L’avenir de Sauber sous pression géopolitique

Sauber 2014Lundi, l’Union Européenne a décidé d’élargir la liste des sanctions envers la Russie, mettant en cause l’escalade militaire de Moscou contre les provinces d’Ukraine. A Luxembourg, les ministres des affaires étrangères ont décidé de se réunir à Genève ce jeudi entre Ukrainiens, Russes, Américains et Européens afin de trouver un accord. La sanction économique est brandie comme l’ultime menace.

Un climat qui inquiète les dirigeants suisse de Sauber F1 Team. En Février, Monicha Kaltenborn expliquait dans la presse helvétique qu’elle espérait qu’un accord avec des sociétés russes soient signés d’ici l’été 2014. A l’époque il fallait attendre les JO de Sotchi pour y voir plus clair. Aujourd’hui la tension monte à Hinwill. Surtout qu’après ce début de saison les résultats sont catastrophiques : Zéro point. Les fans suisses poussent l’équipe à remplacer Adrian Sutil, par Giedo van der Garde.

Economiquement l’équipe est réduite au silence à attendre la réunion de Genève avec anxiété. Premier soulagement, le 25 Mars, la Suisse a annoncé publiquement ne pas s’associer aux sanctions contre la Russie. Ses intérêts dépassent l’ordre des sanctions des puissances de l’Ouest. Un intérêt peu important car Moscou ne représente qu’un faible pourcentage de son économie. Contre 60% pour l’Union Européenne. Le bémol est que la confédération devra indirectement les appliquer. En somme, la Suisse ne souhaite pas devenir un élément de contournement dans une guerre froide politique. Elle condamne l’annexion Russe en Crimée mais souhaite préserver ses bonnes relations. Un paradoxe qui rend fragile l’ensemble en cas de sanction économique  de l’Union Européenne et des Etats-Unis sur la Russie.

Une Russie qui annonce déjà que son gaz et ses barils de pétrole vont être vendus en Euros et non en Dollars (valeur étalon). Gazprom a annoncé en début de semaine que ses clients asiatiques étaient d’accord pour payer son gaz avec la monnaie européenne.

Des événements qui dépassent désormais complètement Peter Sauber et Monica Kaltenborn à Hinwill. La situation financière de Sauber F1 Team dépendait d’un accord avec des sociétés russes, (40 millions d’euros environ de sponsoring par année durant trois ans selon le plan). La situation géopolitique remettra en cause ce projet. De la même manière que le 11 Septembre 2001 a remis en cause de nombreux accords avec les pays de la péninsule arabique pendant quelques années…Alain Prost s’en souvient encore.




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2 Responses to L’avenir de Sauber sous pression géopolitique

  1. bosco dit :

    Sauber semblait tirée d’affaire, il n’en est rien au vu de la situation en Ukraine.

    Sutil n’est plus soutenu par Médion ?

  2. Castor dit :

    Sauber semble partie pour connaître une saison compliquée à l’instar de Williams l’an dernier. De toute façon, avec les performances de la voiture en ce début de saison, à moins d’être un Alonso ou Hamilton qui peut soutirer le meilleur de sa machine: ce n’est pas le remplacement de Sutil pour VDG qui changerait réellement la donne.

    Sur un thème plus large, lorsqu’on lit les péripéties de Marussia et l’avenir à moyen et long terme de plusieurs équipes (Sauber, Caterham voire Lotus) est-ce que la F1 a le pressentiment qu’une ou deux de ces écuries pourraient lever les feutres dans un avenir rapproché et cela explique le besoin de rajouter deux équipes d’ici 2016 ? À 22 autos, le plateau 2014 est relativement stable par rapport aux 15 dernières années: il n’y avait pas urgence de rajouter 2 équipes d’ici 2 ans à moins que la F1 possède des infos privilégiées laissant croire que des équipes ne se rendront pas à 2015 ou 2016!

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