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Note du Mardi – L’alternative Ferrari dans un transfert

Lewis Hamilton Brazil 2021La rumeur Hamilton/Ferrari et son timing du mois de Mai lance la saison folle des transferts dans le paddock. En coulisse, le contrat du septuple champion du monde patine avec Mercedes. Le montant, la durée du contrat bloquent. L’issue heureuse était attendue pour ce mois de Mai. Souhaitez par Lewis Hamilton et Toto Wolff. Le happy end n’étant pas visible à l’horizon, la piste Ferrari est réactivé. A raison.

Depuis l’ère moderne de la F1 et surtout depuis l’époque des titans (Prost/Senna/Mansell/Piquet), la Scuderia Ferrari est une alternative élémentaire pour une carrière à un moment donné. Alain Prost a reçu une offre à la fin des années 80, une fois titré champion du monde et a finalement signé pour 1990. Nigel Mansell a profité de l’opportunité pour répondre à Williams. Ayrton Senna avait déjà reçu une offre pour 1987, 1990 et 1993. Enfin Nelson Piquet disposait d’une offre de la Scuderia Ferrari juste avant de signer avec Team Lotus en 1988.

Dans le parcours d’un pilote, surtout les champions du monde, un volant Ferrari est indispensable pour accomplir une carrière. Kimi Raikkonen y est retourné deux fois (2007/2009, puis 2014/2018). Fernando Alonso une fois (2010/2014), Sébastian Vettel, une fois (2015/2020). Jenson Button a été démarché avant de prolongé chez McLaren dans les années 2010. Le comportement de Button relève d’une constante : on utilise Ferrari comme une alternative. Afin d’établir un contre-pouvoir.
Souvenir de Nico Rosberg, durant la saison 2016. Le champion du monde 2016, avait mandaté Gerhard Berger pour le représenté dans ses démarches de prolongation de contrat avec Mercedes. Voyant que ses exigences bloquaient. Berger a activé la piste de la Scuderia Ferrari. Qui a fonctionné puisque Rosberg a prolongé durant l’été 2016 son contrat. Avant d’annoncer sa retraite après son titre.

L’épisode Rosberg/Ferrari

Les premières rumeurs Rosberg/Ferrari remonte avant le GP de Monaco 2016. Puis après tout s’est accéléré jusqu’à la signature en Aout 2016. Toto Wolff avait indiqué qu’il démarrerait les discussions en juillet. Auparavant, les rumeurs ont été des placements de produits et exigence pour Rosberg dans les négociations. Le pilote allemand souhaitait 85 millions d’euros de contrat et trois saisons (avec une base de 25 millions), il avait obtenu 20 millions pour 2018 (une seule année de prolongation).

Le cas de Lewis Hamilton est quasiment similaire. Dès le début de saison le pilote souhaite un contrat de deux ans (2024/2025), alors que Toto Wolff souhaite un contrat 1+1. Côté salaire, le septuple champion du monde visait 140 millions d’euros total et une extension de 10 ans avec Daimler pour devenir ambassadeur. La rumeur Ferrari indique surtout que le pilote anglais ne souhaite pas baisser son salaire par rapport à aujourd’hui (45 millions d’euros). Ce qui signifie que Toto Wolff a appliqué la même stratégie qu’avec Nico Rosberg il y a 7 ans…

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Note du Mardi – Le cas Ferrari/Schumacher : Comment écarter une légende ?

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgCourant 2006, la Scuderia Ferrari envisageait l’avenir. Continuer avec Michael Schumacher ou préparer l’après. Une situation qui ressemble un peu à celle de Mercedes avec Lewis Hamilton. Comment écarter une légende ?
La Scuderia Ferrari a développée 3 actes à sa fin d’histoire avec Michael Schumacher. Rappel historique.

Acte 1 : Faire rester Michael Schumacher

Juin 2003, le pilote allemand prolonge l’aventure jusqu’en 2006. Le top management prolonge également jusqu’à la même date.
Septembre 2004, Jean Todt indique qu’il aime bien Kimi Raikkonen comme pilote.
Aout 2005 : Rubens Barrichello est transféré chez Honda en 2006. Felipe Massa est annoncé comme deuxième pilote de la Scuderia Ferrari en 2006. Une rumeur annonce que Valentino Rossi sera pilote Ferrari en 2006.
Septembre 2005 : Première rumeur sur Raikkonen chez Ferrari avec la signature d’un contrat de 5 ans de 250 millions de dollars. En parallèle, la Scuderia finalise son deal avec Philip Morris jusqu’en 2011.
Décembre 2005 : Fernando Alonso et Vodafone signe chez McLaren
Janvier 2006 : Valentino Rossi teste la Ferrari et déclare qu’il ne pilotera pas en F1.

ACTE 2 : Ferrari pense l’après Schumacher
Mars 2006 : Schumacher met la pression sur la F248 si elle n’est pas au niveau de performance souhaité.
Avril 2006 : Le paddock indique que Schumacher restera en 2007. Jean Todt soutien son pilote, tandis que le patron de Ferrari, Luca di Montezemolo vise Kimi Raikkonen. Une rumeur indique un duo Raikkonen/Schumacher chez Ferrari en 2007, tandis que le management du finlandais discute avec Renault.
Mai 2006 : On apprend que Kimi Raikkonen a signé un pré contrat avec la Scuderia Ferrari contre 5 millions de dollars.

ACTE 3 : L’accélération
Juillet 2006 : Ferrari est dans le coup pour les deux titres de champion du monde. En coulisse, Schumacher prend la décision de partir.
Aout 2006 : les bruits indiquent que la FIA favorise Schumacher pour l’obtention de son 8ème titre face à Alonso qui est régulièrement pénalisé (lui et sa voiture). En coulisse, Renault indique qu’elle n’est plus en discussion avec Kimi Raikkonen pour 2007. Schumacher demande un délai pour réfléchir à sa continuité comme président du GPDA, donnant sa décision après Monza.
Septembre 2006 : Renault encore pénalisé, Schumacher gagne le GP d’Italie et annonce sa retraite. L’ambiance en coulisse auprès des relations FIA/Renault/Ferrari atteint un point de rupture. Les menaces de sanction augmentent. Kimi Raikkonen est annoncé pilote Ferrari pour 2007/2008/2009.

