Note du Mardi – le projet marketing de 100 GP d’Alpine

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLe patron de la marque Alpine, Laurent Rossi a donnée des précisions sur la prochaine feuille de route de l’équipe F1, avec l’ambition de viser le championnat du monde à l’horizon 2024.

La roadmap est originale dans la présentation : 100 GP, soit environ 4 saisons pour reconquérir le sommet du sport automobile. La feuille de route a débuté en 2021 avec la victoire d’Esteban Ocon au GP de Hongrie. Toutefois cette victoire est estimé comme chanceuse par le patron d’Alpine, qui vise à obtenir la victoire par la performance à terme.

La date de 2024 n’est pas anodine. Elle correspond à la dernière année du plan « marque » d’Alpine initié en 2016 et valable 10 ans.

Originale mais pas autant que cela. Lorsque Renault SA a repris pour 120 millions de dollars l’équipe Benetton Formula Ltd début des années 2000, il aura fallut 100 GP pour obtenir le titre de champion du monde de Formule 1. A l’époque, les deux premières saisons étaient sous le signe de Benetton, avant de passer en 2002 sous la marque Renault et de se lancer dans un projet de 5 saisons. Une communication subtile, car entre 2000 et 2001, le constructeur français a remis à jour l’outil de l’équipe italo-anglaise et tester son moteur à angle large. Par la suite, Flavio Briatore a présenté un plan de 5 ans destinée à conquérir le titre à l’horizon 2006.

Le marketing Legacyquel

Depuis son retour Renault a évolué dans sa stratégie. Sous la brève histoire sous Frederic Vasseur, le plan était de faire le remake de Mercedes (année 2010/2011/2012). La signature de Nico Hulkenberg était similaire à celle de Nico Rosberg fin 2009 et de longues discussions avec Fernando Alonso faisaient échos au retour de Michael Schumacher à l’époque. Cette stratégie n’a pas fait long feux.  Dès 2017, le plan avait changé, sous l’impulsion de Cyril Abidboul, pour imiter la précédente ère de succès de Renault (2002/2006). La signature de Carlos Sainz allait dans le sens de l’histoire et l’objectif de viser la 4ème ou 5ème place du championnat des constructeurs, se gravait dans le marbre. Mais là encore la stratégie va changer avec la signature de Daniel Ricciardo pour 2019 et 2020 et celle d’Esteban Ocon pour la saison 2020, pour s’accélérer et conclure une ère.

Dans le détail, Renault a inscrit cette première année 8 pts en championnat et termina 9ème du championnat. Ce ratio de point ne représentait que 1% des points inscrit par Mercedes AMG (765 pts) cette saison-là. Pour 2017, Renault a inscrit 57 pts et termina 6ème du championnat des constructeur, cela représente 8.5% des points inscrit par Mercedes (668 pts). En 2018, la marque française a progressé à la 4ème place du championnat en inscrivant 122 pts, soit 18.5% des points de Mercedes (655 pts). La dernière saison 2019, Renault a terminé 5ème avec 91 pts en championnat, soit 12.4% des points de la marque allemande (739 pts), pour la dernière année sous la marque Renault, l’équipe a inscrit 181 pts pour la 5ème place du championnat, soit 32% des points de Mercedes (573 pts). Encore loin de l’héritage du projet 2002/2006.

Une planification revue

Depuis son retour en F1 comme équipe, Renault a changé 4 fois sa stratégie. Passant d’un projet inspiré de Mercedes à celui de l’héritage du passée, à celui de l’accélération de l’héritage pour finir par une inspiration du projet Lotus F1 aujourd’hui autour de la marque Alpine. Une instabilité stratégique court terme qui interroge sur la capacité de la marque à construire un projet solide. Reste la phrase d’Alain Prost en février 2016, lors de la présentation de l’équipe :  « Il n’est pas pour Renault impératif de devenir champion du monde. Renault est une équipe de pointe. Pour nous le titre mondial est un plus. » Relançant une idée entrevue il y a vingtaine d’année maintenant, qu’il faut être structurer comme un top team, être un prétendant à la victoire et se développer politiquement dans le paddock.

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Note du Mardi – Les organisations des équipes F1

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgPendant de longues années, la Formule 1 était un monde ou deux types de management s’affrontait. Le premier incarné par Ron Dennis, propriétaire de son équipe et de l’autre Jean Todt et Flavio Briatore qui était des employés de leur équipe. Chacun à obtenu le succès en s’inspirant du premier. Mais aujourd’hui est-ce que l’organisation d’une équipe de Formule 1 est très différente et plus complexe ?

