Le salaire de Raikkonen, dangereux pour Ferrari

Le salaire de Kimi Raikkonen atteint des plafonds jamais vus en Formule 1. Un tel niveau qu’il pourrait mettre à mal le budget même de la Scuderia Ferrari.

Alors que sa lettre d’intention avait été signé durant l’été 2005, Kimi Raikkonen ne voit rien devenir de la part de Ferrari. Ayant refusé plusieurs offres de Mclaren et Red Bull durant l’hiver 2005-2006, le Finlandais se retrouve sans volant pour 2007. Ses agents utiliseront Renault et une déclaration de Luca Di Montezemolo pour arriver à leur fin.

L’affaire Renault – Raikkonen remonte juste avant le GP de Monaco 2006, ou Flavio Briatore a fait une offre et fait signer une lettre d’intention au pilote Mclaren. Cette manœuvre était destinée à réserver « iceman » pour l’avenir, si Ferrari ne souhaite pas de lui. Car à l’époque Michael Schumacher flambe et se bat pour le titre de champion du monde au volant de la 248 F1. Enfin, en avril 2006, Luca Di Montezemolo, annonce que réunir Schumacher et Raikkonen en 2007 ne sera pas un problème financier. Une annonce qui n’est pas tombé dans l’oublie car un line up de ce type est estimé à 100 millions de dollars par an. Cette annonce a été une erreur.

En effet, Jean Todt fait retarder le plus possible le contrat de Kimi Raikkonen et souhaite renouveler Michael Schumacher pour deux années. De leurs cotés les agents du Finlandais dispose de Renault, qui propose 40 millions de dollars pour trois années. Hors cette somme est quasiment la même que ce qui a été proposé à Ferrari en été 2005. Car sur la même période, la Scuderia souhaite réduite le salaire de Raikkonen pour 2007 à 2009.

De leurs cotés, les agents de Raikkonen montre à Ferrari qu’une équipe comme Renault, qui dispose que du 5ème budget de la F1, est près à mettre le même salaire qu’eux. Montezemolo reçoit le message. L’italien a compris qu’il n’était plus le maître du jeux. Il devra se plier aux souhaits des agents du Finlandais. De plus, la parité Euro/Dollars a évoluée depuis la lettre d’intention de 2005.

C’est pourquoi les agents de Kimi Raikkonen ont négociés en Euro et non en Dollars, alors que la Scuderia négocie encore avec la devise américaine. Mclaren, BMW, Renault et Toyota eux, négocient maintenant avec la devise européenne, plus stable.

Les agents demandent un contrat de trois ans avec une option de deux années de plus. La base est de 40 millions d’euros en 2007, puis 60 millions d’euros en 2008 et enfin 80 millions d’euros en 2009, soit 180 millions d’euros sur trois années, ce qui donne 250 millions de dollars (parité 1€ = 1,38$). Sachant que les agents du pilote, prennent 50% de commission et qu’ils ont ajoutés que Kimi Raikkonen touchera 1 millions d’euros par victoire à l’année, 1 millions d’euros pour le titre de champion du monde et un autre million pour le titre constructeur.

Mais la parité Euro/Dollars va jouer des tours à Ferrari. En effet, selon leurs calculs, Kimi Raikkonen coûterait 55 millions de dollars en 2007, 83 millions en 2008, 110 millions en 2009 ! Tous les plafonds explosent. Hors cette parité va elle aussi exploser.

En effet, avec un salaire de 60 millions d’euros, Kimi Raikkonen touche un salaire de 95 millions de dollars ! (1€=1,59$).Pire, en 2009, si la courbe entre la devise américaine et européenne continue sur ce rythme, le contrat de Raikkonen coûtera 127 millions de dollars en 2009 !

On comprend pourquoi, la Scuderia, en début de saison hésite pour renouveler le contrat de son champion du monde 2007. Surtout que pendant ce temps, Felipe Massa a prolongé son contrat de trois années avec l’équipe italienne. 20 millions de dollars en 2008, 25 millions en 2009 et 30 millions de dollars en 2010. Soit un line up en 2008 de 115 millions de dollars et 150 millions de dollars en 2009 !

Le budget de l’équipe italienne n’étant pas extensible et le groupe Phillip Morris hésitant à prolonger son contrat au-delà de 2011. Certaines rumeurs indiquent même que pour 2010 et 2011, le sponsoring de Marlboro sera fortement réduit à cause de la multiplication des pays supprimant les publicités de tabac.

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