Archives du tag : Lotus F1

Note du Mardi – Comment valoriser son équipe F1 ?

Note du mardiSachant que les équipes ne peuvent valoriser leur signature aux Accords Concorde, lors de la cession d’une équipe de Formule 1 il y a plusieurs méthodes pour valoriser l’actif.

Lorsque l’équipe Sauber a investit 55 millions de dollars dans sa soufflerie, cette dernière représentait 55% de la valeur de l’équipe lors de la reprise par BMW de l’usine d’Hinwill. L’autre point le plus important de la valorisation était la présence de Petronas et l’actionnariat de Crédit Suisse. Cela a donné de la valeur à Sauber il y a dix ans. Au contraire de Jordan qui a été cédé le prix de sa créance moteur Ford (25 millions de dollars) et 25 millions résumant de ses actifs non immobilisés (plan voiture, usine etc…).

L’exemple Ligier 

Lorsqu’en 1996, Alain Prost prend possession des actifs de Ligier à Flavio Briatore pour environ 20 millions de dollars, l’italien a fait une forte plus value par rapport à 1994. Le miracle provenait d’une quadruple entente. Dans un premier temps, Briatore a obtenu la prolongation de Mugen Honda pour 1997 gratuitement en échange de l’embauche du jeune Shinji Nakano. Puis de la prolongation d’une saison supplémentaire de Gauloise pour 10 millions de dollars, mais également de Elf pour 2 ou 3 millions de dollars. Enfin l’accord avec Bridgestone d’une valeur de 3,5 millions de dollars, conclu juste avant la vente à Alain Prost, va gonfler la valeur de l’équipe française.

Il y a toujours un intérêt…

Lors de l’introduction en bourse de Williams, l’équipe venait de lancer une filiale hybride depuis quelques mois et un bureau au Qatar. Elle avait également prolongée Rubens Barrichello et embauché l’allemand Nico Hulkenberg (l’équipe est introduite en Bourse de Francfort). De la même manière Ferrari pour sa prochaine introduction en bourse à New-York (selon toute vraisemblance) a signé un accord avec Haas pour valoriser sa stratégie.

Lotus F1 Team fait la même chose aujourd’hui. La prolongation de Pastor Maldonado pour 2016 confirme deux points importants. Le premier est le sponsoring de PDVSA qui sera débloqué pour la fin de la saison 2015, permettant à l’équipe de survivre. Puis enfin de confirmer le prix de vente, car le sponsoring de PDVSA pourrait être évolué entre 45 et 50 millions d’euros en 2016. A l’heure des négociations entre Renault et les propriétaires de Lotus F1 Team, tout point de valorisation de l’équipe est bon à prendre pour ces derniers.

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Note du Mardi – Fournir un moteur et influencer la politique F1

Note du mardiL’épisode du futur moteur Red Bull Racing montre désormais que la motorisation est devenue un élément plus politique que sportif en Formule 1.

Entre Ferrari et Mercedes, la direction de Red Bull Racing n’a guère le choix et se retrouve dépendant de futur contrat bridant sa compétitivité future. Le conseil d’administration de Mercedes-Benz à Stuttgart était pourtant d’accord. Mais Toto Wolff s’y oppose avec fermeté. Résultat de deux visions opposées. D’un côté le marketing estimant que l’impact de la marque Red Bull serait positive pour la firme à l’étoile. De l’autre l’aspect sportif, estimant que motoriser un rival direct pour le titre de champion du monde serait une erreur pour Mercedes. Visions opposés d’intérêt. Souvenir de Renault Sport fournissant il y a 20 ans Williams et Benetton…

Le passé était le passé

Par le passé la fourniture moteur était simple : Si le constructeur disposait d’une équipe premium, il avait le droit de fournir deux autres équipes clientes. Renault en sortant de l’échiquier constructeur fin 2009 a brouillé les pistes en fournissant jusqu’à quatre équipe et bousculera l’ordre établit. De plus l’absence de moteur « artisan » ou d’un autre constructeur (Honda ?) compétitif capable de rivaliser impose la situation nouvelle d’aujourd’hui.

