Jochen Rindt : il y a 40 ans

Il y a 40 ans, le pilote autrichien Jochen Rindt disparaissait lors des qualifications du Grand Prix d’Italie 1970. Un drame, survenu après celui de Piers Courage (alors associé de Frank Williams), et un fait marquant dans l’histoire de la Formule 1. Car, Rindt restera le seul pilote champion du monde à titre posthume.

Parler de Rindt c’est aussi parler de Bernie Ecclestone, son agent depuis 1966. L’autrichien et l’anglais partageaient la même passion pour l’argent. Aujourd’hui encore, beaucoup d’observateurs estiment que si Rindt était encore vivant, il serait la deuxième tête de l’empire Ecclestone. Deux hommes qui s’entendaient bien, dans la vie et en affaire.

En 1968, Rindt passe de Cooper à Brabham. Il remplace le champion du monde en titre, Denis Hulme alors chez McLaren. L’année sera difficile, car le moteur Repco est largement en retard sur le V8 DFV, alors l’arme absolu. Pour 1969, Ecclestone négocie deux propositions pour son poulain : une avec Brabham (qui dispose désormais du Ford V8) et une autre pour Lotus, alors un des tops teams. La différence entre les deux ? Le salaire.

En effet, Lotus donnait 100.000 dollars à Rindt, ce qui était loin d’être le cas de Brabham. Rindt demanda alors à l’australien : « si tu m’offre 75% du salaire de Lotus, je reste chez toi. » Refus de Sir Jack, et l’autrichien deviendra l’équipier de Graham Hill. L’année 69 sera aussi difficile pour Lotus et tout le monde voyaient l’année 1970 comme une bien meilleure perspective. La Lotus 72 d’alors permettra à Rindt de cumuler assez de point au championnat face à Jacky Ickx (Ferrari)  et il sera champion du monde à titre posthume cette année là.

Mais que serait devenu Rindt au-delà de l’année 1970 ? La réponse est simple, la voici :

Ecclestone négociait alors avec Brabham, afin de racheter l’équipe à l’horizon 1971. Mais, d’un commun accord, Rindt et Ecclestone ont décidé qu’il était mieux de rester chez Lotus en 1971 (avec augmentation de salaire), puis ensuite venir chez Brabham, alors propriété de l’anglais en 1972,  pour y terminer sa carrière. Propriétaire d’une équipe de F2 depuis quelques années, Rindt avait aussi signé un contrat avec un jeune brésilien pour 1971 : Emerson Fittipaldi.

L’histoire en aura décidée autrement: Rindt mourra dans cette Lotus 72 sans appuis dans la Parabolique de Monza, Ecclestone rachètera bien Brabham et fondera en 1973,  la FOCA et Fittipaldi remplacera Rindt chez Lotus, remportera la victoire lors du GP des USA en 1970 et deviendra champion du monde en 1972.

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0 Responses to Jochen Rindt : il y a 40 ans

  1. F1 only dit :

    Il y a sur « mémoire des stands » un article relatant cette tragique journée. Un article signé John Miles, le céquipier de Rindt.

  2. luc-de-3 dit :

    Oui enfin Rindt avait une élégance et une noblesse que Bernie n’a jamais eu.
    C’était aussi une très forte personnalité (plus que Bernie)et s’il avait vécu plus longtemps il aurait sans aucun doute influencé et donné un Bernie bien différent aujourd’hui.

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