CONCLUSION :
L’histoire conté ci-dessus doit être nuancé. Les rapports entre Mercedes AMG et Lewis Hamilton et Ferrari et Michael Schumacher, si similaire soit t’elles, n’ont pas la même dynamique. La gestion de la Scuderia d’alors était une lutte entre Jean Todt (qui visait une prolongation de deux ans avec Michael Schumacher et la prolongation de Philip Morris) et Luca di Montezemolo (visant la signature de Kimi Raikkonen et de trouver des sponsors nouveaux), alors que Toto Wolff est seul à bord du côté de Brackley. Il n’y a pas de lutte d’influence. La situation de Felipe Massa (managé par Nicolas Todt, fils de Jean Todt), est assez similaire à la situation de George Russell qui est géré par Toto Wolff. Toutefois, la situation Schumacher/Ferrari et celle de Hamilton/Mercedes ont un point commun : l’après sera précipité et très accéléré dans la retraite du septuple champion du monde et anticipé à la fois, avec un pilote déjà sous contrat pour l’avenir. Sous-entendu : Charles Leclerc aura-t-il un pré accord avec Mercedes, comme Kimi Raikkonen par le passé ?

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Business Book GP 2023 – L’édito

Cover Business Book GP 2023L’introduction du Grand Prix de Las Vegas au calendrier 2023 est tout un symbole de l’avenir : l’argent. Après l’ouverture aux pays du Golfe qui ont déboursé le double des autres courses pour participer au calendrier, le modèle Liberty Media est d’un côté des courses classiques, puis celles subventionnant les autres, l’ensemble rapportant plus d’un milliard d’euros par saison.

Cette évolution, fait suite à celle entrevue entre 2018 et 2020 concernant les droits TV, qui ont aussi considérablement augmenté. Permettant aux équipes de consolider leurs budgets.

Les contraintes de budgets, entrevues en 2021 et 2022 sont relatives. Même si le budget plafond 2023 est établit sur la base de 140.8 millions d’euros, les budgets des équipes sont revenues à des niveaux d’avant Covid-19. Passant d’un cumul de 2.375 milliards l’an dernier à 3.068 milliards d’euros en 2023. Soit 1 milliard de plus que 2021 ! Une augmentation de 29%. Mercedes AMG, Ferrari et Red Bull cumulent désormais 1.434.5 milliards (+34% par rapport à 2022). Dans les faits, les équipes ont augmenté leurs budgets. Principalement grâce à l’augmentation des droits TV et l’ajout de nouveaux sponsors à plus de 20 millions d’euros.

Pour la saison 2023, les pilotes ont cumulé un total de 279 millions euros. C’est une hausse de 45% par rapport à 2022.
Les équipes avec le line-up le plus coûteux en 2023 sont : Mercedes, Red Bull Racing et Aston Martin, avec (primes comprises) respectivement 79.5 millions euros, 43 millions euros et 32 millions.
Les champions du monde Hamilton, Verstappen et Alonso representent 48% des contrats. Le salaire moyen pour 2023 est de 13.95 millions d’euros, soit 4.45 millions d’euros de plus que l’année dernière. Pour le detail, 6 pilotes gagnent autant ou plus que la moyenne.

L’introduction dans le capital de Sauber AG du constructeur allemand Audi AG, puis la signature de Ford Motor, comme nouveau partenaire financier et technique de Red Bull Powertrain sont de positives musiques d’avenir.

L’édition du Business Book GP 2023 est disponible en cliquant ici

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Note du Mardi – L’après champion dans les équipes

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgToto Wolff a indiqué qu’il n’a actuellement aucun plan B si Lewis Hamilton mettait fin à sa carrière en Formule 1 à la fin de la saison et quittait l’équipe Mercedes. Une déclaration étonnante, mais finalement assez commune dans l’histoire de la Formule 1. Car en réalité, les cas Hamilton/Toto Wolff/Mercedes ne sont pas si différents des précédentes histoires.

Une histoire de précipitation
Lors de la disparition de Jim Clark en début de saison 1968, Colin Chapman s’est tourné vers Graham Hill qui a remporté le titre cette année-là, dans la douleur. Cela mettait fin à une domination débutée entre Clark et Chapman débuté en 1962. Une page s’est ainsi tournée chez Team Lotus à ce moment-là. Jochen Rindt, pilote autrichien rapide est engagé.
Lorsque Jackie Stewart décide de quitter le monde de la Formule 1 fin 1973, le plan B de Ken Tyrrell se nommait François Cevert. La disparition de ce dernier au Grand Prix des Etats-Unis a bouleversé les plans. Tyrrell et Stewart mettait fin à 6 saisons de domination avec 3 titres pilotes. Jody Scheckter est embauché à la hâte pour remplacer Stewart en 1974.

Pendant longtemps, Ron Dennis a appris de l’histoire en inventant sa propre mythologie. Niki Lauda était remplacé par Alain Prost, Alain Prost par Ayrton Senna. L’équipier était l’avenir chez McLaren. Mais lors du départ du pilote brésilien fin 1993, le flou s’installe. La signature de Mika Hakkinen n’a pas comblé le manque. Il aura fallut attendre 1998 pour remporter le titre. De la même manière, après le retrait du double champion du monde finlandais, c’est un chèque de 25 millions de dollars qu’a déboursé McLaren pour racheter le contrat de Kimi Raikkonen à Sauber.

Plus tard, c’est un retour à l’ère Dennis qui est apparu, avec Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Jenson Button, puis le retour de Fernando Alonso.

Le cas Williams
Le cas Williams est intéressant, car la domination a été technique entre 1992 à 1997 (malgré l’interlude Benetton en 1995), mais sans une relation forte tant les pilotes ont été nombreux : Mansell, Prost, Senna, Hill, Villeneuve. Le départ de Villeneuve fin 1998 a marqué un coup d’arrêt. Williams s’est alors contenté de développer des talents (Ralf Schumacher, Jenson Button, Juan-Pablo Montoya, Nico Rosberg) pendant une décennie.