Une situation qui permet à Mercedes-Benz d’avoir une équipe premium (Mercedes AMG F1), un autre top team partenaire, bénéficiant de son soutien technique, mais ne visant pas plus haut que la 3ème place (Williams) et deux équipes simplement clientes, mais il n’est pas impossible que la marque allemande fournissent une unité moteur similaire à celle de Williams pour permettre à Force India voir Lotus  de revenir au championnat des constructeurs sur Red Bull Racing.

Fournir un moteur est devenu un symbole d’influence

L’épisode Renault-Lotus est l’illustration de l’impact politique de Mercedes-Benz sur la Formule 1. Autorisant un dédit très faible et quasi nul, la marque allemande favorise Renault dans sa reprise de Lotus. Le contrat d’Enstone transféré à Manor jusqu’en 2021.

La saison prochaine, McLaren avec Honda(?), Renault probablement avec son équipe premium et équipant Toro Rosso (pour compenser le dédit Red Bull ?), le reste du plateau sera une répartition des forces entre Mercedes et Ferrari. 4 équipes rivales de force équivalente.

Ferrari en fournissant Red Bull Racing se présente en solution de secours, mais en maitrisant les éléments. La filiation Vettel-Red Bull-Ferrari sera également une solution future pour la Scuderia sur le marché des pilotes. Fournir l’équipe autrichienne à la manière de ce que réalise Mercedes-Benz avec Williams c’est aussi obtenir l’assurance d’une présence politique ouverte. En effet, depuis plusieurs mois c’est  la marque allemande qui dirige les débats sur l’avenir de la Formule 1, ainsi que ses intérêts qui sont jugés plus important que ceux de Ferrari. Un équilibre des forces s’imposait. Ce sera réalisé.

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Paddock Confidences – GP Italie 2015

Monza Personne ne souhaite le moteur Honda
Dans sa communication, le constructeur japonnais estime être au niveau de Renault et rattrapera le moteur Ferrari en fin de saison 2015. Profitant de ce discours, en coulisse des discussions ont eu lieu pour propulser en 2016 une seconde équipe. Manor a été approché, mais cette dernière discute avec Mercedes-Benz. En réalité, les équipes attendent que McLaren réalise en 2016 voir 2017 des performances significatives pour approcher Honda.

Le projet Williams autour de Bottas
La prolongation en 2016 de Valterri Bottas chez Williams, cache un autre aspect. Claire Williams souhaite changer la doctrine de l’usine de Grove et de construire l’équipe autour du pilote finlandais pour permettre un retour à la victoire et viser le titre. Son exemple étant Benetton et Renault qui n’avaient pas de gros budgets, mais qui ont permis à Schumacher et Alonso de remporter des titres.

Jeu de domino pilote
Les prolongations de Raikkonen,  de Bottas et Massa, ainsi que le contrat de deux ans de Nico Hulkenberg redistribuent les cartes. Sergio Perez, qui était approché par Williams il a quelques semaines souhaiterait prolonger l’aventure avec Force India, par défaut. Tandis que Pastor Maldonado et Romain Grosjean attendent l’avenir avec Renault.

Renault et Lotus
Mercredi, pas de camion Lotus. l’argent 2015 de PDVSA n’était pas venu. Il sera visible sur les comptes de l’équipe en fin de matinée, après qu’un protocole d’accord entre Renault et Lotus ait été signé. Il est indiqué que Lotus ne participera pas aux GP, se qualifiant loin et abandonnant vite, faute d’argent. Côté Renault, une stratégie proche de celle de Mercedes s’installe, mais il est indiqué que le prix annonçait serait assorti d’options sur 5 ans.

Daniel Ricciardo aura plus
Le contrat 2016/2017 et 2018 proposé par Red Bull Racing depuis le GP d’Espagne d’un montant total estimé à 30 millions d’euros, aurait été revue dans le détail. L’australien ne souhaite pas être engagé jusqu’en 2018, mais une année avec une année en option. Le salaire de base pourrait passer à 12 millions en 2016 et l’option 16 millions d’euros pour 2017.

