Du propre aveu de Jean Todt, la FIA réfléchirait à instaurer à nouveau la barre des 107% lors des qualifications. Une éventualité qui ressurgit inévitablement alors que les trois nouvelles équipes accusent un sérieux retard sur la concurrence.
L’application d’un tel règlement éviterait d’assister à des courses où se mélangent en quelque sorte deux « division ». Mais cette solution n’est pas pour autant la plus évidente et la plus souhaitable. Quoi qu’il arrive la menace ne plane pas sur la saison 2010 puisqu’il faudrait l’accord unanime des douze écuries pour modifier un point du règlement. Virgin, Lotus et HRT poseraient légitimement leur veto sans perdre une seconde.
Priver de Grand-Prix des équipes déjà en difficulté ne ferait que retarder le problème, sans même parler du manque de visibilité pour le sponsoring. En effet, en agissant de la sorte on priverait surtout écuries et pilotes d’un roulage précieux dans l’optique d’une progression future. A l’heure où les essais privés sont interdits, ce serait un contresens absurde.
La FIA a elle-même procédé à la sélection des nouveaux teams, elle doit aujourd’hui assumer leur présence et une part de leurs difficultés. C’est ici l’héritage de la politique de Max Mosley. A l’époque où la règle des 107% était appliquée, les essais n’étaient pas limités et la sélection des engagés pas nécessairement aussi minutieuse et réfléchie qu’elle devrait l’être aujourd’hui. En revanche, pour répondre à l’écart important qui sépare les nouveaux du reste du peloton, des solutions peuvent certainement être trouvées. Par exemple, imposer un nombre minimum de tours à couvrir lors des séances d’essais libres en est une. A méditer ?
Par Basile Davoine [rédacteur invité]
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