Selon des sources biens informées, Lewis Hamilton aurait déjà signé le renouvellement de son contrat jusqu’en 2018, posant la question suivante : Pourquoi ce dernier n’est pas annoncé ? La réponse est simplement que l’information semble incomplète et que la vision journalistique autour de Lewis Hamilton est trop simple. Nous ne sommes plus dans l’ancien monde.
Signer un accord avant l’accord
Il est naturellement possible que le double champion du monde ait signé un précontrat résumant les grandes lignes de l’accord pour sécuriser les dirigeants de Daimler. Cette signature n’indique en rien que le contrat est signé, mais qu’il sera signé que durant la saison 2015. Cette pratique avait déjà été entrevue avec Kimi Raikkonen il y a une décennie maintenant, lorsque le pilote avait signé avec Renault un accord pour 2007, alors qu’il avait un accord similaire avec Ferrari pour la même année. En même temps.
Signer un précontrat signifie une négociation exclusive. Ce qui expliquerait pourquoi les rumeurs Ferrari ont rapidement été jetées aux oubliettes et que le pilote n’a qu’un seul et unique interlocuteur pour son avenir : Mercedes AMG F1.
Un salaire élevé, mais sous contrôle
L’autre vecteur pourrait concerner non pas le salaire, mais les revenus totaux du pilote. Il est entendu que Lewis Hamilton touchera ce qui est désormais la nouvelle norme : Un fixe et des primes de résultats gonflant de manière importante le salaire. La première offre du constructeur allemand était de 20 millions d’euros de salaire et d’une prime de 1 million d’euros par victoire. Notons que Sebastian Vettel chez Ferrari touche un salaire fixe bien plus bas que les chiffres annoncées dans la presse. Pourtant la combinaison victoire+titre du quadruple champion du monde allemand lui permettra de toucher 45 millions d’euros par année. Dans le cas de Lewis Hamilton le chiffre de 70 millions d’euros par année est toujours d’actualité, mais pourrait être plus subtile que cela.
Le modèle R&B qui dépasse le modèle vieux de 30 ans maintenant
Le pilote négociant désormais seul, Hamilton pourra s’inspirer de ses amis du milieu du R&B qui ont révolutionné l’approche du marché de la musique en se transformant en investisseurs. Jay Z par exemple est un chanteur, investisseur, homme sandwich, agent de joueurs de NBA/NFL et producteur. Il a une fortune de plus de 300 millions d’euros. De la même manière que Jay Z a investi le marché du sport management avec Roc Nation Sport, Lewis Hamilton va investir le marché de la musique prochainement. Il n’est pas impossible que ses investissements soient aussi interdépendants d’un univers qui dépasse le cadre du sport. Il sera prochainement acteur également.
L’approche avatar Michael Jordan n’existe plus désormais. Lorsqu’il avait signé avec la société de Simon Fuller en 2012, Hamilton espérait une approche plus révolutionnaire. On lui avait alors proposé d’être une copie de Tiger Woods avec une approche à la David Beckham. Ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Comme Will I am ou Jay Z, Hamilton veut être un ambassadeur engagé pour des marques, probablement créer sa marque de vêtement ou signer avec Nike ou Under Armor un contrat que seul les rappeurs sont capable d’obtenir. Car aujourd’hui, seul un MVP en NBA peu espérer un contrat équipementier à plus de 10 millions de dollars, alors que les rappeurs peuvent obtenir 20 millions, via clips, apparition etc… un autre monde. Même la superstar du ballon rond, Cristiano Ronaldo s’inspire du modèle R&B pour son business désormais.
Les désirs d’avenirs
Un monde dont pourrait justement profiter Mercedes-Benz. Conscient de l’impact jeune et dynamique de son champion du monde. Les détails du contrat peuvent comporter les notions suivantes :
- Un pourcentage dans le capital en 2018 de Mercedes AMG F1 en échange des primes du pilote.
- Une rétrocommission des revenues de Lewis Hamilton pour sa carrière annexe en échange d’un important salaire.
- Un contrôle de l’image de Lewis Hamilton à la manière de Red Bull avec Vettel au début de sa carrière. En somme, c’est le constructeur allemand et son armé qui géreront la carrière économique du pilote.
- Une participation aux investissements futurs de Lewis Hamilton. Si ce dernier lance sa marque de vêtement, l’équipe deviendra partenaire par exemple.
Nous dépassons ainsi le cadre du pilote participant aux développements des voitures de routes (comme chez Ferrari), du pilote qui souhaite sa monoplace championne du monde ou encore du pilote qui veut signer des sponsors. En réalité le futur contrat entre Lewis Hamilton et Mercedes AMG F1 sera probablement une révolution, un nouveau modèle économique pour l’équipe et son avenir.