Renault et Jenson Button
L’option 2016 de Button avec McLaren va provoquer une inflation du salaire du champion du monde à 17 millions d’euros. Ron Dennis cherche une solution pour tenter de motiver le pilote anglais. Les approches Williams ayant échoués, c’est vers Renault que se tournerait l’entourage de l’anglais. Vers un duel Maldonado vs Button pour le volant 2016 de Renault F1 ?

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Paddock Confidences – GP Belgique 2015

Belgique GP 2015 SPA Williams cherche des fonds
L’épisode Bottas/Ferrari et la prolongation de Kimi Raikkonen pour 2016 n’est pas pour plaire à l’équipe Williams. En effet, l’usine de Grove cherche un pilote capable d’apporter un budget de 10 millions d’euros environ pour remplacer Felipe Massa et garder Valterri Bottas encore une saison. A un tarif élevé.

Les tensions Williams – Bottas
La prolongation de Kimi Raikkonen chez Ferrari en 2016 a étonnée tout le monde dans le paddock. Du côté de Williams on accuse à demi-mot la gestion de Bottas de manipulation pour obtenir plus d’argent. La tension entre les deux parties est haute, mais un détail toutefois : L’option 2016 de Bottas disposait déjà d’un salaire élevé. Ce qui expliquerait pourquoi l’équipe anglaise était disposée à vendre le contrat du pilote finlandais et se retrouve à garder un pilote qu’elle va payer beaucoup plus cher la saison prochaine.

L’axe Sainz Jr-Ferrari-Santander
Les dirigeants de Maranello souhaitent renouveler leur accord avec Banco Santander jusqu’en 2020. La banque ibérique avait déjà annoncé qu’elle ne renouvellerait pas l’accord expirant en 2017. Pour convaincre les dirigeants espagnols, Ferrari envisage pour remplacer (définitivement) Kimi Raikkonen, la candidature de Carlos Sainz Jr à l’horizon 2017.

Grosjean et McLaren
Même si le pilote serait satisfait si Renault Sport récupère le contrôle de Lotus F1 Team. Le pilote français rêve de piloter pour Ferrari au court de sa carrière. Pour y parvenir un passage chez McLaren-Honda serait envisagé. Pourquoi pas dès 2016 en remplacement de Jenson Button.

La valse des moteurs
Secrètement l’équipe Sauber s’interroge sur l’accord entre la Scuderia Ferrari et Haas F1 Team. L’équipe suisse estime que les liens entre les deux partenaires (Haas est sponsor technique de l’équipe italienne), ne lui permettra plus d’être un partenaire privilégié. Le contrat Ferrari-Sauber expire fin 2016. Renault est envisagé comme remplaçant moteur. Côté Red Bull un accord avec Mercedes-Benz est proche. Il est entendu que l’équipe autrichienne récupère la suite du contrat Lotus-Mercedes signé jusqu’en 2020. Enfin, Ferrari ne souhaiterait plus fournir un moteur configuration 2015 à Manor pour la saison prochaine. Maranello ne souhaite pas faire de différence dans ses clients et réduire les coûts.

Button et Hulkenberg sur le départ ?
McLaren envisage de proposer un rôle de consultant de luxe à Jenson Button avec un contrat de trois années à la clé. Similaire à ce que Michael Schumacher avait signé avec la Scuderia Ferrari après la saison 2006. Ce qui serait une retraite pour le pilote. Enfin, Nico Hulkenberg envisage lui de quitter la Formule 1 pour épouser une autre carrière en endurance avec Porsche pour 2016.

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Note du Mardi – Construire ou survire

Note du mardiLe parcours de plusieurs équipes indépendantes dans la récente histoire de la Formule 1 est invariablement le même. Entre survie et construction.

Lorsque l’équipe Jordan débute en 1991, elle n’avait pas le sou. Jusqu’en 1995 et sa signature avec Peugeot, le team d’Eddie Jordan construisait son équipe pour survivre. A partir de cette nouvelle date il a construit son équipe jusqu’en 2003 ou un retour à la survie l’a contraint à vendre en 2005 son équipe.  L’histoire est la même pour Sauber F1 Team, comme Williams et aujourd’hui Lotus.

