Bruno Senna a avoué, hier, son dépit de voir ce volant de Formule 1 se dérober alors qu’il avait toutes les cartes en mains, du moins lui a-t-on fait croire. « Je suis assez résigné, j’avais un rendez-vous avec Ross Brawn lundi et il a annulé. » a déclaré le jeune homme à l’agence de presse Estadao. Un château de carte de communication bien déroutant.

Depuis le mois de Novembre le duo Bruno Senna et Honda sont alliés dans la presse et dans les déclarations. Le jeune homme discutant avec Honda, puis Toro Rosso et d’autres, bref une époque révolu qui sera marquée par un premier avertissement : l’arrêt de Honda en Formule 1. Le constructeur souhaite vendre son équipe dans les quatre mois. Toutefois pas de panique du coté du Brésil, Bruno Senna c’est vu assurer de pouvoir participer au championnat 2009, sans qu’un contrat ne soit pour autant signé.

Mais les choses se sont accélérées fin janvier. Ayant fait le constat d’un échec cuisant lors des négociations de vente de son équipe, Honda Motor Co a demandé à Ross Brawn et Nick Fry de trouver une solution sponsoring immédiate. Car Jenson Button ayant un contrat déjà signé, seul le deuxième baquet pourrait permettre de dégager un revenu. D’autant plus que le marché de la publicité marketing est en baisse en ce début d’année 2009 et séduire des nouveaux  partenaires financiers alors que l’équipe est instable est impossible.

C’est alors que l’équipe signe un protocole d’accord d’intention (une lettre d’intentions donc) avec Bruno Senna dans les dix premiers jours de Février. Ce document indique un accord sur une base de trois années et un salaire modique. Cet accord ne sera conclu que pour la forme et restera virtuel. Le 12 Février le site GrandPrix.com se fait l’écho de cette signature. Le 15 la presse italienne dévoile la durée du contrat (3 ans), mais le 16 Février, coup de tonnerre : Petrobras annonce son retrait du projet Honda. Le pétrolier brésilien annonce avoir bien conclu un accord avec l’équipe japonaise mais pas avec son repreneur. C’est à ce moment précis, quelques jours seulement après la signature, que le contrat entre Senna et le duo Brawn-Fry s’éccroule et que processus de séduction se transforme en échec.

Un accord de principe bien a été signé entre les deux parties (Bruno Senna et Ross Brawn-Nick Fry), hors aucun processus d’aboutissement du contrat signé et enregistré ne sera effectif 15 jours plus tard.

La signature de Bruno Senna était destinée à rassurer le pétrolier et à séduire un autre sponsor Brésilien : Embratel, un opérateur de téléphonie mobile brésilien…