Mercedes et Red Bull ont deux façons très différentes d’être dirigé et pourtant les résultats sont là. Toto Wolff est l’unique patron (réincarnant le management de Ron Dennis), tandis que Christian Horner se partage les tâchent avec Adrian Newey (ils sont des employés de Red Bull).

Mercedes AMG F1 est détenue à 33% par Toto Wolff, qui incarne à la fois le rôle de manager et d’actionnaire. Il l’était déjà depuis 2013, mais séparait les rôles avec Niki Lauda qui disposait d’une mission plus politique à l’époque de la négociation des nouveaux Accords Concorde 2013/2020. Côté technique le modèle était inspiré par Ross Brawn, qui avait rénové la structure technique avec une organisation originale, mais qui a permis de conquérir les titres et de durer. L’aspect technique est désormais dirigé par James Alisson, sur un modèle assez similaire à celui de Ross Brawn chez Ferrari (entre 1996 à 2006). Désormais, seul au commande en haut du management, Wolff exerce un pouvoir hautement hiérarchique et à la rigueur quasi militaire, agrémenté par une touche de conscience de soi, toujours appréciée. L’équipe Mercedes est humaine, mais cherche à rester meilleure. Ce modèle d’organisation est fortement utilisé par l’ensemble du groupe Daimler dans sa transformation actuelle.

Red Bull Racing est un ensemble à deux niveaux. Le premier, Adrian Newey dispose d’un contrat directement inspiré par Red Bull AG. L’ingénieur dispose d’un droit sur le choix du moteur et des pilotes, les pleins pouvoirs dans le domaine technique, un investissement annuels garanti et un emploi du temps adapté. Christian Horner est quand à lui responsable de toute l’organisation de l’équipe : les questions financière, administrative, sportives, marketing. Bref tout ce qui fait faire rouler une voiture durant la saison.

Le cas Ferrari

Au-delà de l’aspect bipolaire du management incarné par Mercedes et Red Bull, le cas de Maranello est intéressant car elle tente d’introduire un nouveau modèle culturel dans la gestion de son équipe.

Historiquement, l’ennemi de Ferrari c’est son organisation interne. Les meilleurs résultats de l’équipe ont été évidement sous l’ère Todt (1993/2007). Mais aujourd’hui, la Scuderia est dirigé par Mattia Binotto, qui est Suisse de naissance. Depuis son arrivée à la tête de l’équipe italienne, l’ingénieur dirigeait tout. Une façon de faire qui n’était plus visible en Italie depuis les années 60 et l’illustre Mauro Forghieri. Depuis cette saison, l’organisation est mieux répartie en département de performances, mais le rôle est toujours géré par un ingénieur et non plus un commercial. De plus, John Elkann, qui dirige Ferrari Spa, n’est pas un homme encombrant dans la stratégie de la Scuderia, pour le moment.

La structure atypique McLaren

Les récentes performances de l’équipe McLaren, mettent en évidence des décisions d’un management éclairé et confirme la restructuration du team repris fin 2016 par Zak Brown.

Brown n’a pas cherché à reproduire ce que Ron Dennis avait réalisé pendant 30 ans, mais à chercher à faire respirer et déléguer la structure hiérarchique. Historiquement, McLaren était une équipe à l’image de son patron de l’époque : rigide et égocentrique. Cet égo a causé bien des problèmes techniquement parlant dans l’histoire de l’équipe pour rester au sommet. Au mesure cette culture est devenue peur et rigidité qui était sur le point de faire imploser l’équipe. Brown de son côté a repris l’esprit de l’organisation technique de Ross Brawn chez Mercedes entre 2011 et 2013, mais en l’appliquant au management de l’équipe. L’introduction d’Andreas Seidl est une illustration du pragmatisme de Brown. L’ingénieur allemand dispose de la main mise technique en y ajoutant James Key comme directeur technique, l’organisation ressemble furieusement à ce que Mercedes proposait dans son organigramme il y a une décennie. Zak Brown, lui se concentre sur le parrainage et le management globale.

Un nouveau modèle en Alpine F1, comme un déjà vu

De la même manière que McLaren a été fortement influencé par son management passé, le cas d’Alpine est assez proche avec le temps. Toujours dirigé par un homme employé du propriétaire depuis 30 ans, l’équipe française dispose de deux entités : l’une à Viry-Chatillon, France, où ils travaillent sur toute la partie moteur, et une autre siège à Enstone au Royaume-Uni qui est concentré sur le châssis et d’autres fonctions de l’équipe. Si les deux parties ont l’habitude de travailler ensemble depuis plusieurs décennies elles était depuis 2004 réuni sous un même commandement piloté par Enstone. Toutefois, cette saison, Alpine inaugure un nouveau modèle de gestion à deux têtes avec Marcin Budkowski qui dirige toute l’activité technique et opérationnelle, tandis que Davide Brivio dirige le domaine sportif et administratif, comprenant la relation avec le PDG de Renault, Luca De Meo. En fait, le modèle ressemble beaucoup à celui entrevue entre 2002 et 2005 chez BAR-Honda avec David Richards, qui était un mix de son passage chez Benetton et le management de Briatore.