L’exemple Sauber

Sauber est né avec le soutien de Mercedes-Benz en 1993. Le constructeur allemand assurant l’essentiel des 30/35 millions de dollars de budget, ce dernier augmentera à près de 50 millions en 1994 lorsque la marque allemande se lança officiellement en Formule 1. En 1995, la signature de Ford s’accompagnait d’un chèque annuel de 10 millions de dollars de soutien au budget. Puis la signature de Red Bull et de Petronas va permettre à l’équipe suisse de construire son équipe avec le temps. Son budget était important, ses ambitions mesurées, mais la soufflerie rêvée est sortie de terre pour la saison 2005, l’année de son rachat par BMW. Depuis son retour à l’indépendance, Sauber construit non plus son équipe pour progresser, mais pour survivre avec le soutien de BMW en 2010, puis de sponsors mexicains entre 2011 et 2014 et enfin un duo brésilo-suédois cette saison. Mais sportivement l’équipe ne progresse plus vraiment. Elle assure l’essentiel.

Williams et la raison

Williams depuis le départ de BMW en 2005 a vécu la même histoire que Sauber dans les années 90. La signature de plusieurs sponsors lui a permis de maintenir son niveau d’indépendance et investir dans de nouvelles technologies. Puis en 2011 l’arrivée de Pastor Maldonado et de PDVSA a mis en veille (malgré une victoire en Espagne 2012) les ambitions de l’équipe ont été revue à la baisse et l’essentiel était préservé. La survie était de mise. Puis la signature des Accords Concordes 2013-2020 lui ont redonné de l’ambition et une nouvelle stratégie inspirée de celle des années 2007-2010 a été actualisée. L’équipe se construit comme un top team.

Lotus et (aussi) la raison

Puis Lotus. Dans la même lignée que Williams entre 2000 et 2005 avec BMW, Genii Capital a largement financé l’équipe, investissant dans la technologie. Cela a permis à l’équipe de terminer dans le top 4 du championnat des constructeurs. Puis la baisse des investissements luxembourgeois ont été compensés par la signature de Pastor Maldonado et PDVSA. L’équipe est passée en mode survie à partir de ce moment là.

Le plus souvent la signature d’un pilote, accompagné de ses soutiens n’offre pas une ère positive pour une équipe. Si officiellement ces sponsors nouveaux augmentent le budget, ils sont souvent destinés à compenser une perte. Ainsi les teams sont mis en veille et la construction ne se réalise pas. L’exemple le plus frappant étant l’axe Scuderia Ferrari/Banco Santander/Fernando Alonso entre 2010 et 2014. Rien n’a été construit et les résultats n’ont pas été à la hauteur des ambitions.

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GP Hongrie 2015 – Paddock Confidences

Alonso McLaren 2015 Jules BianchiL’avenir de Felipe Massa
Si les médias brésiliens ont annoncé la prolongation du contrat de Massa chez Williams en 2016. Il n’en est rien. Les deux parties n’ont pas encore discuté et le pilote brésilien souhaite toutefois continuer l’aventure. Conscient qu’il n’y a pas beaucoup d’alternatives pour lui.

Red Bull et les moteurs
Red Bull Racing va dévoiler d’ici deux semaines un plan de travail avec Renault Sport. Les deux partenaires ne souhaitent pas se séparer pour 2016. Bien que le doute de remporter le titre soit compromis d’après plusieurs observateurs, dont Ricciardo en personne. Un détail intéressant, la stratégie du constructeur français pour racheter une équipe intéresse étrangement le pilote australien.

L’humour qui fait pchittt
En pleine tourmente vendredi autour de sa relation contractuelle avec Pirelli, Fréderico Gastaldi a tenté un trait d’humour avec Paul Hembery. Le DG de Lotus est entré dans le motorhome du manufacturier italien et le patron des sports de Pirelli a lancé au DG de Lotus : « vous avez apportés l’argent ? », l’italien a sorti un billet de 20 euros de sa poche. Hembery tout en nuance répliqua : « Maintenant tu pourras revenir. »  Nota : Lotus est la seule équipe a avoir eu des dettes auprès de Pirelli.

