Archives de la catégorie : Saga

Tomorrownewsf1 parlera d'André Simon

Une rencontre passionnante m’a été offerte via mon ami David Zollinger. Dans quelques jours, je vous présenterais un texte, une histoire même sur un pilote français, considéré comme le meilleur de son époque dans les années 50/60. Je parle d’André Simon.

Son fils, Jacques Simon m’a fait partager l’histoire de son père, qui aura 91 ans demain, via des anecdotes savoureuses que je vous raconterais très vite, après avoir écrit ce texte que je trouve déjà passionnant, lorsque je relis mes notes.

Je voulais vous l’annoncer à l’avance cher Tomorrownautes car, peut-être, certain d’entre vous ont le souvenir de ce pilote qui fût l’équipier de Fangio, Moss et Ascari durant sa carrière.

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La Famille Chapman et l’héritage Lotus

classic-team-lotus-La prise de position de la famille Chapman, hier en fin d’après-midi, n’a rien d’étonnant. Voici ce qui était écrit dans le magazine Retroviseur N0218 de Décembre 2006 à propos des relations entre le Team Lotus Classic de Clive Chapman et Lotus Group :

Le Classic Team Lotus est basé à Hethel, en face de l’usine Lotus Cars. Si les deux sociétés sont indépendantes l’une de l’autre. La marque apporte tout de même un soutien moral et matériel à l’équipe de Clive Chapman : « nous avons d’excellente relations avec la marque. Le fait qu’ils nous laissent utiliser la piste d’essais constitue une vraie valeur ajoutée pour notre team, surtout lorsque nos clients américains et japonais souhaitent tester une voiture le week-end. »

Le Classic Team Lotus est le dépositaire historique des monoplace Lotus produite de 1957 à 1990. Environ 15 machines sont sous la responsabilité de l’équipe, qui restaure et fait courir des monoplaces Lotus (de sa propriété ou de celle de tiers). En fait, l’organisme se présente surtout comme l’héritier historique de l’aventure de Colin Chapman en Formule 1. Ceci explique probablement cela !

La famille Chapman a soutenu Tony Fernandes, mais surtout Lotus Cars dans sa démarche en début de l’année 2010, lorsque l’équipe de l’homme d’affaire malaisien courait sous licence. Ce n’est désormais plus le cas et il est compréhensible pour les héritiers Chapman de voir l’émergence d’un retour du nom Team Lotus faire un parallèle sur leur organisme historique qui surfe sur l’image d’un glorieux passé.

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Tom Walkinshaw 1946 – 2010

Tom WalkinshawIl avait 64 ans et le Cancer l’a emporté après une longue période de lutte contre la maladie. Après la chute de son empire TWR, qu’il avait fondé en 1977, il était devenu propriétaire du petit constructeur australien Elfin.

Pilote sur circuit en Angleterre, Walkinshaw fonde en 1977, TWR (Tom Walkinshaw Racing) et débute la base d’un empire qui propulsera sa fortune à 150 millions de dollars à la fin des années 90. TWR préparera des BMW, Mazda et Rover V8 pour les courses de Touring Cars de l’autre coté de la manche. Dans les années 80, il cofondera Jaguar Sport avec le constructeur anglais afin de faire revenir le félin aux 24h du Mans. TWR et Jaguar gagneront la course à deux reprises en 1988 et 1990. Mais son châssis gagnera aussi en 1996 et 1997 avec un moteur Porsche via le Joest Racing. Sa société sera aussi maître d’œuvre de la fameuse XJ220 (et de son avatar TWR), mais aussi de l’Aston Martin DB7 et de la Renault Clio V6, ainsi que diverses Holden australiennes.