Le cas Briatore
L’ère Briatore de Benetton et Renault est également intéressante, car le manager italien a construit sa carrière via deux jeunes pilotes auquel il a construit une relation et un environnement de travail au bénéfice de la performance. Toutefois, lorsque Michael Schumacher a décidé de quitter Benetton Formula courant 1995, la réaction de Briatore a été de construire un line-up inspiré de Williams, avec un pilote fougueux et rapide et un autre plus calme. Le duo Alesi/Berger a été un four total, tant les deux pilotes n’étaient pas dans l’état d’esprit souhaité. Après le départ de Fernando Alonso, fin 2006, Briatore a décidé de prolonger Giancarlo Fisichella (alors l’équipier de l’espagnol depuis 2005) pour 2007 et de lui adjoindre un jeune pilote, Heiki Kovalainen afin de reproduire un remake de ce qu’il avait construit avec Alonso entre 2003 à 2006). Finalement, le double champion du monde est revenu en 2008 chez Renault.

Le cas Schumacher/Todt
La dernière relation pilote/équipe longue et bénéfique niveau résultat est l’ère Schumacher/Todt/Ferrari entre 1996 à 2006. En fin de contrat en 2006, Michael Schumacher avait imposé de nouvelles conditions pour maintenir la pression sur la Scuderia, afin de rivaliser avec la Renault de Fernando Alonso. En coulisse, Luca di Montezemolo et Jean Todt rivalisait pour l’avenir. Le premier avait signé un précontrat avec Kimi Raikkonen, tandis que le second visait un renouvellement jusqu’en 2008 du septuple champion du monde. Finalement c’est l’italien qui remporta la guerre et Kimi Raikkonen a été champion du monde en 2007. Avant toutefois de quitter la Scuderia fin 2009.

Ainsi l’avenir de Mercedes AMG F1 est un scénario encore un peu flou. Techniquement le plan B de Toto Wolff est George Russell, si la logique Ron Dennis s’applique dans le cas. Mais, la constante est que l’après n’est pas vraiment anticipé. C’est une réaction le plus souvent et l’histoire nous le démontre.

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Note du Mardi – L’échange de pilote, des bruits qui ont un sens

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgDernièrement la presse s’était enquit d’un échange entre Charles Leclerc et Lewis Hamilton. Le premier allant chez Mercedes en remplacement du second qui ira terminer sa carrière chez Ferrari. L’échange de pilote, un marronnier habituel de la F1. Mais qui n’a jamais existé.

2001, l’équipe Jaguar est dirigé par Boby Rahal et Niki Lauda. Le premier estime que les performances de Eddie Irvine ne sont pas en adéquation avec son salaire de 10 millions de dollars (16 millions d’euros d’aujourd’hui). Le manager américain décide de voir Eddie Jordan et de lui proposer un échange avec Heinz Harald Frentzen, tout en lui apportant un chèque de 5 ou 6 millions de dollars. Nous étions en milieu de saison. L’histoire ne s’est pas réalisé. Irvine a terminé son contrat, Frentzen a été viré par Jordan, Jean Alesi l’a remplacé pour la fin de saison et l’allemand a finalement, sans concertation aucune, rebondi derrière le volant Prost Grand Prix auparavant à Alesi. C’est la seule fois que cette épisode a eu lieu dans l’histoire. Mais hormis la partie Jaguar/Rahal, rien n’était concerté entre deux équipes.

Depuis lors la presse lance des histoires quasi chaque saison, mais…

Remplacement de Nelson Piquet Jr par David Coulthard chez Renault en 2008, qui serait remplacé par Sebastian Vettel chez Red Bull. Echange aussi entre Piquet et Barrichello chez Honda. En 2009, on parlait d’un échange Heidfeld (BMW) et Rosberg (Williams), puis d’un échange entre Alonso (Renault) et Raikkonen (Ferrari) pour la saison 2009. Quelque mois plus tard, c’est un échange Alonso (Renault) et Massa (Ferrari) qui agite la presse durant l’été 2009. En 2010, on parlait d’un échange Massa (Ferrari) et Kubica (Renault), en 2014, c’était un échange Alonso (Ferrari) et Vettel (Red Bull) qui agitait la récente communauté des réseaux sociaux. Par la suite, Bottas a été la cible d’un échange avec Alonso et même Vettel ces dernières années. En 2019, on parlait d’un échange Hamilton et Vettel.
Dans les faits, il n’y a jamais eu d’échange de champion du monde, c’est un jeu médiatique qui arrive toujours au moment ou le spectacle sur la piste est dominée par un pilote. En 2008, Renault Sport F1 voulait exister comme un top team qu’il n’était plus vraiment, idem pour Honda. En 2009, Brawn dominait le début de saison, puis Red Bull la saison suivante. Enfin depuis 2014, c’était les pilotes Mercedes qui dominaient le début de saison.

Le seul échange connu

Le seul échange était Leclerc (Alfa Roméo) et Raikkonen (Ferrari) pour la saison 2019. En réalité, la Scuderia accordait un accord financier au champion du monde 2007, pour qu’il trouve un volant en 2019. Les circonstances ont donné Alfa Roméo, que le groupe FIAT voulait mettre en avant, grâce à un pilote ayant une bonne réputation auprès du public. Mais c’était un échange entre un jeune pilote (Leclerc) et un vétéran (Raikkonen). Pas un échange entre égaux, ni champion du monde.

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Note du Mardi – Le business F1 en 2022

275656172_5014585768587872_1503692684299109166_nDécembre
Bataille en coulisse entre Stroll et Geely autour du contrôle du constructeur Aston Martin. Le président exécutif d’Aston Martin, Lawrence Stroll, et son groupe d’investissement Yew Tree ont porté leur participation dans l’entreprise à 28,29% – contre environ 19% plus tôt cette année – à la suite d’une série d’investissements totalisant environ 60 millions d’euros, dans une tentative apparente de empêcher le constructeur automobile chinois Geely de faire une OPA agressive.
Le constructeur anglais a une valeur en bourse de 1.3 milliards d’euros.