Ricciardo et l’avenir
Le pilote australien a refusé la première offre de Red Bull Racing d’une prolongation de trois saisons (2016/2017/2018), estimant que le moteur Renault n’est pas suffisant pour vaincre et remporter le titre de champion du monde. A quelques journalistes, Ricciardo a brouillé les pistes en indiquant que l’année prochaine il pourrait disposer d’un nouveau moteur. Dans une autre équipe ?

Button et Williams
L’avenir du champion du monde 2009 chez McLaren semble flou. L’option 2016 est à l’activation de l’équipe de Woking. Un détail qui pourrait contraindre Button de ne pas pouvoir aller chez Williams. Les contacts ont été établit, un retour est possible. Le salaire serait largement baissé et même indexé sur la performance futur du pilote qui n’a plus gagné de course depuis 2012. Une rumeur indiquait que Ron Dennis ne souhaiterait pas voir Button renforcer Williams la saison prochaine et pourrait payer le champion du monde 2009…A ne pas piloter…

Le Stratégic Group F1 vs FIA vs Bernie sur les pneus
Certains membres du groupe stratégique F1 ne semblent pas d’accord avec l’évolution du prochain fournisseur pneumatique. Michelin a annoncé son intention de retour en 2017, mais Christian Horner au nom de RBR a déjà annoncé sa préférence pour la continuité de Pirelli. Il ne serait pas le seul dans le paddock. Mais ni la FIA, ni le Groupe Stratégique aura le dernier mot. Ce contrat relève aussi de l’aspect commerciale et c’est ainsi Bernie Ecclestone, qui décidera de la meilleure offre pour la Formule 1. Depuis 2011, le manufacturier italien débourse 20 millions d’euros pour faire de la publicité sur les circuits. Ecclestone souhaite le double…A suivre.

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Kimi Raikkonen et Ferrari

Kimi Raikkonen Ferrari 2015Depuis son retour à Maranello, Kimi Raikkonen est l’objet de spéculations sur son avenir. Ayant signé un contrat de deux saisons (2014 et 2015), avec une option pour 2016, certains détails échappent. Pourtant il suffit de revenir en arrière pour comprendre.

Eté 2013. Lotus F1 Team et Eric Boullier s’activent sur le renouvellement du contrat de Kimi Raikkonen. Le champion du monde 2007 était revenu dans le paddock en 2012 avec un salaire basé sur un fixe peu élevé et une prime par points inscrits. La première saison, Raikkonen a touché modestement 3 millions d’euros et 40.000 euros par points. Puis en 2013, le fixe était passé à 5 millions d’euros.  En Juillet de cette année là, les spéculations médiatiques dirigeaient le finlandais chez Red Bull Racing pour 2014 (et un salaire de base de 10 millions d’euros). Quelques semaines plus tard, Lotus offre 8 millions d’euros de fixe et toujours 40.000 euros/points. Steve Robertson, via Bild, indiqua que le prochain salaire du champion du monde finlandais serait de 11 millions d’euros. Genii Capital demanda une aide substantielle auprès de Renault Sport, qui refusa. Refus également, assez rapide de RBR, il ne restait plus que la piste Ferrari. Une piste par défaut.

Le retour de Raikkonen chez Ferrari en 2014 n’est pas le fruit d’une passion pour l’un et l’autre, mais d’une raison. Nico Hulkenberg avait signé un pré contrat qui ne sera jamais confirmé par la marque italienne au GP d’Italie. En 2009, Luca di Montezemolo, malgré un contrat ferme pour 2010 avait écarté son dernier champion du monde au profit de Fernando Alonso. Une rancune c’était installée. Mais dans le business elle ne dure jamais bien longtemps. Le retour de Raikkonen était assimilé à un coup médiatique à la fois externe et interne. Le finlandais est le dernier champion du monde Ferrari en date. D’un point de vue sportif, le changement de réglementation moteur favorise toujours les constructeurs premium, au lieu d’être avec un client.

