Au terme d’un comité exécutif qui s’est tenu à Boulogne mercredi dernier, Carlos Ghosn a posé clairement les termes du marché qu’il entend soumettre aux dirigeants de Renault F1 :

Ceux-ci seront autorisés à prendre part au championnat 2010 s’ils trouvent un budget complémentaire de 20 à 30 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Pour Renault, l’engagement en F1 nécessite environ 220 millions d’euros par an, une somme assurée à 60% par les revenus du sponsoring, le versement des droits télévisés et la vente de moteurs à Red Bull.

En cette fin de saison, le groupe bancaire ING, qui contribuait au programme à hauteur de 40 millions par an, a mis fin à son partenariat. Or, même si le pétrolier Total a reconduit son partenariat pour environ 20 millions d’euros en 2010, une grande partie du manque à gagner doit être retrouvée pour poursuivre l’aventure.

Et Carlos Ghosn refuse de mettre la main à la poche. Deux solutions d’offrent donc à Renault F1 : trouver un nouveau sponsor titre dans une période difficile, ou envisager la vente d’une partie de son capital à des investisseurs privés. Une décision finale devrait être prise lors du prochain conseil d’administration Renault, prévu pour le 13 décembre prochain. D’ici là, l’usine d’Enstone poursuit son travail sur la R30 de la saison 2010.

Robert Kubica, successeur de Fernando Alonso, s’est déjà installé dans le cockpit de la voiture actuelle et a peaufiné sa position de conduite. A Viry-Châtillon, base d’assemblage des moteurs, on se prépare à la reconduction du contrat de fourniture de moteurs à Red Bull, équipe vice championne du monde 2009. Une annonce officielle à ce propos pourrait être faite dans la semaine à venir.

Source : Le Parisien