Démontrant, au besoin qu’historiquement, l’équipe n’a finalement connu que deux types de management : Flavio Briatore (1990/1997 puis 2000 à 2008), et David Richards (1997/1999). Toute l’histoire de l’écurie d’Enstone avec le temps va de l’une à l’autre organisation qu’elle a connue.

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Note du Mardi – Arabesque autour du transfert de Bottas chez Alfa Romeo

BottasTout le monde est heureux, mais derrière le miroir, une réaction sur une négociation datant d’une année et un rapport de force bénéfique en guise d’effet domino. Une opération win win, mais pour qui ?

Lorsqu’en Aout 2020, Valterri Bottas prolonge l’aventure avec Mercedes, la déception était visible. D’habitude maitre du temps, Toto Wolff était pressé par l’entourage du pilote finlandais pour conclure un nouvel accord avec la marque allemande, mais selon leurs conditions. Depuis 2017, Bottas signe chaque année des contrats d’une saison et souvent vers septembre. Lassée par ce traitement, le pilote souhaitait un engagement de deux ans, en estimant être dévaloriser sur le marché, malgré un salaire autour de 8 millions d’euros par saison. Mika Hakkinen et Didier Cotton, les agents de Bottas, esquisse une stratégie indirect en discutant avec Renault au début de l’été 2020. Les contours d’un contrat de deux ans fermes et un salaire de 15 millions d’euros se définissent. Toutefois les regards se tournent vers Brackley pour une réaction.

Elle arrivera avec un accord sur le papier de deux ans. Mercedes accepta d’augmenter significativement le salaire de Bottas à 12 millions d’euros pour 2021 (avec une prime de titre de 3 millions d’euros) et de lui offrir 15 millions pour 2022. Toutefois, la prolongation 2022 serait à la convenance de l’équipe. La date de la clause d’activation étant fixée au 31 Août 2021. Sur le papier, tout le monde est content, chacun estime avoir obtenu ce qu’il avait voulu et la confiance était de mise. Toutefois, le mal était fait.

Bahreïn 2020, Lewis Hamilton contracte la Covid 19 et reste à l’isolement. Bottas devient leader de la course 2 du GP et pense que l’équipe va appeler Stoffel Vandorme, mais la surprise sera grande lorsque George Russell arrive et fait sensation en le dominant. Pour Toto Wolff le message était clair, la riposte aussi. Toutefois, en coulisse, c’est Lewis Hamilton qui prend grippe de la situation et va devenir le meilleur avocat de Bottas.

Depuis la prolongation de Bottas et le coup de force des agents de ce dernier, Wolff avait pris sa décision de propulser Russell en 2022 dans l’équipe allemande. Toutefois, Lewis Hamilton, soucieux de son statut et connaissant bien son sport, ne souhaitait pas véritablement se confronter à un jeune loup pour la fin de sa carrière. Les performances de Bottas en 2021 ont eu raison de cette volonté.

Toutefois, Bottas ne part pas de Mercedes sans rien. Toto Wolff a négocié avec Fred Vasseur pour un transfert pendant 1 mois. Le pilote finlandais disposait d’une clause de prolongation avec un gros salaire qu’Alfa Roméo Racing ne pouvait pas assumer seule. A la façon de Raikkonen en 2019 et 2020, qui était payé par Ferrari, Mercedes paiera 50% du salaire de Bottas en 2022 et 2023.  Charge à l’équipe italo-suisse de compléter. Le renouvellement de l’accord avec la marque de Milan comme soutient principale de l’usine d’Hinwill a été important dans la transaction. Le marché est conclu. En bénéfice, Wolff et Mercedes étende encore plus leur influence sur le paddock. Ajoutant une nouvelle équipe comme « cliente » à son effectif composée d’Aston Martin, Williams et McLaren. Alfa Romeo autrefois un bastion politique Ferrari est désormais une équipe à double influence.

En arrière-plan, chacun a fait ses calculs. Toto Wolff savait qu’en prolongeant Bottas dans les conditions prévues il exposait le coût de son line-up à 60 millions d’euros pour 2021 et 2022, mais il sait aussi que l’option 2022, que Williams avait sur le contrat de Russell l’obligeait d’une certaine manière à « aider » l’équipe de Grove à payer le salaire du pilote anglais. Avec une participation sur le salaire de Bottas d’un côté et une prise en charge du futur salaire de Russell de l’autre, l’opération est bénéfique pour les comptes de la marque allemande. Finalement ce chassée croisée est une opération à l’avantage de Mercedes.