En 2014 et 2015, les clauses du contrat étaient simples. Le salaire était de 11 millions d’euros et une prime de 40.000 euros/points signée, dans la limite de 30 millions d’euros. Une clause indiquait que Raikkonen pouvait sortir de son contrat ou demander l’ajout de garanties supplémentaires,  si fin 2014 l’équipe italienne n’est pas 3ème du championnat du monde au minium. A ce jeu, Raikkonen obtiendra d’avoir l’équité sportive et stratégique avec son futur équipier, Sébastian Vettel.  Pour la saison 2016, la rumeur indiquait qu’une réduction du fixe était dans l’air. Un contre coup à la réalité des négociations. Ainsi c’est une fièvre qui est attendu par l’agent du finlandais, Steve Robertson. L’objectif étant de faire passer le salaire fixe de 11 à 13 ou 15 millions d’euros. Mais la ferveur n’est pas du côté italien et le revers de la main de Sergio Marchionne sur les performances de Raikkonen montre que l’on se dirigera vers une prolongation seulement par défaut d’alternatives crédibles.

Pour la saison 2014, Kimi Raikkonen a coûté que 13.2 millions d’euros (sur une prévision de 22 millions initiale), et cette saison (après le GP d’Autriche), son salaire évolue à 13.88 millions d’euros (avec une estimation totale à 18 millions selon le BusinessBookGP 2015). En cela, le pilote n’est pas réellement coûteux. Toutefois, par rapport à un Nico Hulkenberg ou Valterri Bottas, c’est deux fois plus, pour des résultats équivalents, selon certaines estimations.

L’avenir de Kimi Raikkonen dépendra surtout d’un élément. Politique celui là. Que décidera la Scuderia Ferrari pour son line-up 2016 ? Continuer la politique de 2007 (deux pilotes forts), ou alors s’inspirer de la politique de 1996-2006 avec Michael Schumacher ? Ce choix déterminera la suite de carrière du champion du monde 2007.

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GP Canada 2015 – Paddock Confidences

Canadian GP 2015Max et les deux règlements
L’ancien président de la FIA, Max Mosley, propose deux règlements pour la Formule 1. Le premier imposant un plafond de budget, mais une grande liberté technique (seul le budget serait limité). Et un autre le  budget n’est pas restrictif, mais les limitations techniques sont plus rigides. Mettant à jour son idée de 2009.

Lotus, Mercedes et Renault
Mattew Carter a indiqué que l’équipe Lotus n’était pas à vendre. Précisant que le contrat était à long terme avec Mercedes-Benz et ajoutant que l’équipe selon les rumeurs aurait été vendue en Mai déjà. Moralité : Si l’équipe est à vendre depuis un moment, que depuis Mai cela s’accélère, mais que le contrat Mercedes-Benz ne sera pas à la charge des actionnaires mais du futur repreneur.

13 pouces sinon rien
Suite à l’appel d’offre de la FIA sur le fournisseurs de pneumatiques 2017-2019, les équipes ont déjà indiqué rester en pneus 13 pouces sur cette période, mais plus large.

Arrêt au stand…à l’arrêt
La proposition du Strategic Group F1 concernant le retour aux ravitaillements est désormais fortement compromis. Les contre-arguments avancés étant le coût supplémentaire pour les petites équipes et surtout que depuis l’introduction du DRS, les dépassements ont augmenté en piste, alors qu’avec les ravitaillements ils étaient moins importants et les courses moins spectaculaires.

Nico Hulkenberg vise déjà 2016
Lassé par les performances et le manque de moyen de Force India pour la saison 2015, le pilote allemand est déjà sur le marché pour la saison prochaine. Sauf que les volants chez Ferrari, Williams voir McLaren et Lotus sont déjà l’objet de convoitises. Deux alternatives pour le pilote allemand : soit Haas F1 Team, soit une prolongation de contrat avec Force India, mais avec un salaire en augmentation significative. La partie commence.

Ricciardo et Kvyat ont prolongé mais…
Dès Barcelone, Daniel Ricciardo a prolongé son contrat avec RBR de trois saisons (2016/2017 et 2018), tout comme Daniil Kvyat (d’une année seulement pour 2017). Sauf que le nouveau contrat de l’australien est similaire à celui qu’avait signé Sébastian Vettel et RBR en 2010. Avec une nuance toutefois : les clauses ont été revue à la baisse, mais il existe des portes de sorties. Le cas de Kvyat est différent. Sa prolongation est une option rajoutée au contrat initialement de deux ans.

