Ferrari, 1994 la dernière chance avant la révolution

C’était en 1994, une révolution et une réflexion avait bousculée le petit monde de la Formule 1. En effet après des années de déception, Luca di Montezemolo, sous l’influence de FIAT, décida que la Scuderia Ferrari changerait de stratégie.

Fin 1993, Ferrari est dans une nouvelle stratégie. L’embauche de Jean Todt est représentée comme la dernière chance pour la Scuderia de revenir au plus haut niveau.
Ayant crié au loup sur l’inflation de la Formule 1, l’équipe italienne a réussi à faire revenir en arrière la F1 pour 1994, mais pendant qu’elle intriguait son monde pour obtenir la suppression d’aide électronique et se présenté comme le défenseur des petites équipes, Ferrari dépensait des millions de dollars pour engager des ingénieurs et offrir un salaire royal à Berger, réévaluer celui de Alesi, avec un seul objectif : revenir à la victoire.

En 1993, le budget de l’équipe Ferrari, était de 35 millions d’euros, soit loin derrière Mclaren et au niveau de Williams. Mais en 1994, FIAT et Marlboro ont décidés de faire l’effort financier pour que le budget passe à 50 millions d’euros, soit 65 millions de dollars de l’époque.
L’inflation budgétaire de la Scuderia va provoquer une hausse des salaires des ingénieurs de la F1, avec une proposition de $1m pour Adrian Newey et une proposition de 500.000 $ pour Rory Bryne.

Des succès en 1994 et le titre mondial en 1995, tels étaient les objectifs de l’équipe, qui avait signé un pré contrat avec Ayrton Senna pour l’horizon 1997. Pour le Cavalino Rampante, à l’époque, il valait mieux que les objectifs soient atteints et que l’opération sauvetage initier par Jean Todt soit réussi. Surtout que en Italie, le chômage à l’époque était à son sommet et, les tifosi en cas de défaite ne pardonnerons pas les millions de dollars.

C’est pourquoi une autre stratégie a été avancée au sains de la Scuderia Ferrari. En effet FIAT a observé plusieurs stratégies et mouvements qui ont fait réfléchir les dirigeants italiens. D’une part, Mercedes arrive chez Sauber et l’idée d’une flèche d’argent, un temps annoncée, n’a plus de raison d’être, mais ce que FIAT a observé, c’est le retour en arrière de Peugeot, qui avait prévu de venir en F1 avec une voiture 100% Française, à l’image de Ferrari. Mais l’investissement de 65 millions de dollars, était trop important pour le constructeur Français, qui décida de devenir motoriste. Une stratégie 25% moins coûteuse que le projet initié à l’origine en 1993 par Jean Todt lui-même.

Alors oui, Ferrari a gagné en 1994 avec Berger, et l’équipe a sauvée sa carrière en F1. Pourtant de titre en 1995 il n’y a pas eu, mais Jean Todt a définitivement sauvé un navire que FIAT voulait plus dans l’ère du temps.
Question : Avec des si, qu’elle aurait été l’équipe qui aurait été équipée du V12 Ferrari en cas d’échec de Jean Todt ? En Italie on parlait beaucoup de Benetton…

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