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Note du Mardi – McLaren et l’évolution de la culture marketing F1

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLa discrète vente de McLaren Applied Technology pour environ 100 millions d’euros à Greybull Capital, marque la fin d’un cycle marketing pour l’équipe F1 de Woking. Une nouvelle ère débute.

Avec cette cession, McLaren a bouclé la dernière phase de sa puissante stratégie de croissance de marque. A l’horizon 2024, l’usine de Woking sera présente en Formule 1, en Indycar, aux 24h du Mans, en Formula E et Extreme E. Le plan de Zak Brown est de faire de McLaren une entreprise mondiale de supercars et évoluant au sommet du sport automobile.

Au total c’est une levée de fond de 1 milliard d’euros qui a été réalisé avec l’introduction d’investissement américain (MSP Sport Capital) dans McLaren Racing, d’Ares Management et Public Investment Fund (le fond souverain d’Arabie Saoudite), la vente de l’usine de Woking à GNL en cession-bail et dernièrement de la filiale Applied.

En marketing il y a des évolutions, par exemple : évoluer de l’image produit à l’image de marque. Développé il y a 25 ans par Prost Grand Prix, les trois cycles d’environ 18 mois définisse la stratégie marketing de McLaren aujourd’hui. Un premier concernant l’image du produit McLaren autour d’une imagerie fondatrice, puis l’image du produit en marque et enfin l’image de marque à part entière.

Mi- 2017 à fin 2018 : La culture fondatrice

Entre l’arrivée de Zak Brown et la refonte du marketing de l’équipe, passant de plate-forme de luxe à générateur de sponsoring s’est déroulé durant ce cycle. Les couleurs des voitures ont évolué progressivement entre 2017 et 2018 passant du noir à l’orange papaye dominant qui était les couleurs originales de l’équipe McLaren à l’époque de son fondateur, Bruce McLaren entre 1968 et 1971.

En parallèle, l’équipe marketing de McLaren s’activait à démarcher un sponsor principal entre 30 et 50 millions d’euros, puis développer assez rapidement une stratégie d’acquisition était basée sur la filiale Applied, comme retour d’expérience et développement de plus-value économique pour le sponsor. L’abandon du moteur Honda pour signer avec Renault comme client afin de changer de culture technique interne est aussi un marqueur pour revenir aux fondamentaux.

Début de la diversification de l’impact médiatique pour les sponsors avec la participation au 500 miles d’Indianapolis de Fernando Alonso en 2018. Qui a été un succès en termes de visibilité.

2019 à fin 2020 : La réinterprétation de l’image produit en marque

Si en 2018, les résultats ont été moyen, 2019 et 2020 ont été nettement meilleur. En parallèle, le marketing de l’équipe a construit une offre d’accompagnement à la croissance pour l’acquisition de ses sponsors. Abandonnant la doctrine précédente d’exclusivité, pour le nombre (environ 40) et la valeur ajoutée.

Les signatures de BAT « A Better Tomorrow » et l’introduction à hauteur de 33% de MSP Sport Capital sont les signes de développement de la marque. Tout comme l’introduction d’un nouvel organigramme avec James Key comme directeur technique et surtout un management dirigé par Andreas Seidl, qui a défini le nouveau plan d’investissements sportif afin de rester compétitif. Petit à petit l’équipe reprenait son image inspiratrice. L’image fondatrice s’effaça au profit d’une redéfinition de son histoire moderne (ère Ron Dennis).

Ce cycle a été plus long car la Pandémie Covid 19 a retardé le processus.

2021 à mi 2022 : l’image de marque

La signature de Daniel Ricciardo comme équipier de Lando Norris et de la fourniture moteur de Mercedes-Benz ont été les évènements majeurs. Le pilote australien est le symbole des ambitions nouvelles, car il est un vainqueur de GP, tandis que l’introduction du moteur allemand reconstruit une association passée (1995/2014), mais surtout une association avec le meilleur moteur F1 du moment. Coté Marketing, la vente de la filiale Applied et la construction d’une stratégie multi sport destinée à augmenter non plus la visibilité des sponsors, mais de maximiser l’impact médiatique de la marque McLaren en occupant l’espace toute une année.

En cela McLaren s’inspire de la stratégie de générateur de contenu du marketing relationnel moderne (Netflix, les influenceurs etc…). Une disneyification de la marque McLaren avec la création d’un univers unique dans le sport automobile.