La Scuderia Ferrari prolonge son partenariat avec EssilorLuxottica (RayBan) jusqu’en 2025 au moins.
Le sponsoring d’EssilorLuxottica s’étend également dans le cadre du nouvel accord : le logo Ray-Ban, en plus de rester sur les monoplaces de Formule 1, apparaîtra pour la première fois sur les voitures et les vêtements des pilotes officiels de Competizioni GT, en compétition dans Championnat du Monde d’Endurance avec l’Hypercar du Mans et dans un championnat Gran Turismo avec des voitures GT3.
Jusqu’à présent l’accord de licence rapportait 30 millions d’euros en 2022. Le nouvel accord permettra d’obtenir plus de recettes pour la Scuderia.

Au tribunal de district de Californie, la juge Christina A Synder a statué le 1er décembre afin que ROKiT était tenu de payer environ 35 millions d’euros à Williams.
La société de télécommunications avait signé un accord sponsoring de trois saisons en 2019. Avant la saison 2020, Rokit avait rompu l’accord et Williams avait porté plainte.

Novembre
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui, une étude d’impact économique sur le circuit d’Imola a été présentée. Commandé par la municipalité d’Imola, l’impact de la course F1 est chiffré à 274 millions d’euros pour l’édition 2022.
Un total de 129.656 spectateurs ont été comptabilisé sur les 3 jours du GP, dont 42.614 qui ont séjourné sur place.

Sponsor depuis trois saisons de McLaren Racing, Gulf ne reconduira pas son partenariat avec l’équipe de Woking en 2023.
L’accord innovant a permis d’exposer une McLaren aux couleurs du pétrolier lors du GP de Monaco, ainsi qu’une ligne de vêtements. Le partenariat Gulf/McLaren aura été l’illustration du changement de l’équipe au niveau de l’approche auprès de ses partenaires.

Mercedes AMG F1 a annoncé la suspension de son partenariat avec FTX. Cette dernière étant en faillite.

Le budget plafond sera augmenté pour 2023, selon les normes d’exceptions qui ont été signé en 2021, s’établissant à 154.7 millions de dollars.
Si le socle de base de 135 millions de dollars est toujourd’hui d’actualité, les équipes touchent 1,2 millions de dollars supplémentaire par GP à partir du 22ème au calendrier. 150.000 dollars par courses sprints et une prime à partir de 3% d’inflation.
Ce qui, dans le détail donne les budgets plafond de 2021 à 2023 :
2021 : 149.1 millions de dollars
2022 : 146.3 millions de dollars
2023 : 154.7 millions de dollars

Octobre
Sauber sera la plateforme de Audi en F1 pour 2026 !

Nous entendons qu’il existe des discussions entre Mercedes AMG et TeamViewer et que ces dernières ont été interrompue (puis dernièrement relancé) à cause des résultats économiques décevant de la société allemande cet été.
Les discussions portait sur un accord d’enrivon 50 millions d’euros par an (au lieu des 5 millions accordé actuellement). Toutefois, TeamViewer a vu le cours de son action chuter cet été de plus de 71 % et l’accord de sponsoring conclu avec Manchester United est remis en question, la société a annoncé quelle n’ira pas plus loin que 2026, mais si la situation empire en 2023, une rupture est envisagé entre la société allemande et l’équipe de football anglaise.

L’équipe HAAS F1 team annonce pour 2023 le partenariat principal de trois saisons avec la société MoneyGram pour la saison 2023/2024 et 2025
La société américaine sera largement visible sur les monoplaces américaine. Son investissement global est estimé à 100 millions d’euros. Ce qui est le plus gros partenariat de l’équipe à ce jour.

Opération Tonnerre autour du capital d’Aston Martin, avec l’introduction de la société Zhejiang Geely Holding Group la semaine dernière.
Geely va prendre 7.6% du capital d’Aston Martin Lagonda Global Holding, pour la modique somme de 650 millions de £ (743 millions d’euros), profitant d’une action en bourse très bas du constructeur anglais.

Septembre
Mercedes AMG F1 a sécurisé son partenariat avec le pétrolier malaisien, Petronas jusqu’en 2026.
Partenaire depuis 2010, la société de Kuala Lumpur va se concentrer sur le développement et la conception de carburants durables.

Le directoire de Volkswagen a approuvé la mise en introduction de 25% de Porsche en bourse d’ici la fin de l’année 2022. Une introduction qui sera record en Europe car elle pourrait valoriser, selon l’agence Bloomberg, le constructeur allemand entre 60 et 85 milliards d’euros.

Aout
L’extention de contrat entre Alfa Roméo et Sauber pour 2023, comporte une clause nouvelle :
L’équipe suisse n’est plus obligé d’accorder un intérêt à un pilote de la filière Ferrari Academy.

Liberty Media est gêné par le contrat monégasque depuis un certain temps, car le Grand Prix ne paie pas une importante redevance par rapport aux autres courses du calendrier et l’Automobile Club de Monaco contrôle aussi de manière indépendante la diffusion de sa course à la télévision en Europe et commercialise ses espaces publicitaires sur le circuit.
Pourtant, l’Automobile Club de Monaco semble intransigeant sur ces sujets, ce qui bloque les discussions avec Liberty Media.

Juillet
Le constructeur italien Alfa Romeo va prolonger son sponsoring avec Sauber pour uniquement la saison 2023. L’accord étant un accord de visibilité, il est basé sur le Retour sur Investissement et l’impact médiatique que la marque italienne retire de son investissement en #F1 Pour 2022, le Business Book GP estime l’investissement d’Alfa Romeo à 20 millions d’euros.

Des informations officielles ont été publiées cette semaine concernant l’approbation d’une demande que Porsche AG et Red Bull GmbH ont soumise conjointement et qui prévoit l’acquisition de 50% des actions du programme Red Bull Formula 1 par Porsche.
communiqué était prévu pour le GP d’Autriche. Mais qu’il a été annulé à cause de l’absence de décision du Conseil Mondial sur la réglementation moteur 2026.

Le fonds souverain saoudien PIF deviendra le deuxième actionnaire d’ Aston Martin avec une participation de 16.7% dans une augmentation de capital visant à rembourser la dette et à renforcer son activité.
Aston Martin a déclaré qu’il prévoyait de lever 768 millions d’euros (773,15 millions de dollars) grâce à l’investissement de 91,8 millions d’euros de PIF et à un emprunt de 676.5 millions d’euros.
Le fond saoudien devient le deuxième actionnaires derrière le consortium de Lawrence Stroll (18.3%), le troisième actionnaires étant le groupe Daimler (9.7%) après cette augmentation de capital.

