Nous entrons dans la deuxième phase des négociations entre Cadillac et Sergio Perez. Le contrat pilote ayant été discuté, place désormais aux négociations avec Carlos Slim, le soutien financier du pilote mexicain et cela a des conséquences sur l’avenir de Franco Colapinto.
Toujours délicates, les discussions avec les représentants du milliardaires mexicains, sont une succession de propositions et contre-propositions, destinées à faire perdre le fil de l’échange. Les dirigeants de Cadillac le découvrent actuellement. On parle de 30 à 40 millions d’euros par an pendant deux ans (2026/2027). Soit les mêmes sommes qu’à l’époque du renouvellement de Perez chez Red Bull Racing.
Sauf que, si les discussions sont positives pour le constructeur américain, ce n’est pas une bonne nouvelle pour Franco Colapinto et Alpine. Déjà, l’argentin envisage son avenir en Indycar et Flavio Briatore n’a pas réussi à obtenir 10 millions supplémentaires pour maintenir l’argentin chez Alpine pour la fin de saison 2025. Slim & co ayant déjà déboursé 20 millions en 2025.
Les commanditaires mexicains ne souhaitent pas investir sur deux pilotes l’an prochain et ils miseront sur Perez/Cadillac, au détriment de Colapinto/Alpine. Un manque à gagner sur le plan de l’usine d’Enstone (avoir un budget de 500 millions l’an prochain).
Et une bonne nouvelle pour Cadillac, qui avait des difficultés pour construire son budget 2026/2027/2028, au-delà de son propre investissement.
Après Bottas, c’est désormais au tour de Sergio Perez d’avoir les faveurs de Flavio Briatore, pour remplacer Franco Colapinto.
Malgré la possibilité d’injection de 20 millions d’euros des partenaires du pilote argentin, Briatore veut anticiper l’avenir. Et c’est urgent.
La rumeur en Hongrie disait que Perez serait d’accord pour revenir, si il avait un contrat pour 2026 et Briatore discutera avec ses sponsors mexicains pour la fin de saison et la saison prochaine (pour un total de 50 millions d’euros).
Ce deuxième volant Alpine est un véritable coffre fort.
Suite à l’abandon de Franco Colapinto, et la 6eme place de Pierre Gasly, le GP d’Angleterre est contrasté pour Alpine.
En coulisse, j’entends que Pierre Gasly a menacé de quitter l’écurie française en fin de saison (activant une clause de performance) et Mercedes fait pression sur Flavio Briatore, pour embaucher Bottas à la place de Colapinto.
En effet, il y a eu des discussions entre Alpine et Bottas, mais depuis une semaine, silence radio du côté d’Enstone. En parallèle, Colapinto a validé l’arrivée de Clario (groupe Telmex), validant son volant pour 5 courses supplémentaires.
Flavio Briatore s’est renseigné sur le contrat de Valtteri Bottas auprès de Toto Wolff, après la course du GP d’Autriche.
Le consultant italien envisage sérieusement la piste Bottas pour terminer la saison et remplacer Franco Colapinto. Une opération qui coûterait environ entre 4 et 5 millions à Alpine pour l’embauche du finlandais.
Selon la BBC, Flavio Briatore ne peut pas diriger officiellement l’écurie Alpine #F1. En effet l’italien n’a pas de licence FiA.
Les mots ont une importance dans les communiqués. Lors du départ de Oliver Oakes de son poste la semaine dernière, il a été indiqué par Alpine que Flavio Briatore est employé par la société mère Renault, comme consultant et va « couvrir les fonctions precedement réalisés par Oakes. »
Mais il s’avère qu’il n’est pas la personne responsable de l’équipe aux yeux de l’instance dirigeante de la FIA, précise la BBC.
En effet, il ne peut pas l’être, car il n’est pas membre direct du personnel et surtour ne détient pas de licence F1, comme l’exige le système d’enregistrement du personnel de la FIA pour les personnes exerçant une telle autorité.
En l’absence d’un nouveau directeur d’équipe chez Alpine, le directeur de course Dave Greenwood est la « personne responsable dévouée », a déclaré un porte-parole d’Alpine. Notons que Greenwood a rejoint Alpine en janvier après avoir quitté l’équipe HiTech d’Oakes.
La FIA estime que Alpine a répondu aux exigences, mais doit mettre à jour son organigramme.