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Note du Mardi – Aston Martin est les 4 étapes de construction d’un top team

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’équipe Aston Martin (ex Racing Point) est récemment passé de 400 à 500 personnes. L’ambition est d’atteindre 800 employés. Pour cela, l’argent n’est pas suffisant. Lawrence Stroll estime qu’il faut passer 4 étapes importantes.

Etape 1 : Les bons outils

L’équipe construit une usine et une soufflerie. La première nouvelle usine Formule 1 depuis près de 20 ans, pour un total de 18 600 m2 elle est deux fois plus grande que l’usine de Silverstone actuelle (qui était l’héritage de Jordan Grand Prix et datant de 1995). L’établissement permettra d’accueillir les 800 salariés estimés par le patron. Elle sera opérationnelle d’ici 20 à 22 mois.

Etape 2 : le bon personnel

L’équipe dispose d’un pilote de pointe, Sébastian Vettel et d’un pôle man, Lance Stroll. Comme souvent en Formule 1, ce duo sera celui qui de la rupture entre l’ancien monde et le nouveau monde. Il n’est pas véritablement garanti qu’il sera le duo qui récoltera les succès appelés des vœux du patron. Historiquement, il sera remplacé au bout de 2 ou 3 ans, avant de laisser la place à une nouvelle génération de pilotes.

En coulisse, l’équipe embauche chaque semaine de nouveaux profils afin de renforcer son effectif. Un soin particulier est apporté dans ces recrutements.

Etape 3 : Les bons processus

Inspiré par ses projets d’entreprises précédentes, les bons processus signifient, instauré de la discipline, une bonne gestion et une culture de la victoire.

Cette notion est la notion la plus secrète des équipes F1. Auparavant cela débutait par des objectifs clairs et buts communément définis. Puis une ouverture d’esprit et confrontation d’idées (ce que beaucoup d’équipe comprennent pour de l’agressivité). Ensuite le soutient et confiance entre les personnes du groupe. Viendra après, la coopération entre les membres, mais confrontation d’idées sans nuire à l’équilibre de l’ensemble. Ce qui impose des procédures saines, des dirigeants en phases avec les circonstances et une remise en cause régulière des performances (un facteur clé qui, s’il est inexistant, peut nuire à n’importe quel projet). Arrivera pour finir un bon sens du développement personnel et de la contribution apportée par chacun des membres et enfin des rapports efficaces avec les autres équipes.

Puis Toto Wolff en 2014 a fait évoluer le processus de base en ajoutant un agrément des conditions de travail en proposant au personnel, des professionnels extérieurs qui vont travailler sur différents aspects des membres de l’équipe. L’environnement de travail est analysé et trois axes sont privilégiés : la nutrition, le sommeil et le sport pratiqué.

A cela, Aston Martin souhaite apporter une image transformatrice, bien dans l’ère du temps, mais les résultats ne seront pas visibles avant 5 ou 6 ans.

Etape 4 : l’aspect financier

Ce grand ensemble nécessite beaucoup d’argent. Il est estimé qu’environ 500 millions d’euros seront investit sur la période de 5 ans minimum. Environ 150 millions ont déjà été injecté depuis le rachat de Racing Point, dans le plan à ce jour. Selon les estimations du Business Book GP 2021, le budget d’Aston Martin évolue autour de 170 millions d’euros.

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Note du Mardi – L’évolution du marché des transferts

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgEn indiquant aux médias que Red Bull pourrait s’adjoindre les services de George Russell en cas ou Mercedes AMG F1 ne signe pas le pilote anglais pour la saison prochaine, le marché des transferts a passé un cap dans la guerre psychologique. Désormais elle est largement commentée.

En qualifiant de « faute » le fait de ne pas signer Russell, Helmut Marko ajoute un commentaire à un transfert qui ne le concerne pas. Toutefois, depuis une année, Toto Wolff, au nom de Mercedes AMG F1, était devenu un commentateur du marché des transferts, donnant son avis sur les contrats des uns et des autres.

Du pilote à l’agent tout puissant

Lorsque Ayrton Senna indique en 1992, qu’il accepterait de piloter pour Williams en 1993 gratuitement, il met la pression sur Alain Prost qui touchait un gros salaire et sur Nigel Mansell qui voulait doubler son salaire. En parallèle, les révélations autour des pilotes était le fait d’une fuite entre patron d’équipe, afin de mettre la pression et d’affaiblir un adversaire. Ron Dennis avait une cible favorite pendant 20 ans avec Frank Williams. Puis le marché des transferts est devenu le jeu des agents. Les rumeurs était orienté, il y avait un code précis, un message à transmettre.