Juin
McLaren a signé un partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite. L’équipe de Woking fera la promotion de la ville eco responsable d’Arabie Saoudite, NEOM sur ses Formules E et Extrême E.
L’accord de 5 ans d’une valeur totale estimé de 20 millions d’euros, va mettre en avant les projets de développement durable de l’usine de Woking.

Les droits TV de la #F1 aux Etats Unis ont été accordé a ESPN qui deboursera 90 millions de dollars par an pendant 3 ans.
Netflix, Amazon, ESPN et Comcast ont soumis une offre. Amazon proposait 100 millions et une redistribution auprès de chaîne de télévision, car la F1 ne souhaitait pas diffuser la saison aux USA uniquement sur une plate -forme streaming. Mais le choix de la continuité a été favoriser.
L’accord de diffusion actuel, détenu déjà par ESPN était de 5 millions de dollars.

Sur Reuters, le fonds souverain de Bahreïn, Mumtalakat, qui détient une participation de 60% dans McLaren, s’attend à ce que l’équipe de course britannique et le constructeur de supercars entre en bourse dans deux à trois ans.

McLaren Racing a signé un accord avec la banque d’affaires Goldman Sachs. L’objectif de l’accord est d’aider l’équipe de Woking à atteindre ses objectifs de développement durable, une tendance qui a envahi presque toutes les industries.
C’est la première fois que le géant de la banque d’affaires américaine est sponsor en F1. Le deal s’inspire de l’accord Banco Santander/Ferrari conclu en début d’année. La durée de l’accord est d’environ 5 ans et estimé à 20 millions d’euros par an.

Mai
Honda Motors a annoncé qu’il sera le sponsor principal du GP du Japon 2022, qui aura lieu le 9 octobre.

Avril
Sanofi annonce aujourd’hui un partenariat avec McLaren Racing pour accélérer l’efficacité et les performances de fabrication, afin de soutenir l’ambition de l’entreprise d’atteindre des normes d’excellence de fabrication de classe mondiale.
Après un projet pilote réussi en 2021 avec McLaren Racing, les deux sociétés ont décidé d’étendre leur collaboration sur plusieurs sites dans sept pays, couvrant plus de 100 lignes de production, dans toutes les technologies. Les enseignements tirés de ce partenariat fourniront des informations et développeront les meilleures pratiques de fabrication qui seront ensuite mises en œuvre dans l’ensemble du réseau industriel mondial de Sanofi. Sanofi souhaite sortir 25 nouveaux produits dans les 5 ans à venir.

Le retour de Mission Winnow sur les Ferrari. Depuis le 2 Avril, la Scuderia a remis le logo de la marque de Philip Morris (PMI) dans sa liste de partenaire majeur.
Absente sur les monoplaces, le logo était en discussion depuis de nombreux mois entre les deux parties. PMI ne souhaitant plus un partenariat du type de celui qui était en cours depuis 2007 et attendait une proposition de Ferrari pour continuer l’aventure en 2022. Nous entendons que cela serait dans des proportions moindres qu’auparavant.

Alex Albon a signé un accord avec Monsoon Valley Vineyard, la maison de la première marque phare de Siam Winery. Ce partenariat unit la marque thaïlandaises au pilote. En cela Albon deviendra ambassadeur de la marque Monsoon Valley, Alex fera la promotion des boissons non alcoolisées de l’entreprise en affichant le logo Monsoon Valley bien en évidence sur son casque et sa combinaison de course F1. Cet accord est estimé à 2 ans et d’une valeur 3 millions d’euro par an.

Selon le site allemand Automobilwoche, Audi a fait passer son offre de 450 millions d’euros à 650 millions d’euros, pour sa participation dans McLaren.
Le constructeur allemand souhaitant d’abord prendre une participation dans l’unité de Formule 1 de McLaren, avant d’investir éventuellement dans la marque de voiture de route dans un deuxième temps, sur le désir de l’usine de Woking qui ne souhaite pas dissocier ses deux entités.

Mars
Las Vegas s’ajoutera au calendrier #F1 dès 2023 et jusqu’en 2032. Un accord de 10 ans qui fera gagner environ 117 millions d’euro à la F1, chaque année. Le Grand Prix permettra d’accueillir 170.000 spectateurs la première année et viser des retombées économiques estimée à 445 millions d’euros par an pour la ville.

SkyNews indique que la Formule 1 discute avec la société Salesforce pour un partenariat majeur long terme. La société américaine souhaite conclure l’accord d’ici la fin de la semaine pour le GP de Bahrein. Salesforce est un géant du CRM basé sur le cloud. L’accord porte sur environ 30 millions d’euros par an pendant 5 ans. Soit le même niveau que Crypto.com par exemple.
Après Lenovo, annoncé la semaine dernière pour la même somme et la même durée, le portefeuille des partenaires de la F1 s’oriente autour de la technologie digitale.

Fernando Alonso a crée sa société de gestion de talent : A14 Management.

Février
Renault Group a pris intégralement le contrôle du capital d’Alpine F1 Team, après avoir racheté les 10% que détenait depuis 2016, Genii Capital.

Red Bull Racing a conclu un accord important avec la plateforme cryptomonaie Bybit. L’accord avec Bybit court pour 3 ans et estimé d’une valeur de 45 millions d’euros par ans. Dans le détail nous estimons que 20 millions d’euros sera en numéraire et 25 millions sous forme variable en fonction des performances de la plateforme Bybit.

Oracle est devenu le sponsor majeur de Red Bull Racing à partir de 2022. Le géant américain du logiciel et du cloud a prolongé son aventure débuté en 2021 avec l’équipe autrichienne.
Associated Press annonce un deal de 5 ans pour 500 millions de dollars (435 millions d’euros). Dans les faits l’accord est en deux temps et d’une durée de 3+2 ans. L’accord actuel est du même niveau. A savoir 60 millions d’euros de sponsoring et 25 millions de prestation. Soit 85 millions d’euros par an.