Interrogé sur cette situation de responsabilité obscure, un porte-parole d’Alpine a déclaré : « Flavio est arrivé dans l’équipe en tant que conseiller exécutif et reste consultant. Il n’y a rien de plus à dire, ni à interpréter. »
Hier à Enstone, Flavio Briatore a annoncé le départ de Oliver Oakes et sa reprise en main comme Team Principal.
Mais le sujet le plus important abordé dans l’annonce est que l’italien a confirmé que l’écurie Alpine n’était pas à vendre : » ce n’est pas à l’ordre du jour » ont été les mots, concernant ce sujet.
Nous entendons que les actionnaires américains (Ryan Reynolds & co) souhaiteraient activiter une clause de leur contrat de participation pour se retirer ou vendre leur participation.
Les pilotes sont devenus en 2025 un élément de performance de différence.
La pressions sur les jeunes pilotes, uniquement jugé sur le critère de la performance pure interroge
Le management Marko, brutal interroge sur le long terme, tout comme les intérêts Briatore/Colapinto sur l’avenir
VERSION LONGUE :
Les rumeurs autours de l’avenir de Liam Lawson chez Red Bull Racing et même dans une certaine mesure, celle de Jack Doohan chez Alpine illustre la brutalité du management des écuries de F1 d’une part et le processus du choix d’une jeune pilote pour devenir titulaire.
Dans l’épisode Elbows Out, de la dernière saison de Drive to Survive sur Netflix, Liam Lawson fait un teste de performance par comparaison. Christian Horner a invité Max Verstappen à réaliser trois tours de références, puis Lawson a réalisé la même procédure. Résultat : le néo-zélandais était à environ 2 dixièmes du quadruple champion du monde avec la RB20.
La mise en scène des essais comparatifs
Cette mesure de deux dixièmes est importante, car dans le monde de la F1 moderne, elle est la mesure de base. Au-delà de trois dixième sur le pilote de référence, une carrière de titulaire bascule. Reste la question, au vu des performances de ce début de saison : est-ce que Max Verstappen était à son haut potentiel pour établir ce chrono de référence face à Lawson ? Car finalement l’écart est plus proche de 5 dixièmes au minimum que de deux.
En 1983, a Silverstone, les pilotes Martin Brundle, Stefan Bellof et Ayrton Senna sont invités par l’écurie McLaren, sous l’impulsion de son sponsor tabac, pour un bout d’essai. John Watson, pilote titulaire en F1, aux côtés de Niki Lauda est rompu à l’exercice et couvrit quelques tours pour fixer un temps de références. Les trois jeunes pilotes avaient été plus rapide que le temps de référence de Watson, qui n’avait d’ailleurs pas chercher à impressionner les jeunes pilotes. Tout professionnel qu’il soit, un titulaire, lors de ce type de test, n’est pas dans la même configuration que lorsqu’il est en qualification. Il doit gérer le stress et pour beaucoup c’est un facteur de performance. Ainsi, si un jeune pilote est plus performant, c’est souvent bon signe. Kimi Antonelli a été plus performant que Russell et même que Bottas avec la W12, que le jeune italien a abondamment testé. Il était même très proche des temps d’Hamilton avec la monoplace.
Ici Lawson était proche à deux dixièmes. Que de deux dixièmes.
Le système de management de Marko en question
Le cas Lawson met aussi en lumière le système Marko (Helmut), qui depuis Verstappen use les jeunes pousses de la pépinière Red Bull (Albon, Gasly, Tsunoda, Lawson désormais). Son management brutal fonctionne sur le quadruple champion du monde, qui a besoin de cela comme moteur pour développer son opportunisme au volant et ses points forts (et oublier ses points faibles), mais pour d’autres ? Il y a 15 ans, Sébastian Vettel n’était absolument pas managé comme cela par Helmut Marko. Vettel était plus analytique et sensible et avait besoin de confiance et pas d’insécurité. Mais pardon, si Red Bull a beaucoup investit dans sa carrière, c’est BMW qui a fait la formation de pilote du quadruple champion du monde. Pourtant, Daniel Ricciardo a pu bénéficier de l’ambiance Vettel pour éclore par exemple. Mais avec l’émergence de Verstappen, le moule est devenue unique. Ricciardo est parti à cause de cela. Helmut Marko estime que désormais un pilote qui accepte cette violence, est digne d’être champion du monde. Voir les remarques sur la sortie de Hadjar au GP d’Autriche. Cela fait des gros titres, mais cela enferme Red Bull dans une monoculture dangereuse avec un type de pilote. Et finalement l’autrichien, ayant un storytelling de découvreur de talent, n’a qu’un seul champion à son actif. Il n’est donc pas supérieur à Ron Dennis et Flavio Briatore par exemple.
