Le Parisien,  ce matin (voir : Renault F1, la dernière ligne droite) annonce que la 4^ème offre de reprise de l’équipe française venait d’Anthony Hamilton, père et agent du champion du monde 2008, Lewis Hamilton. Une surprise intéressante et finalement logique.

« Tout pilote doit rêver piloter pour Ferrari » avait déclaré un jour Luca di Montezemolo à la presse. Beaucoup de pilotes rêvent d’être derrière le volant d’une voiture avec le logo du cheval cabré et gagner des courses. L’ultime équipe d’une carrière pour certain (un désir d’Ayrton Senna par exemple), ou tremplin pour d’autres (Alesi, Massa), Ferrari dans un monde conformé reste l’aboutissement d’une carrière pour un jeune pilote qui débute en compétition automobile. Vraiment ?

Le projet de rachat d’Anthony Hamilton est très intéressant car il démontre une stratégie nouvelle. Si Ferrari est l’ultime équipe pour un pilote, quelle prestige pourrait tirer un pilote de gagner dans une monoplace qui porte son nom ? Voilà l’enjeu de cette proposition étonnante.

Dans l’histoire, le dernier pilote ayant piloté une monoplace portant son nom reste Emerson Fittipaldi en 1980. Mais auparavant deux grands noms ont batis la légende : Brabham et McLaren. L’exemple de Jack Brabham doit inspirer Anthony Hamilton. Car l’australien a été le premier et le seul de l’histoire à avoir été champion du monde (1966) sur une monoplace qui portait son nom. Une performance que personne n’a reproduite depuis.

Le contrat de Lewis Hamilton et McLaren est actif jusqu’en 2012, l’intérêt du père pour l’équipe Renault expliquerait l’anticipation d’un projet d’avenir et expliquerait aussi la prochaine activité d’Anthony Hamilton sur le marché des équipes F1 d’ici 2012.

Le projet semble séduisant sur le papier et il est vrai que gagner sur une monoplace portant son nom est presque aussi valorisant que de remporter une course pour Ferrari. Peut être…