Janvier
La fondation de Lewis Hamilton, Mission 44, a signé un partenariat économique de 2 ans, avec le média anglais, SKY, pour un total de 3 millions d’euros. L’investissement de SKY auprès de Mission 44 comprend des initiatives visant à résoudre les problèmes de diversifications :
– Subventions « Prévention des exclusions » : subventions pour les fiducies multi-académies afin d’investir dans des interventions qui réduisent les taux d’exclusion scolaire.
– Subventions « d’impact à grande échelle » : accorder des fonds pour soutenir des interventions à fort potentiel ou à fort impact qui préviennent les exclusions ou améliorent les trajectoires des élèves exclus.
– Le projet de recherche « Inclus » : un projet de recherche visant à amplifier la voix d’un groupe d’élèves exclus afin de découvrir le soutien dont ils ont besoin pour obtenir des résultats positifs.
– Programme d’aperçu en début de carrière : un programme d’aperçu en début de carrière dirigé par Sky pour fournir des informations, des conseils et des orientations sur les opportunités dans l’industrie du haut débit et des télécommunications aux étudiants à risque d’exclusion et aux étudiants déjà exclus de l’enseignement ordinaire.

La société française CEVA Logistics devient le partenaire majeur logistique de la Scuderia Ferrari pour les quatre prochaines années.
CEVA Logistics, filiale du Groupe CMA CGM, devient Team Partner de la Scuderia Ferrari. En tant que partenaire logistique officiel, CEVA fournira des services d’assistance pour la Scuderia Ferrari, le Ferrari Challenge et d’autres séries de courses GT. Le logo de CEVA sera visible sur les camions, combinaisons et stands.
En plus de l’accord logistique, les deux partenaires s’engagent vers une décarbonation. L’équipe italienne aidera son partenaire à réaliser son objectif zéro carbone à l’horizon 2050, via l’utilisation de carburant alternatifs.

BWT, sponsor d’Aston Martin en 2021 et autrefois de Racing Point/Force India, quittera l’équipe anglaise pour une autre équipe et cette équipe sera Alpine F1 Team.

UPS ne sera plus partenaire de la Scuderia Ferrari en 2022. Présent depuis 2013, le géant du transport américain n’a pas souhaité renouveler son accord avec l’équipe de Maranello et redéfini sa stratégie de parrainage mondial, suite à la Pandémie et l’explosion du marché de la logistique.

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Note du Mardi – Les salaires augmentent malgré la crise économique

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLe designer franco-américain, Raymond Lewy, racontait que lors de la crise de 1929, il avait perdu toute ses économies qui étaient en bourse. Elles ne valaient presque rien. Il a alors décidé de louer pour 1 mois un appartement à Manathan et une voiture de luxe, afin de montrer malgré la crise, tout va pour lui. Cette notion du fort avec le fort existe en Formule 1 depuis plus de 30 ans. Après chaque grande crise économique, les champions du monde augmentent de manière significative leurs salaires et la masse salariale augmente en parallèle.

Entre les années 70 et milieu des années 80, l’économie mondiale n’a guère eu d’incidence sur l’économie de la F1. Les salaires ont augmenté de 1973, passant pour Jackie Stewart qui touchait 250.000 dollars à 4 millions de dollars pour Niki Lauda en 1982.

De 1987 à 2020, Wall Street en conscéquence

En 1987, le Krach de Wall-Street a été bref, mais le choc va être systémique. En 1987, Alain Prost et Nelson Piquet sont les deux seuls champions du monde en exercice. Le français vient de signer un deal de 6 millions de dollars avec McLaren pour 3 ans, tandis que Piquet touche 5 millions chez Williams. En 1988 et 1989, les deux vont toucher 8 millions pour Prost et 7 millions pour Piquet. En 1988, Ayrton Senna, champion du monde toucha 8 millions de dollars.

En 1994, la crise monétaire européenne, ajouté à la chute de l’économique japonaise a provoqué une baisse de salaire du seul champion du monde en exercice. Ayrton Senna accepta de diviser son salaire par deux, passant de 16 à 8 millions de dollars. Toutefois, en 1995, Michael Schumacher va toucher 10 millions de dollars et 25 millions de dollars en 1996, après sa signature avec Ferrari.

En 2000, la crise de la nouvelle économie va provoquer une crise économique en 2001 et 2002. A ce moment-là, Michael Schumacher a prolongé son contrat avec Ferrari sur une durée de 4 ans pour un salaire de 35 millions de dollars. Jacques Villeneuve va prolonger son contrat avec BAR pour 16 millions de dollars en 2001, 18 millions en 2003 et 22 millions en 2003. En 2001, Mika Hakkinen a souhaité 20 millions de dollars de McLaren pour prolonger. Une négociation qui a échoué.

En 2007/2008, la crise des Subprimes va se prolonger jusqu’en 2012. Fernando Alonso en signant de McLaren à Renault va gagner 30 millions à 45 millions de dollars. Puis une moyenne chez Ferrari de 40 millions de dollars par an. Lewis Hamilton va toucher entre 16 et 20 millions de dollars par an de salaire chez McLaren sur la période. Jenson Button après avoir accepté une réduction de salaire a été mesuré niveau salaire passant de 5 à 9 millions de dollars de Brawn à McLaren. Tout comme Sébastian Vettel qui touchait 1,5 millions de dollars en 2010 et 8 millions en 2011 et 10 millions en 2012. Kimi Raikkonen avait obtenu un contrat record avec Ferrari en 2007 et obtenu le salaire le plus gros de l’histoire en 2008 et 2009 avec 60 millions de dollars par saison.

Depuis 2020, avec la crise Covid, les salaires de Lewis Hamilton sont constant, tandis que Max Verstappen a obtenu doublement de salaire jusqu’en 2028. Entrainant avec eux une augmentation des rémunérations, qui n’ont jamais été aussi importante.

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Note du Mardi – La fatigue mentale est un sujet F1

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgDans une récente interview, Heikki Kovalainen, pilote de F1 entre 2007 et 2012 a indiqué qu’il était très difficile d’être l’équipier de Lewis Hamilton (il l’avait été en 2008 et 2009 chez McLaren). Le champion du monde le forçant à extraire un maximum pour le vaincre en continue, ce qu’il était incapable de faire. Rappelant que Nico Rosberg, après avoir obtenu son titre de champion du monde 2016 a pris sa retraite. Usé mentalement.

