Le marché des pilotes est régulé autour de deux concepts : l’Offre/Demande et le rapport Qualité/Prix. Deux écoles qui se sont affrontés depuis 30 ans et qui s’inverse aujourd’hui.
Lorsque Mark McCormack, le premier agent de sportif de l’histoire, s’occupait de Jackie Stewart, l’écossais touchait de Tyrrell en 1968, 48.000 dollars. Hors d’une interprétation personnelle est née un nouveau principe de négociation : L’Offre/Demande.
En effet en 1969, le rival de Stewart : Jochen Rindt, était payé chez Lotus 100.000 dollars, hors Lotus a toujours payé plus chère ses pilotes car ses voitures étaient réputées, certes rapide mais, dangereuse. C’est en partant de ce fait que McCormack a négocié avec Ferrari pour la même somme. Tout cela pour faire plier Tyrrell et obtenir ses fameux 100.000 dollars. La technique est née et elle sera usée par les plus grands champions.
En 1977, Andretti est en contact avec Ferrari pour l’année suivante. L’américain gagne 375.000 dollars chez Lotus et négocie le double pour la Scuderia. Le contrat sous le nez, Colin Chapman s’aligna sur Ferrari et le futur champion du monde 78 gagnera 750.000 dollars. Toutefois un nouveau principe est survenu dans le début des années 70 : Qualité/Prix.
Initier encore une fois par IMG McCormack pour Stewart, l’idée et d’augmenter le salaire d’un pilote en jouant sur le principe du salaire de la peur et du palmarès. L’Ecossais en 1973 gagnait 250.000 dollars de salaire sur ce principe. Niki Lauda l’utilisera aussi durant toute sa carrière, de même que Prost et Senna qui alignait leurs salaires en fonction de l’un et l’autre.
Mais cette pratique était surtout utilisée par les champions du monde ou vainqueur de Grand Prix. C’est au milieu des années 90 que Flavio Briatore; avec Fisichella, Trulli et Wurz, a relancé le principe. Mais pour les jeunes pilotes. Colère chez les agents à l’époque car l’Italien cassait et surtout dérégulait le marché. A ce jeu Fisichella touchait en 2001 le même salaire que Villeneuve en 1998 et Hakkinen en 1999. Trulli en 2000 touchait le même salaire de David Coulthard.
Maintenant, le contraire survient depuis l’avènement des jeunes pilotes et surtout des méthodes Robertson (père & fils). En effet avec Raikkonen, le principe a été inversé, passant de l’offre Qualité/Prix à celui Offre/Demande. Chemin que semble aussi prendre Fernando Alonso et son agent.
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