Plus le droit à l’erreur chez Toyota, partie 1

Il y a autant de différence entre la gare de Barcelone et l’usine de Valencienne, qu’il y en a entre la saison 2006 de Toyota et la saison précédente.
Une présentation de la TF106 tout en sobriété, destinée à mettre la Formule 1 proche de ses fans et surtout près de ses employés français.
Pourtant après une 4ème place au championnat 2005 juste derrière la Scuderia Ferrari, l’équipe japonaise avait rattrapée les grands noms de la discipline. En trois ans seulement. De quoi chatouiller et faire tourner les têtes les plus solides.
Consciente que les résultats de 2005 étaient autant dus aux deux pilotes, Trulli et Ralf Schumacher, qu’à la machine conçue pas Mike Gascoyne. Pourtant elle restera simple, sans tambour ni trompette.
Elle a aussi réalisé un de ses premiers objectifs, battre Honda. Une belle leçon.

Douche froide

Malheureusement, douze mois plus tard, le conte de fée tourne à l’aigre-doux. Battue par Honda, en déclin technique, en interrogation sur ses pilotes, l’équipe en a été réduite à se battre avec BMW, équipe naissante et promise à un brillant avenir en 2007. Toyota se devait de réagir.
La surprise de 2006 a été le passage de Michelin à Bridgestone. Passage qui pause malgré tout problème en début de saison, car le premier constructeur mondial a plusieurs fois averti son fournisseur qu’un contrat a été aussi signé entre eux et pas uniquement avec Ferrari.
Sa puissance financière est un avantage, mais ne fait pas tout. La technique a manquée.

Cascoyne n’ayant pas réussit à faire fonctionner deux équipes de conception indépendante, en mesure de mener parallèlement le programme en cours et celui de la saison suivante. Pourtant deux machines sont présentées par an. Mais force est de constater que les évolutions après le développement de ces machines ont manqués.

Il n’y a pas eu de méthode de travail chez Toyota, en tout cas pas comme chez Renault ou d’autres équipes. Déçu, les dignitaires de la marque somme de licencier le directeur technique de l’équipe, Mike Cascoyne, qui ne justifie pas à leurs yeux ses 8 millions de dollars de salaire.
L’anglais n’a pas réalisé de formule 1 compétitive, et la TF106, nouveau nom donner à la TF105B, a bénéficiée de la bonne forme des pneus Michelin en 2005, mais dans la course à la 3ème place, elle a échouée face à Ferrari, ce qui prouve son manque d’évolution technique.
La TF106B sortie à Monaco, n’a guère rattrapée son retard, n’étant qu’une mise à jour plus stable et exploitant mieux les dernières évolutions Bridgestone. Mais le mal est fait.
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