C’est dans le milieu des années 2000, les agents de Kimi Raikkonen et Fernando Alonso étaient passés maitre du jeu des transferts. Inondant d’informations positives sur leurs pilotes et disant « non » au patron d’équipe, pourtant puissant à l’époque. Puis, à la manière de la parenthèse enchanté de la fin des années 80 avec le quatuor Ayrton Senna, Nigel Mansell, Nelson Piquet et Alain Prost, l’hégémonie des agents a laissé place à une main mise des patrons d’équipes.

La guerre des quatre mondes

Red Bull avec son académie, Toto Wolff avec son agence pilote, les équipes ont désormais un intérêt direct dans l’avenir des pilotes. Ces deux géants ne cherchent pas à développer leur politique pilote sur une stratégie de fournisseur de service (comme Flavio Briatore voulait le faire à la fin des années 90 avec Fisichella, Trulli et Wurz), mais sur l’identité de leur marque. Finalement, les rôles sont inversés. Hormis les pilotes champions du monde (Alonso, Hamilton, Vettel et Raikkonen) et quelques exceptions (Sainz, Bottas et Ricciardo) qui sont une classe à part, les pilotes apportant des budgets (4 sur la grille en 2021) sont les seuls pilotes indépendants. Les autres (9 au total) sont liés à l’identité d’une marque.

Une situation qui permet aux équipes d’ajouter une pression certaine via les médias. L’heure n’est plus à l’autopromotion dans les médias, mais au concept géopolitique de la guerre froide, opposant un modèle de management à un autre.

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Note du Mardi – Les 2 grandes évolutions du sponsoring en F1

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’innovation en Formule 1 ne résulte pas uniquement dans le domaine technique, mais également dans le domaine du marketing et surtout sponsoring. Un domaine qui a évolué fortement ces dernières années.

Vu de l’extérieur, une équipe de Formule 1 vend des espaces sur sa voiture. Un aileron arrière pour 25 millions d’euros, ses rétroviseurs 1,5 à 2 millions d’euros. Sans unité d’ensemble et au plus offrant. L’objectif était d’avoir trois genres de sponsor : un sponsor principal, un secondaire et des fournisseurs. Puis après les années 2008/2010, des concepts sont apparut pour remplacer le sponsoring classique. Enfin, nous arrivons depuis 2012 vers une nouvelle tendance qui est devenu un socle aujourd’hui. Mais elle a dernièrement évolué.

Désormais les équipes évoluent autour de 3 catégories de sponsoring : Lifestyle, B2C et technologie.

Les marques Lifestyles sont dans un système de co-branding avec des collections capsule commune. Nous l’avons vu avec Ferrari avec Puma, c’est également le cas d’Alpine avec Le Coq Sportif et McLaren avec la collection Gulf. AlphaTauri est l’exemple le plus visible de cette tendance. La principale évolution est que nous sommes passés du B2B (Business to Business dans les années 2010) au B2C, grâce au fait que la médiatisation c’est développé autour d’une visibilité média, un volet événementiel et digital. Avec l’émergence d’une nouvelle génération de marque qui s’adresse directement aux clients, les équipes ont fusionné leur offre qui étaient auparavant séparé. Enfin les marques technologiques permettent d’améliorer les performances des monoplaces.

Les 2 évolutions dans le détail

Dans un premier temps, les contrats inclus une partie numéraire et une partie non numéraire. ORACLE par exemple Red Bull c’est 30 millions d’euros et surtout 10 millions en non numéraire. Idem pour DELL avec McLaren qui offre la même somme sur les 15 millions de sponsoring, selon les données du Business Book GP édition 2021.

L’autre point le plus important est que l’esprit est de vouloir marketer l’ensemble de l’équipe. Plus seulement la voiture et la combinaison pilotes, comme pendant ces 30 dernières années, mais l’usine, la Recherche et Développement, bref l’entreprise dans sa globalité.

La prochaine étape commence à être entrevue : la RSE. La Formule 1 commence à mettre cela en avant via le Hashtag THERACEASONE et l’arc en ciel, ainsi que des programmes sociaux. La principale évolution étant que cela ne sera pas parrainé par un tiers, mais directement par l’équipe afin de renforcer ses liens avec les trois catégories de marques.

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Note du Mardi – Ferrari devient une marque de luxe globale

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’événement relève du détail, mais il symbolise l’évolution de la marque Ferrari depuis quelques temps. Le restaurant « El Cavalino » construit sur les terrains en face de l’usine de Maranello par Enzo Ferrari en 1942 et ouvert au public en 1950. Au lieu des ouvriers, des cadres, du Commendatore en personne et même de Luca di Montezemolo et Jean Todt a été détruit. A la place un restaurant plus chic a ouvert ses portes la semaine dernière avec un chef 3 étoiles Michelin, Massimo Bottura, aux commandes. Rompant avec l’aspect traditionnel des lieux.

