L’interdiction généralisée de la consommation de tabac et la chasse au pollueur fumeur provoque beaucoup de questions philosophiques et surtout rationnelles en France comme partout ailleurs dans le monde. Reste qu’à l’échelle de la Formule 1, le décret européen d’interdiction de publicité pour le tabac pourrait avoir des conséquences nouvelles sur les marchés financiers car des rumeurs importantes naissent depuis quelques semaines.
Altadis, née de la fusion entre Fortuna l’espagnol (espagnol tobacco) et Gauloises le français (SEITA), numéro deux mondial derrière Phillip Morris, serait convoité par le numéro 4 du secteur, alias Imperial Tobacco, plus connu en F1 sous le logo de West sur les Mclaren Mercedes. Qui aurait proposé 11,50 Milliards d’Euros pour racheter le géant hispano français. Offre qui a été refusé.
C’est alors que les géants du tabac, condamnés par les lois occidentales et surtout mondiales via l’ONU et l’UNESCO sur le tabac se retrouvent isolés. Ayant durant des années amassés des trésors de guerre qu’elles dépensaient en publicités diverses jusqu’aux interdictions partielles au point de n’obtenir que le sponsoring des sports mécaniques : Publicité historique. Mais le problème est que les députés des 25 pays à l’époque n’avaient pas estimés ou plutôt sous-estimés, les bénéfices que ses sociétés allaient gagner suite à l’interdiction de la publicité sur le tabac. Car quand une entreprise a beaucoup d’argent, il faut qu’elle investisse d’une manière ou d’une autre, sinon le clash est inévitable. On parle quand même de 15 Milliards d’Euros de bénéfices cumulés par les 4 premiers du marché occidental. Donc une seule solution : Les OPA.
En matière d’offres de rachat, c’est encore plus vrai. Il faut du culot au britannique Imperial Tobacco pour oser lancer une offre sur le franco-espagnol Altadis, issu de la fusion de l’ex-société publique française, la Seita, et de l’hispanique Tabacalera, dans un tel calendrier politique hexagonal. Pour l’heure, presqu’aucune voix ne s’est élevée chez les élus tricolores pour dénoncer une telle opération. Certes, la victoire est très loin d’être assurée pour Imperial Tobacco, les dirigeants et les administrateurs d’Altadis ayant pour l’heure repoussé cette offre à 11,50 Milliards d’Euros. Mais ce n’est peut-être qu’une question de prix, pouvait-on lire sur La Tribune.fr.
Parallèlement, le journal espagnol El Economista indiquait, vendredi dernier, qu’Altadis et Philip Morris pourraient s’allier pour un rachat d’Imperial Tobacco. Une information qui filtre au lendemain du feuilleton qui a tenu en haleine les marchés boursiers madrilène et parisien ce jeudi : L’annonce d’une possible OPA d’Imperial Tobacco sur le groupe franco-espagnol Altadis. D’après le journal, qui évoque des sources proches de l’affaire, la stratégie d’Altadis et du groupe Altria, consisterait en une OPA du propriétaire de Philip Morris sur Imperial Tobacco. Dans un deuxième temps, Altadis rachèterait des actifs d’Imperial Tobacco au groupe Altria, et notamment sa filiale allemande Reestsma (West). Fin février, ce même quotidien avait déjà affirmé que Philip Morris avait mandaté des banques d’affaires pour savoir si Altadis pourrait l’aider à racheter Imperial Tobacco, numéro quatre mondial du secteur.
Pendant ce temps, BAT, British American Tobacco, se pose la question de son avenir. Le numéro 3 mondial se positionne lui aussi pour racheter Imperial Tobacco ou investir dans les substituts de tabac. Alors que pendant ce temps là, le 9 mars dernier, le tribunal de Nanterre a condamné en première instance la marque Marlboro Classics pour publicité indirecte pour le tabac.
Mauvaise passe…
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