Button et l’avenir
Jenson Button a indiqué à Ron Dennis qu’il souhaitait prolonger en 2016 l’aventure McLaren-Honda. Le manager anglais  à surtout noté ce que le champion du monde 2009 lui a précisé que l’équipe anglaise fixerait le tarif de son prochain salaire, selon les rumeurs.

 

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Le retour de Renault à Enstone, une histoire tumultueuse

Lotus E23 Monaco GP 2015Dans quelques jours la deadline des négociations entre Renault et Genii Capital pour la reprise du Lotus F1 Team expirera à l’aube du mois de Juin. Comme souvent dans ce type de négociation une date limite sert plus de référence de limite dans la discussion qu’à la conclusion finale de l’accord, qui arrivera plus tard dans l’année.

Retour à 2014, au début de la fin…

Février 2014. Genii Capital et Renault Sport signent un accord prolongeant leur aventure sur le long terme. Un accord en réalité de trois saisons (2014/2015/2016) avec option pour deux saisons (2017 et 2018) à discuter à l’horizon 2015. Rondement menée l’accord prévoit un statut d’équipe officielle à Lotus F1 Team et le même traitement que pour Red Bull Racing. Financièrement, le coût moteur de la saison 2014 semblerait amputé par l’ultime forfait que le fond d’investissements devait encore pour son rachat complet de l’équipe. En Février 2011, Renault et Genii Capital ayant conclu un accord de rachat des dernières part du constructeur dans l’équipe pour un total d’environ 19,5 millions d’euros, payé en trois tranches réparties entre 2012/2013/2014 (5 millions la première année, 6.5 millions la seconde et 8 millions la dernière). Valorisant l’équipe environ 80 millions d’euros à l’époque.

Cette dernière tranche semblerait avoir été utilisée comme vecteur du renouvellement de l’accord de Février 2014. Les deux parties auraient trouvés une entente pour réduire le prix du moteur Renault de l’an dernier contre une exposition médiatique équivalente à la dernière tranche. Un accord flou et à court terme.

…Du début de l’histoire en réalité

Juin 2014. Genii Capital signe un contrat de 6 saisons (2015/2016/2017/2018/2019/2020) avec Mercedes-Benz et doit donc résilier l’accord avec Renault Sport. Le dédit est estimé à 35 millions d’euros. Les deux parties ayant l’habitude de traiter ensemble, les modalités de remboursement sont espacés sur une durée de cinq saisons (jusqu’en 2019). Le prix serait entre 7 et 8 millions d’euros par année, mais il est plus probable que ce prix soit modulaire, débutant à 4 ou 5 millions cette saison 2015 et 2016 et se terminant avec un chèque de 10 millions d’euros à l’horizon 2019. Ce qui, ajoutons le prix du moteur Mercedes-Benz aurait fait une facture moteur pour Lotus F1 Team en 2019 de 35 millions d’euros !

Lors de récente discussion entre Genii Capital et Renault, Gérard Lopez a proposé à Cyril Abiteboul de céder gratuitement l’équipe Lotus F1 Team à Renault Sport jusqu’en 2019, avec la promesse de ne plus avoir de dette en 2020. On parle d’un trou de 120 millions d’euros. La direction du constructeur français a refusée l’accord. Si Renault souhaite réhabiliter son image de marque en Formule 1, elle ne souhaite visiblement pas qu’un autre utilise cette même image pour épurer ses dettes.

Restera la question du prix

Selon divers calculs, la dette entre Genii Capital et Lotus est estimé entre 30 et 40 millions d’euros. Elle pourrait servir de levier dans les négociations avec Renault. La dette du dédit moteur paraphé en 2014 pourrait être un argument. En effaçant la dette, le constructeur français peut donc espérer récupérer les parts luxembourgeoises.  Reste le cas Andrew Ruhan.