Lorsque Ferrari est repris en main par Luca di Montezemolo au début des années 90, le constructeur était mal en point. Hormis la mythique F40, la qualité des supercar était moyenne, les ventes avaient chuté à 2000 exemplaires, la Scuderia était à la recherche d’une gloire perdue avec le départ d’Alain Prost fin 1991. L’ambiance était morose.

Produits dérivés et super car 

Spécialiste de la valorisation de la marque, di Montezemolo a développé un ensemble de produits dérivés autour du logo Ferrari. Avec cette stratégie, la fidélisation des clients et fans dans le monde entier a généré des revenus très intéressant. Il n’y a pas de chiffre précis, car pudiquement Ferrari ne souhaite pas le reconnaitre, mais la vente des licences produits dérivés génèrent presque autant d’argent que lors de la vente de voiture. Di Montezemolo avait compris que les deux programmes pouvaient coexister, car d’une part il y a le client mature, acheteur Ferrari de longue date et d’autre part des millions d’adaptes de l’équipe F1 sur toute la planète. Toutefois, ici comme pour le restaurant « El Cavalino » la direction actuelle du constructeur italien a fait évoluer la stratégie.

La semaine dernière, pour la première fois de son histoire, la chaine de production des moteurs 12 cylindres a été arrêté pour permettre le déroulement d’un défilé de vêtements Ferrari. Cette première collection de haute couture par Ferrari porte la signature du directeur de création du groupe, Rocco Iannone, ancien designer de Giorgio Armani et de Dolce & Gabbana. En partenariat capitalistique et technique avec Armani, il ne s’agit plus cette fois ci de proposer des produits construits par des artisans italiens dans chaque secteur, mais de rivaliser avec les marques de luxe du secteur en s’adressant aux jeunes générations. Quelques jours plus tard, le partenaire de la Scuderia Ferrari : PUMA a dévoilé le fruit de leur nouvelle collaboration : la sneaker Ferrari ION F. Confirmant l’orientation désormais pour le futur de Ferrari.

Un futur nouveau 

Un futur qui désormais sera sous le signe de la technologie. Dans l’aspiration de son nouveau patron Benedetto Vigna, Ferrari a annoncé un partenariat avec Amazon Web Services, pour devenir son fournisseur Cloud officiel. La prochaine étape sera une supercar 100% électrique, comme annoncé lors de la dernière assemblée générale. L’heure et de s’adapter aux tendances. D’ailleurs, le 24 juin sortira le modèle F171 de son nom de code, qui sera la première hybride (V6 biturbo/moteur électrique) en droite ligne de la F1. Une première étape.

En parallèle, un projet d’échange capitalistique entre Armani Group et Ferrari SpA est dans l’ère du temps. Faisant ainsi du groupe de luxe, le deuxième actionnaire de l’usine de Maranello, à hauteur de 24%. Un marqueur fort du futur.

Passer de faiseur de tendance à suiveur de tendance

Toutefois la stratégie globale de Ferrari interroge. La force de la marque a toujours été de faire le marché et non pas suivre le marché. Sa gamme de voiture de sport a été imité par ses rivaux depuis plus de 30 ans. Toutefois, l’usine de Maranello, par la force d’une nouvelle génération de dirigeants, a décidé qu’il était temps de s’adapter au XXI ème siècle. Epouser le millénaire en misant sur le secteur du luxe pour développer sa marque globalement. Le restaurant, la ligne de vêtement et les supercars.

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Note du Mardi – Le changement de modèle de McLaren

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLors d’une interview entre Zak Brown et Roger Penske pour les médias de McLaren, les deux hommes ont échangé sur la structuration de leur société respective. Brown indiquant que le groupe Penske était une inspiration pour le Groupe McLaren à l’avenir.

Sportivement Penske Racing est la seule organisation au monde à avoir réussi à s’imposer en Formule 1, en Indycar et en Nascar. Cumulant plus de 580 victoires en courses, plus de 650 pole positions et 40 championnats tout au long de ses 55 ans d’histoire. En plus de ses 18 victoires en Indy 500, il y a deux victoires en Nascar sur le Daytona 500, des victoires au 24h de Daytona, 12h de Sebring. Bref la liste est interminable. Une exception : les 24h du Mans.

Toutefois, au-delà de l’activité sportive, Penske Corporation est un groupe d’un chiffre d’affaires de 32 milliards de dollars, employant plus de 60.000 personnes. Ayant des activités allant de la distribution automobile (Ford, Toyota, GM), des Camions, sous-traitant pour les constructeurs automobile, rachat de l’Indycar et du circuit d’Indianapolis, mais également du circuit de Fontana. Penske était aussi un actionnaire d’Illmor Engineering (25%), Détroit Diesel (vendu à Daimler en 2000), VM Motori (vendu à FIAT en 2013). L’activité américaine d’Ilmor est toujours sous son contrôle aujourd’hui.