Pendant longtemps, la condition physique était essentiel pour un pilote. En parallèle, on pensait que d’autres facteurs, tels que la déshydratation et la température corporelle, jouaient un rôle dans l’établissement des limites physiques, mais, surtout, l’esprit était considéré comme beaucoup moins important que la « fatigue périphérique » dans le corps. Depuis la notion mentale fait prendre conscience que le cerveau fatigue lui aussi pendant l’effort. Réduisant de 15% l’aspect physique selon des études. Bref, c’est lui qu’il faut aussi muscler.

Le retrait de Rosberg est la première fois qu’on entendait cette notion de fatigue mentale, en Formule 1. Auparavant, la notions de « confiance dans la voiture » était une norme. Une notion simpliste. Valtteri Bottas, entre 2017 et 2021 n’était pas en perte de confiance dans la voiture pour être performant, il forçait à être performant et n’y arrivait pas, en comparaison avec Lewis Hamilton. Cela a usé sa confiance, préférant miser sur un point fort par la suite (la qualification), au détriment du reste. Les saisons 2020 et 2021 ont été un exemple de cette stratégie. Désormais, le pilote finlandais, avant de s’user, à préférer partir et Alfa Roméo lui a redonner confiance en lui.

L’usure de la discipline

Kimi Raikkonen entre 2010 et 2011, Fernando Alonso en 2019 et 2020, le disent. Après des années en F1, la pression est telle que le mental n’a plus envie. Pour le finlandais, le titre de champion du monde était l’aboutissement d’une vie. Il fallait trouver un nouvel élan. Pour le double champion du monde espagnol, c’était son approche politique dans une équipe pour maintenir son statut qui se refermait sur lui. Il n’était plus apprécié du paddock. Il fallait se refaire une santé et c’est un nouvel Alonso qui a été présenté chez Alpine en 2021.

Vettel, Ricciardo et Hamilton, l’émotion en avant

Après une saison 2019 difficile, Sébastian Vettel avait fait son auto-critique en fin de saison. Estimant qu’il aurait du faire autrement. Déjà en 2014, aux côtés de Daniel Ricciardo, Vettel avait montré un aspect émotionnel en s’effondrant après avoir enchainé 4 titres de champion du monde. D’ailleurs, il est entendu qu’Aston Martin se pose aujourd’hui des questions sur l’avenir avec Vettel. Le pilote n’apportant plus véritablement, ce pourquoi il est payé. Pourtant le choix de l’équipe était le bon, après deux équipes ayant un management plutôt émotionnel (Red Bull et Ferrari) et donc usante sur le long terme.

Daniel Ricciardo peut en témoigner. Vainqueur de Grand Prix avec Red Bull entre 2014 et 2018, l’australien a préféré quitter l’équipe autrichienne, malgré un salaire équivalent à ce que proposait les autres, mais principalement à cause du management spécifique de Red Bull. Ricciardo a réalisé une saison chez McLaren très difficile, proposant d’arrêter en fin de saison, si l’équipe n’était pas 3ème du championnat. Dernièrement le pilote souhaitait planifier sa retraite, mais le GP de Las Vegas lui a redonné envie. Toutefois, cela devient désormais cyclique. Entre positif et négatif. Le management de McLaren à dû, pour la première fois, gérer un pilote évoluant de caractère jour après jour. Ricciardo n’a plus la stabilité d’antan. La victoire de Monza, n’aura été qu’un bref sourire dans une relation bien terne. Ricciardo lutte désormais contre son équipier pour exister, après une fin de saison 2021 et un début de saison 2022 difficile.

Le cas de Lewis Hamilton est intéressant, car le pilote qui a été le plus fort mentalement durant sa carrière (battant Fernando Alonso, Jenson Button, qui était des champions du monde en titre et ses équipiers). A la différence de Michael Schumacher, qui utilisait son esprit d’équipe pour engager une équipe autour de lui, afin d’obtenir la confiance des autres et se renforcer mentalement. Hamilton est plus émotionnel et ne se cache plus. La saison 2021 a été difficile contre Max Verstappen et son retrait des réseaux pendant plusieurs mois a indiqué une premier signe d’alerte. Mentalement l’homme était épuisé. Sa motivation de revanche, est une motivation de court terme. La réalité de la piste et une monoplace actuellement peu compétitive, entame une partie de son mental. L’homme avait déjà, à la différence d’un Vettel, changé son approche du pilotage pour rester compétitif. Il l’avait fait en 2017 et 2021. Cela avait nécessité un gros effort, mais le résultat était marquant. La monoplace 2022 est un effort supplémentaire. Hamilton confie sa souffrance. En parallèle, par simplification on parle de retraite et de son âge. Comme pour justifier ou masquer un tabou.

Une statistique

Dans le cas opposé, une statistique. Les premiers titres de champion du monde pilote sont très souvent acquit grâce à la supériorité d’une voiture. Mais, lorsque le premier titre est obtenu de haute lutte, jamais le champion du monde enchaine un deuxième titre derrière. Phil Hill en 1962 avec Ferrari, Graham Hill en 1963 avec BRM, Denis Hulme en 1968 après son titre, James Hunt en 1977 chez McLaren, Ayrton Senna en 1989 chez McLaren, Jacques Villeneuve en 1998 chez Williams, Lewis Hamilton en 2009 chez McLaren, Jenson Button en 2010, Nico Rosberg après son titre en 2016… Max Verstappen, avec son attitude de début de saison, montre des signes d’épuisement mental. Il est probable qu’il luttera pour le titre, mais peu de chance statistiquement qu’il le défende.

En parallèle, les multiples champion du monde ont aussi été marqué après une saison difficile pour obtenir un titre. Niki Lauda entre 1984/1985 est le premier exemple le plus frappant. Mais, Alan Jones en 1981/1982, Nelson Piquet en 1987/1988, Mika Hakkinen entre 1999/2000/2001, Michael Schumacher 2005/2006, Fernando Alonso entre 2007/2008 etc… Mais à l’époque la retraite ou s’engager dans une autre équipe était le salut.

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Note du Mardi – La pression indirect de McLaren sur Ricciardo

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgSous contrat jusqu’en 2023, Daniel Ricciardo est toutefois sous pression pour sa deuxième saison chez McLaren. La stratégie des contrats de l’équipe de Woking a évolué et s’inspire de son passé, mais également des autres.

