stratégie d’accompagner un jeune pilote jusqu’au titre de champion du monde des pilotes a trouvé son homme : Fernando Alonso. Il deviendra double champion du monde en 2005 et 2006.

L’espagnol reviendra en 2008 et 2009 auprès du constructeur français, contre un salaire de 23 millions d’euros la première année de 16 millions d’euros la seconde. Avant d’obtenir un volant chez Ferrari.

Depuis la reprise de Lotus par Renault, l’histoire se répète. L’une des conditions du retour de la marque au losange est d’avoir comme objectif de signer un champion du monde. La piste Fernando Alonso a une histoire ressemblant à celle de Jacques Villeneuve. La saison 2016 étant intermédiaire, 2017 sera la véritable année de lancement du projet du constructeur français en Formule 1.

Selon le BusinessBookGP 2015(French version and English version), Fernando Alonso émargeait à 35 millions d’euros de salaire chez McLaren-Honda.

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Les options d’un retour d’Alfa Roméo en F1

Alfa Roméo SuperbikeLe retour de la marque Alfa Roméo en Formule 1 a été indiqué par Sergio Marchionne, le PDG de FIAT Chrysler Auto en décembre 2015. Un programme de retour de la marque milanaise dans les paddocks semble se dessiner progressivement.

Déjà en 2015, le logo Alfa Roméo était visible sur l’arrière des pontons des SF15-T de Sébastian Vettel et Kimi Raikkonen. La prochaine étape étant de s’investir concrètement avec une équipe. Reste à savoir de quelle manière.

L’option la plus simple à comprendre: Le groupe FIAT Chrysler rachète une équipe et la rebaptise Alfa Roméo. S’inspirant du programme Renault-Lotus de 2015, voir Mercedes-Brawn de 2010. Une opération qui devrait coûter (directement ou indirectement) environ 100 millions d’euros.

L’autre option est celle du naming. La brèche ouverte par la marque Lotus en 2011 pourrait offrir une opportunité intéressante pour un constructeur. Rebaptiser une équipe en étant son commanditaire principal pour une somme de 20 ou 30 millions d’euros par an pendant une durée de 5 ou 7 ans environ.

Marchionne a indiqué qu’il fallait se rapprocher d’une équipe. Sans plus de précisions. Les options logiques ne sont pas nombreuses : HAAS et Sauber. La première est trop jeune pour devenir un support marketing performant. De plus, c’est un projet étudié autour de la marque HAAS et Sergio Marchionne a pris ses distances avec ce projet qui n’est pas considéré comme un Team B, mais comme un client pour la Scuderia. Reste Sauber. L’équipe suisse en difficulté depuis quelques années, reste un ensemble fiable et performant quand les moyens sont présents. Un rapprochement entre les italiens et les suisses ne serait pas impossible et même vraisemblable.

Les conséquences d’un retour d’Alfa Roméo s’accompagneront d’un prolongement des conditions d’implication de la Scuderia, par un jeu de domino. Renault redevenant constructeur, Bernie Ecclestone a souhaité une garantie de présence jusqu’en 2025. Le retour d’Alfa Roméo sera aligné sur la même durée. Ferrari a signé jusqu’en 2020, mais pourrait prolonger jusqu’en 2025 pour favoriser les événements. Une pierre deux coups pour la Formule 1.

Lire aussi : le V10 Alfa Romeo qui n’a jamais vu la F1

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SpyGate – By Skylight, i kiss you

starlightLe lobby du Hilton de l’aéroport Charles de Gaulle avait cette couleur rose et marron que la lumière extérieure rendait chaude en été et froide en hiver, seulement éclairé par l’artifice des spots au plafond.  L’endroit des voyageurs de luxe en transit.

Sir Richard Brown était en retard à son rendez-vous hebdomadaire du samedi. Les fêtes de fin d’année ayant été passablement perturbées  par l’évolution récente des plans qu’il avait mis en place. Le retour du constructeur français dans l’univers qui se dessinait depuis quelques temps ressemblait à un chien dans un jeu de quille, soigneusement placé pour éviter le strike. Pourtant certaines quilles sont tombées récemment et la tension était montée d’un cran en fin de saison.

Le restaurant Hilton Skylight n’avait pas beaucoup de monde pour le brunch du samedi. Quelques couples, probablement illégitimes vu l’heure. Au fond de la salle assis comme à son habitude sur l’un des trois fauteuils clair, Atlas attendait. Atlas était le nom de code dans le système mis en place par Sir Richard Brown, qui était lui-même désigné sous le code d’Épiméthée. Atlas était connu dans son nom civil sous le patronyme de Jean-Luc de Laborderie.

– Bonjour Richard, installe toi j’ai beaucoup de choses à te dire.

Le ton était immédiat, pressé même. Sir Richard Brown estima qu’il n’allait pas repartir les mains vides de son entretien avec de Laborderie.