Ron Dennis et le modèle Ferrari

Lorsque Ron Dennis reprend l’équipe McLaren, le rêve de devenir l’équivalent d’Enzo Ferrari en Angleterre a toujours habité le manager anglais. Mansour Ojjeh, tristement disparu le week-end dernier, lui en a donné les moyens dans les années 80 et 90. Dennis souhaitait devenir un constructeur de voiture de sport (la McLaren F1 de 1994 a été la première pierre avant la MP4-12C de 2011). La doctrine Dennis était tournée autour de trois piliers, mais dans l’aspiration de ce qui était réalisé du côté de Maranello.

Reste l’histoire de McLaren dans les années 60 et 70. Les victoires en CanAm, la Formule 1, les monoplaces en Indy 500, la division américaine de conception moteur. Un héritage que souhaite développer Zak Brown.

McLaren va s’inspirer de Penske progressivement

Cette interview des deux hommes montre le changement de stratégie de McLaren. Tournant définitivement la page Ron Dennis. Le modèle de McLaren sera désormais Penske. A la fois en Formule 1, en Indycar et bientôt en Hypercars et en Formule E pour la partie Racing, puis autour de l’automobile . Le groupe McLaren développe également ses filiales Marketing, qui a augmenté son personnel de 58 à 74 personnes entre 2019 et 2020 et Applied qui se développe activement depuis quelques années.

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Note du Mardi – Bottas et la (probable) fin d’aventure Mercedes

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpg« Il est important de penser davantage à moi, et de penser moins aux autres. Vous ne pouvez pas vous changer, mais si je regarde la vue d’ensemble de ma carrière, cela ne durera pas éternellement. Si vous êtes dans la meilleure équipe depuis 5 ou 6 ans, ils s’attendent à ce que vous remportiez au moins une fois le titre. C’est comme ça que cela se passe et je le reconnais complètement. Je dois absolument défier l’équipe quand je le peux, dans le bon sens. Je veux m’assurer d’avoir la meilleure stratégie. » a déclaré il y a quelques semaines Valterri Bottas dans GP Racing.

En marge du GP de Monaco, le pilote finlandais avait indiqué qu’il souhaitait connaître son avenir d’ici la pause du mois d’Août.

L’accord actuel Bottas/Mercedes est une réaction 

La situation est compliquée pour Toto Wolff. Depuis le début de saison, Bottas est plus un allié de Verstappen qu’un équipier pour Hamilton. L’équipe allemande n’arrive pas à concevoir des stratégies pour les deux pilotes, obligeant de sacrifier le finlandais au profit du septuple champion du monde. L’an dernier, le pilote finlandais avait obtenu une substantielle augmentation de salaire (+50% d’après la dernière édition du Business Book GP) et surtout une option pour 2022 lui garantissant 15 millions d’euros de salaire. Cet accord était la réponse de l’équipe allemande à l’offre de Renault auprès de Bottas. La continuité étant important pour la saison 2021, car le staff de Brackley estimait qu’un changement de pilote aurait été un risque plus important pour remporter le titre de champion du monde des constructeurs, qu’un changement en 2022.

C’est d’ailleurs à ce moment précis que les jeunes loups de Mercedes AMG se bousculent pour 2022. En tête de liste George Russell qui est en fin de contrat avec Williams. Esteban Ocon actuellement chez Alpine et Lando Norris qui a récemment prolongé l’aventure avec McLaren. Ces trois pilotes disposent d’une clause « Mercedes » leur permettant un transfert en cas de besoin. Bottas disposait de cette clause lorsqu’il était chez Williams.

Une situation de déjà vue…

La situation de Bottas ressemble beaucoup à l’ancienne stratégie de Ferrari (« ère Todt »), qui proposait des contrats d’une saison en échange de salaire important. De Berger contre 9 millions de dollars pour 1996 à Irvine avec une offre de 8 millions de dollars en 2000, en passant par Barrichello à qui on proposait 15 millions de dollars pour 2006. Chacun disposait d’une offre destinée à le valoriser sur le marché, sans conclure. C’est ainsi que Berger a obtenu 7,5 millions de dollars de salaire chez Benetton, Irvine 10 millions chez Jaguar et Barrichello, 15 millions chez Honda. En remplacement, Irvine (qui remplaçait Berger) touchait 3 millions de dollars, Barrichello (qui remplaçait Irvine) touchait lui 5 millions de dollars, tout comme Felipe Massa qui en remplaçant son compatriote pour le deuxième volant Ferrari disposait de la même somme. La même histoire pourrait se produire chez Mercedes.

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