Malgré une victoire en 2021, Ricciardo a toujours été dans l’ombre de Lando Norris la saison dernière. Le jeune pilote anglais cumulant les podiums et les points, tandis que son équipier australien souffrait en troisième partie de grille. Ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait. Il était même arrivé un temps ou Ricciardo a demandé à Zak Brown d’arrêter en fin d’année et résilier son contrat. La victoire de Monza fera oublier les doutes présents, sans faire oublier les doutes sur l’avenir.

Les deux raisons d’une rupture

Historiquement Les équipes perdent leur top pilote souvent pour deux raisons : la première est le manque de compétitivité du matériel, la seconde est le manque de confiance et considération. Une décision de partir pour un pilote n’est uniquement basé sur ses deux réflexions. Le cas de McLaren ne relève pas véritablement du manque de compétitivité du matériel…

Mclaren et sa culture de l’âge

Retour en arrière. Nous sommes en 2016, Jenson Button est alors âgé de 36 ans et McLaren hésite à prolonger l’aventure avec lui. Historiquement, John Watson avait 37 ans en 1983 lors de sa dernière saison avec l’équipe de Woking. Lauda avait 36 ans en 1985. David Coutlhard avait 33 ans, Mika Hakkinen 32 ans, Martin Brundle 35 ans, Keke Rosberg 38 ans, Alain Prost avait 34 ans, Ayrton Senna 33 ans. Hormis, Nigel Mansell qui avait 41 ans en 1995 et les regrets du passé (retour d’Alain Prost, Mika Hakkinen etc…) il n’est pas dans la culture de McLaren d’avoir des pilotes de plus de 35 ans. Au-delà c’est le déclin. L’exception récemment de Button et Alonso qui avait 37 ans lors de sa dernière saison en 2018. Mais il y a une culture interne. En 2023, Daniel Ricciardo aura 34 ans.

McLaren et le remake Ferrari/Leclerc/Vettel

Juste avant la présentation de la MCL36, McLaren a annoncé la prolongation du contrat de Lando Norris jusqu’en 2025. Un acte clair, s’inspirant de celui qui avait été réalisé en décembre 2019, lorsque Ferrari a prolongé le contrat de Charles Leclerc, sans que son équipier, Sébastian Vettel dispose d’un avenir en commun. Quelques mois plus tard, Vettel annonçait que sa troisième année de contrat 2020 était la dernière avec la Scuderia. Une page se tournait. L’homme de 2015, n’était plus l’avenir, un jeune pilote prenait le dessus. Une drôle de similarité entre Maranello et Woking s’installe. Le discours de Ricciardo ressemble à celui de Vettel en 2019. Ainsi lLes signes ne vont pas dans le sens d’une prolongation de l’aventure au-delà du contrat signé entre McLaren et Ricciardo.

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Note du Mardi – Le rôle d’ambassadeur dans les salaires des champions du monde

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpg« En tant que pilote ma valeur est de 1 dollar, mais mon image vaut 3 millions. » cette phrase est de Niki Lauda qui relatait ses négociations en 1981 pour son retour en Formule 1 dans l’équipe McLaren. Le champion autrichien discutait alors avec les représentants de la marque Marlboro, qui payait son salaire.

Pour cette saison 2021, nous pouvons entrevoir une tendance : les champions du monde signent des contrats incluant un rôle d’ambassadeur d’image pour la marque qu’ils représentent.

Un contrat pour l’après

Michael Schumacher en 2007 touchait 10 millions de dollars par an avec Ferrari pour un rôle d’ambassadeur/conseiller/pilote d’essais. Mika Hakkinen pour le compte de McLaren touchait 3 millions de dollars par saison à partir de 2002. Le même type d’accord a été proposé (et refusé) à Nico Rosberg par Mercedes après son titre de 2016. Fernando Alonso après sa retraite de McLaren fin 2018, a été ambassadeur pendant deux saisons de l’usine de Woking contre un salaire estimé de 3.5 millions d’euros par saison. Dernièrement Jenson Button dans son nouveau rôle de consultant/Ambassadeur est autour de 2 millions d’euros. Ainsi, ce type de contrat était proposé aux champions du monde, dans le cadre d’une retraite dorée.

Désormais le rôle d’ambassadeur est inclus dans les contrats des champions du monde. De Kimi Raikkonen à Sébastian Vettel, en passant par Fernando Alonso et Lewis Hamilton, la tendance est généralisée.

Désormais dans le contrat des champions du monde

Depuis deux saisons, Kimi Raikkonen (seul ou avec sa femme) fait la promotion de l’Alfa Romeo Stelvio, dans le cadre de la ville de Monaco. En 2019, le salaire du champion du monde 2007 était payé par la Scuderia Ferrari, dans le cadre d’un accord de prolongation qui n’a pas abouti. Pour 2020 et 2021, Alfa Romeo participe au salaire du pilote finlandais à hauteur de 3 millions d’euros. Le solde résulte du salaire de l’équipe F1.

En signant son contrat avec Aston Martin, Sébastian Vettel a consenti à une baisse de salaire. Ce dernier est en trois parties : une partie de primes, un salaire fixe et un contrat d’ambassadeur de la marque anglaise pour 4 millions d’euros par saison. Même histoire pour Fernando Alonso avec Alpine, en échange entre 2 ou 3 millions d’euros.

Enfin Lewis Hamilton. Par le passé, le contrat du champion anglais était incluant une part de 6 millions d’euros payé par Petronas pour utiliser son image. Désormais, le contrat du septuple champion du monde est en trois parties. Une première partie payée par Mercedes, une seconde par INEOS et une troisième sous forme de prime payée par l’équipe de Brackley. La partie du géant des produits chimique (23 millions d’euros) résulte d’un contrat d’image globale assez unique dans l’univers de la Formule 1. A la limite de la subvention de projet.

Ces contrats d’ambassadeurs sont importants pour l’avenir, car ils permettront de détourner les prochains accords sur les caps salariaux, que la Formule 1 cherche à imposé depuis septembre dernier. La construction des salaires des pilotes sera ainsi de plus en plus complexe à mettre en place.

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