L’année noire de Mclaren Mercedes, partie 2

L’affaire Mercedes

Le constructeur allemand investit 230 millions de dollars par an dans l’équipe Mclaren. Pourtant du coté de Stuttgart on cherche à aller plus loin.
BMW fournit un joli travail depuis son rachat de Sauber, et Mclaren, malgré un gros budget et deux pilotes de pointes ne gagne pas et n’est même pas en mesure de gagner une course face à Ferrari et surtout Renault.
Le directoire de Daimler Chrysler attend Ron Dennis au tournant coté gestion pilote. Car malgré l’annonce de Fernando Alonso, le deuxième pilote reste à être trouvé. Rapidement, malgré une ultime tentative avant le début de saison 2006, la marque à l’étoile se rend compte que le duo Alonso – Raikkonen ne sera pas possible en 2007. C’est une déception.
Par contre, par le bais de Norbert Haug, le directoire du constructeur allemand demande des explications et des chiffres sur le départ de Adrian Newey et son degré d’implication dans la machine 2006.
Haug annonce que Newey a suivi la création de la MP4-21, mais pas son plan de développement qui sera initié sous la direction de Neil Oatley.
Pendant se temps, vers la mi saison, Mercedes approche Mansour Ojjeh.
Depuis plusieurs années, l’arabe dispose d’une participation dans le groupe Mclaren. Mais il dispose encore de 30%. Une part que Mercedes aimerait bien obtenir a bon prix.
La rumeur débarque rapidement sur Internet, annonçant que la marque à l’étoile aura 70% du capital de l’équipe Mclaren.
Le spectre de la réussite de BMW hante Norbert Haug et les membres de Mercedes Motorsport.
De plus régulièrement la marque bavaroise a occupé le terrain médiatique, en surfant sur l’avenir de Michael Schumacher et sur le nom Schumacher plus particulièrement. Ce qui a le don d’agacer Haug.
De manière plus concrète, lors de la fusion des actif de TAG et Mclaren, pour créer Mclaren Group en 2004, Ron Dennis a figé habillement l’actionnariat de l’entreprise.
En fait Ron Dennis est prioritaire sur les 30% de Mansour Ojjeh, ce qui a stupéfait le directoire de Mercedes.

La mise en cause de Ron Dennis

Ron Dennis, depuis 2001 n’a pas été remis en cause pour son management par son partenaire. Pourtant durant l’année 2006 des tensions sur l’avenir voient le jour.
Dans un premier temps, Alonso qui a déjà signé en Décembre 2005 pour 2007 et qui remet en cause son contrat Mclaren durant le 2ème trimestre, souhaitant même revenir chez Renault.
Dans un deuxième temps, l’affaire Montoya qui, visé par Ron Dennis depuis le début de l’année a préféré claqué bruyamment la porte de Woking pour partir en NASCAR.
Enfin dans un troisième temps, l’affaire Hamilton, le pilote ayant tellement flambé en GP2 que tous les médias le souhaitent en F1 en 2007 au coté de Fernando Alonso.
Pour le cas Alonso, Ron Dennis a rapidement rassuré le double champion du monde en lui assurant que 2006 était une saison de transition, et que de toute manière Raikkonen sera progressivement mis a l’écart. De plus Alonso a été invité à donner ses impressions à partir de la mi-saison sur son pilotage aux ingénieurs Mclaren par téléphone. La confiance se gagne par de petit détail.
Le cas Montoya, restera un beau gâchis. Le pilote colombien, se sentant immédiatement visé par l’arrivée de Fernando Alonso, décide de ne plus participer à la mise au point de l’équipe Mclaren. Les relations se refroidissent entre Ron Dennis et Juan Pablo, et elle deviendra une véritable guerre froide entre Raikkonen et lui. Le livre de cette aventure se terminera après le Grand Prix des USA, où des mots ont été échangés entre les deux hommes. Juan Pablo Montoya partira sans dire un mot aux USA et Dennis sera obligé de le licencier. A regret malgré tout.
Mais le colombien devenait très gourmand financièrement, mais sans jamais vraiment s’intégré au système Mclaren, malgré des efforts.
Le troisième point reste un mystère. Le mystère Hamilton. Car annoncé régulièrement en 2006, il semblerait d’après certaines rumeurs qu’il serait le pilote Mclaren 2007. Mais Ron Dennis n’a guère envie de le faire débuter dans son équipe aussi vite. Un plan avec Prodrive et même Red Bull a été discuté durant l’année, sans aboutir.
Les critiques ont aussi été sous forme de petite phrase venant de ses rivaux. Briatore en tête qui trouve que le Mclaren Center, ex Paragon est un produit inutile. Et l’annonce d’un nouveau Motor Home encore plus gros que l’ancien soulève encore des protestations. Mais Dennis n’aime pas que Red Bull Racing ait le plus gros du paddock…ego quand tu nous tiens.
Finalement, Après une saison difficile sportivement et psychologiquement, Ron Dennis semble sortir plus fort que par le passé. Pourtant le maillon faible de l’équipe reste Martin Whintmarsh, qui multiplie les bourdes historiques et d’analyses. Ron Dennis le sait, et cela l’agace de plus en plus d’après certains observateurs.
Dernièrement, L’annonce du retour de Mika Hakkinen chez Mclaren comme consultant « à la Prost » laisse les dirigeants de Mercedes assez perplexe. Mais finalement, à quoi joue Ron Dennis ?

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