Flavio, Doohan, Colapinto et le retour vers le futur
Paul Aron, Ryo Hirakawa, Franco Colapinto et Kush Maini. Le nombre de pilotes de réserves chez Alpine interroge. Naturellement. D’autant que les profils sont très divers et ne relèvent pas d’espoirs, mais de pilotes ayant le même niveau de compétence que Doohan. L’histoire rappelle la liste Benetton Formula en 1993, lorsque l’écurie italo-anglaise avait déconstruit les essais pour missionner un pilote à un objectif de mise au point spécifique. Flavio Briatore reproduisant les bonnes pratiques qui ont fait sa légende, reprend ainsi le principe.
Certes Franco Colapinto est l’homme le plus visible de la liste et son introduction au volant d’une Alpine en 2025 est quasiment déjà entendue. En décembre j’avais entendu que Jack Doohan disposerait d’un contrat 2025 avec Alpine F1 en deux temps. Une première partie de 8 courses et une seconde de 16 Grand Prix. Ayant ainsi jusqu’au GP de Monaco 2025 pour confirmer son talent avec l’écurie française. Toutefois, la rumeur Colapinto/Red Bull pour le remplacement de Liam Lawson a brièvement resurgit dans les médias. Pourquoi ? Helmut Marko a été vu dans le motorhome Alpine à Shanghai, dimanche, et ce n’était pas pour prendre un café. Les spéculations allant plus vites que les McLaren sur la piste, un détail est désormais oublié, le management de Colapinto est en lien direct avec l’empire Briatore (vous abonner à la Newsletter Poursuits en cliquant ici) . L’ambition de l’italien est toujours de faire de l’argentin, son nouveau Fernando Alonso. Il n’est pas vraiment assuré qu’il le cède pour la saison à une écurie concurrente (Red Bull Racing et surtout Racing Bulls).
Il semble clair désormais que le pilote est le facteur le plus important pour apporter de la performance, alors que les monoplaces ont toutes le même niveau de compétitivité en 2025. Voir les écarts. Ainsi, celui qui sera capable de gagner deux ou trois dixièmes de seconde sur son coéquipier sera privilégié. Pourtant, l’impact de la gestion des pneumatiques va définir la présente saison et les jeunes pilotes sont encore bruts sur ce point. La F1 évolue toujours sur le mythe de Michael Schumacher, qui en 1991 avait surpris son monde avec la Jordan J191, un beau jour d’été à Spa-Francorchamps. Mettant ainsi, le pilote au centre de la performance pour définir le dernier élément décisif pouvant faire la différence. Devenant un facteur décisif même.
Selon le média argentin Automundo, Williams Racing aurait donné à Alpine plusieurs options pour signer Colapinto en 2025 :
1. soit « le prêter pour un, deux ou trois ans »,
2. soit à faire « une vente totale des droits sportifs du pilote »
Cette dernière option « plairait beaucoup » à Flavio Briatore, qui cherche un remplaçant à Fernando Alonso dans son histoire de Manager.
Le media argentin affirme qu’Alpine a jusqu’au 15 décembre pour donner à Williams une « réponse définitive ». Il ajoute également que « la possibilité d’une offre financière anticipée » de la part de l’écurie d’Enstone ne doit pas être exclue. Cette dernière est évaluée à 20 millions d’euros par Williams, mais le pilote dispose d’un soutien économique estimé à 30 millions.
Alors que la rumeur Colapinto chez Alpine a été confirmé par Bernie Ecclestone (l’ami de Flavio Briatore), il semblerait que l’argentin ne remplacerait pas Jack Doohan, mais Pierre Gasly.
Selon plusieurs rapports, Briatore a réprimé le français devant les mécaniciens de l’écurie Alpine, durant le Week-end du GP du Mexique, car Gasly a une tendance à arriver souvent en retard sur les circuits. Le pilote tricolore en aurait été fâché et des mots auraient été dit.
Il semblerait que depuis quelques temps l’entente entre Gasly et Briatore s’est dégradée. A Suivre…
Flavio Briatore, conseiller exécutif d’Alpine, a révélé que 300 employés ont perdu leur emploi depuis qu’il a rejoint l’équipe en mai plus tôt cette année.
« Quand je suis arrivé ici, il y avait 1 150 personnes. Maintenant, il y en a 850 », révèle Briatore sur Sky Italia
Précisant que les départs sont surtout d’ordre administratifs ou des postes mixtes non essentiel à la course.