Le serveur arriva avec deux verres de whisky. Après une gorgée, Atlas posa délicatement son verre sur la table et plongea son regard dans celui de Brown.

– Les français a donc repris pour une livre sterling l’équipe. Tout le monde s’étonne que cela ait durée si longtemps. Mais ce n’est pas tellement la reprise du team qui a pris du temps, mais les négociations avec le grand manitou de la Formule 1.

Épiméthée posa également son verre.  Atlas repris.

– Depuis Octobre le constructeur payait discrètement les dettes et réglait les problèmes économiques de l’équipe pour rendre l’ensemble plus présentable, cela n’a pas été un problème insurmontable.

– Donc c’est surtout cette histoire de prime qui a pris du temps ? demanda Richard Brown.

– Oui et l’accord a été seulement conclu après Abu Dhabi. Cela a été compliqué, presque un chantage d’un côté comme de l’autre. Indiquait en préambule Atlas.

Sir Richard Brown regardait autour de lui. Le serveur arrivait pour la commande. La salle commença à se remplir progressivement.  Après un deuxième verre, Atlas repris son récit.

– Le constructeur ne voulait pas revenir dans la discipline sans avoir des conditions à la hauteur de son investissement dans la discipline depuis environ trente ans. Donc il a d’abord été demandé un bonus équivalent à celui perçu par les allemands.

– Oui, 12 millions d’euros et une prime de 24 millions supplémentaire en cas de titre si mes souvenirs sont bons. Précisa Sir Richard brown,  soit 36 millions d’euros.  Mais le constructeur voulait avoir le meilleur accord possible et obtenir plus d’argents. Il me semble qu’une fois l’accord orale conclu entre les deux parties, le patron de la marque française a demandé le double.

– Et tout a été arrêté net, enchaîna de LaBorderie. En réalité du coté du constructeur français on avait appris que si les allemands touchaient la première année un bonus pas très important, mais en cas de double titre, ce n’était pas 24 millions, mais bien 57 millions de plus. A partir de là, l’accord était mort. Le grand manitou ne voulait rien entendre et l’ambiance devenait sombre. Le point de non retour.

Le brunch était excellent, bien que rapide. L’heure était au café.

– Tout cela me semble logique. Pour le grand manitou, un accord verbal a la même valeur qu’un accord écrit. C’est un personnage à l’ancienne. Une poignée de main dans les yeux et c’est réglé. En plus le constructeur, d’après mes informations, menaçait l’équilibre devenu précaire de la discipline en annonçant un possible retrait. L’ambiance avait un air de trahison, précisa Sir Richard Brown.

– Oui et c’est pour cela que le constructeur a dépêché son responsable marketing, et haut placé dans la section sportive. Un vrai diplomate aux Émirats Arabes Unis pour une négociation de la dernière chance ! S’amusa Atlas.

– Ils ne voulait pas négocier à Paris ?

– Non à Abu Dhabi l’ambiance était jugée plus calme et plus chaude que les tensions qu’il pouvait y avoir dans la capitale après les événements. Les français se sentaient fort et ils savaient qu’ils pouvaient tirer un maximum grâce à cette redistribution des cartes.

Pas de primes, pas de reprise d’équipe et deux autres teams, et pas des moindres sur le carreau, estima Épiméthée.

Atlas pris une gorgé de café et en commanda un second.

– Sauf que le grand manitou n’a pas bougé. Car il se doutait bien qu’il y avait un plan B. C’était même logique, car un retrait des français et qui allait être les méchants ? Le grand manitou car il n’a pas donné assez d’argent ? Cela reste un argument de retrait moyen. Non le grand manitou a donc écouté le messager du constructeur à Abou Dhabi et a accepté sur le principe.

Sir Richard Brown s’amusa de la situation, le scénario était incroyable. Il savait que l’année précédente les propriétaires de l’équipe anglaise avaient souhaités obtenir une prime, aidé par deux autres équipes. Sur le principe rien n’était à exclure, mais l’accord final leur offrant un montant tellement ridicule, que tout le battage médiatique avait été maladroit et personne n’a rien obtenu. Mais il n’était pas impossible qu’en contre proposition, le grand manitou ait proposé l’accord de l’année précédente. Par provocation.

– Finalement, conclu Atlas, le messager a obtenu un accord avec le grand manitou. Moins que souhaité par le constructeur français, mais plus que l’accord orale. En échange du bonus le contrat d’implication du constructeur a été porté jusqu’en 2024.

Une compensation logique, estima Sir Richard Brown.

Il était 15h, la fin du brunch avait sonné.

Avec l’accord du constructeur français, il était évident qu’une nouvelle spirale infernale se dessinait. De nouvelles heures sombres et un revers à la médaille. Les vampires rodaient autour des circuits. Mais le sang commençait à manquer.

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