L’homme d’affaire disposant de 2% du capital, mais envers qui l’équipe a une dette de 75 millions d’euros, devait être remboursé en Janvier 2015. L’impossibilité d’y arriver pour les actionnaires ont donné un pouvoir exécutif au personnage et son entourage. Genii Capital ne discutant que des questions politiques de la F1, la stratégie future et la gestion de l’équipe sont désormais en main du clan Ruhan. Dans l’attente d’une cession qui semblait inévitable, afin que cette dette majeure soit intégralement remboursée.

Il n’est pas impossible que Renault Sport propose environ 30 millions d’euros à la signature au Ruhan et ensuite étaler le remboursement jusqu’en 2020 pour rembourser le reste, tout en étant propriétaire en majorité des parts de l’équipe entre temps. En fait, le projet proposé par Genii Capital il y a quelques semaines, mais reprise à son compte par le constructeur français pour limiter les frais d’achats.

Depuis la signature de l’acte de reprise en Décembre 2009 entre les deux parties, la saison 2015 est la première ou Genii Capital n’a pas à composer avec quelques actions appartenant encore à Renault Sport. Un souffle de quelques mois dans la tumultueuse histoire écrite entre le fonds d’investissement luxembourgeois et le constructeur au losange.

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Liste des salaires pilotes de Formule 1 2015

Fernando Alonso (McLaren)/ Salaire 2015 : 35 millions €

TomorrowNewsF1 publie ce Mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2015, selon les chiffres évalués par le Business Book GP (livre à vous procurer en version PDF en cliquant ici), sorti le 25 avril. les transferts de Sébastian Vettel de Red Bull Racing à Ferrari et celui de Fernando Alonso de Ferrari à McLaren-Honda a redistribué les cartes financières du classement. C’est d’ailleurs le double champion du monde espagnol qui remporte la première place, devant le quadruple champion du monde allemand et Lewis Hamilton. Kimi Raikkonen et Nico Rosberg complète un Top 5 qui entrevoie la disparition de Jenson Button. Le champion du monde 2009 ayant consenti une forte réduction salariale pour la saison 2015.

Une norme à suivre : Les salaires des champions du monde n’augmentent pas réellement (ils sont stable par rapport à l’an dernier), mais les primes sont importantes. Ainsi, sur ce principe de salaire+prime importante, le renouvellement de Lewis Hamilton jusqu’en 2018 avec Mercedes AMG F1 va lui permettre de progresser dès la saison prochaine et viser la place de leader dans les prochaines années. Derrière les salaires des tops pilotes, la confirmation d’une classe moyenne disposant d’un salaire entre 3 et 4 millions d’euros annuels s’installe.

En 2014, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 7.7  millions d’euros, soit 1.5 millions d’euros de plus que l’année dernière et 2.8 millions de plus qu’il y a 2 ans. Cette saison 13 pilotes touchent minium 1 million d’euros de salaire. Soit un de moins que la saison dernière.

Voici la liste des salaires 2015 des pilotes de Formule 1 par le Business Book GP 2015 :

1. Fernando Alonso (McLaren) : 35 millions d’euros
2. Sébastian Vettel (Ferrari) : 28 millions d’euros
3. Lewis Hamilton (Mercedes) : 25 millions d’euros
4. Kimi Raikkonen (Ferrari) : 18 millions d’euros
5. Nico Rosberg (Mercedes) : 13.5 millions d’euros
6. Jenson Button (McLaren) : 10 millions d’euros
7. Felipe Massa (Williams) : 4 millions d’euros
8. Nico Hulkenberg (Force India) : 4 millions d’euros
9. Sergio Perez (Force India) : 4 millions d’euros
10. Romain Grosjean (Lotus) : 4 millions d’euros
11. Pastor Maldonado (Lotus) : 4 millions d’euros
12. Valtteri Bottas (Williams) : 2 millions d’euros
13. Daniel Ricciardo (RBR) : 1.5 millions d’euros
14. Daniil Kvyat (RBR) : 750.000 euros
15. Max Verstappen (STR) : 250.000 euros
16. Carlos Sainz Jr (STR) : 250.000 euros
17. Felipe Nasr (Sauber) : 200.000 euros
18. Marcus Ericsson (Sauber) : 200.000 euros
19. Will Stevens (Manor) : 150.000 euros
20. Roberto Merhi (Manor) : 50.000 euros

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