L’implication logique en Formule 1 date de 1991. Flavio Briatore l’a embauché comme directeur sportif de l’équipe Benetton.  D’une main de fer, il codirige une équipe promis aux succès et qui remportera en 1994 le titre pilote avec Michael Schumacher. Après un projet en Indycar en 1993, TWR se tourne, avec l’aide de Flavio Briatore, vers la Formule 1 pour prendre la direction de l’équipe Ligier. Walkinshaw héritera de  la direction de l’équipe en 1995 et 1996 avant de vendre ses parts et acheter pour 6 millions de dollars 51% d’Arrows International. Il en deviendra le propriétaire l’année suivante et fera venir Damon Hill et son numéro 1. La monoplace dessinée par Frank Dernie, s’inspire d’un dessin prévu pour la Ligier et propulsée par le fragile V10 Yamaha. La saison sera décevante, mais l’équipe anglaise et le champion du monde en titre ont quand même faillit remporter le Grand Prix d’Hongrie en 1997.

En 1998, Arrows est propulsé par un moteur TWR/Hart et débute sa chute. Le V10 Hart et la monoplace conçu par John Barnard est jolie, mais manque de développement. Damon Hill parti, Mika Salo le remplacera aux cotés de Pedro Diniz. En 1999, Barnard développe une petite évolution avant de partir chez Prost GP, et Pedro de la Rosa et Tora Takagi, fort de leurs millions de dollars tiendront la saison. Cette année là, TWR se rapproche de Toyota, mais surtout vend ses parts à une banque : Morgan Grenfell Private Equity  via un mystérieux Prince Malik. L’équipe est évaluée à 150 millions de dollars à l’époque. Un argent qui attire les litiges et qui fondra comme neige au soleil.

En 2000, alors que les Arrows sont propulsées par le V10 Supertec et pilotée par Jos Verstappen et Pedro de la Rosa, Pedro Diniz obtient 700.000 dollars de dommage pour rupture de contrat. Mika Salo remportera 1,5 millions de dollars environ pour les mêmes raisons. L’année 2000 restera la meilleure depuis 1997. Le budget est de 67 millions de dollars et les performances sont au rendez vous bien. Sauf que tout va mal. En 2001, la signature avec le moteur Asiatech représente une solution économique, ainsi que l’affaire du rachat des actifs (châssis surtout) de Prost GP sous le label Phoenix GP,  avec son ami Charles Nickerson. Triste épisode uniquement financier et sans intérêt sportif.

Le début de saison 2002. Verstappen viré, au profit d’un Heinz Harald Frentzen, la nouvelle Arrows est propulsée par un coûteux V10 Ford. Mais le manque d’argent devient chronique et l’équipe mettra la clé sous la porte dès le GP de Hongrie. En toile de fonds la bataille entre Walkinshaw et les actionnaires de son équipe deviennent empoisonnants. Une tentative de vente à Red Bull échouera et TWR sera démantelé pour payer les dettes. La fin d’une histoire pour l’Ecossais qui avait aussi été un des créateurs,  sur le modèle de la Formule 1,de la Premiership Anglaise de Rugby en 1999/2000.

Un homme d’affaire dur, contournant souvent les lois, opaque aussi, mais brillant industriel qui a fait travailler plus de 1.500 personnes au sommet de sa gloire dans le secteur de l’automobile et du sport automobile. Adieux à lui.

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Nurburgring F1 1967 onboard

« L’enfer vert » tel était le surnom du vieux circuit du Nurburgring. Ce circuit mesurait 22,8 km et disposait de plusieurs sections très intéressantes. Une partie de ce circuit est actuellement utilisé pour l’actuelle piste de Formule 1. A l’époque le « Nurb » n’était pas vraiment facile, et l’accident de Nikki Lauda en 1976 le condamnera.

Cette vidéo datant de 1967 vous propose un tour de circuit, expliqué, du circuit allemand aux 174 virages, avec des images assez impressionnantes je dois le dire. Imaginez que les Formule 1, à cette époque n’avait pas d’aileron et que la puissance des moteurs était de 350/400cv, avec des pneus étroits.

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F1 – Red Bull et son idée de moteur

power_by_cosworthDans une interview pour le journal  Kleine Zeitung, Dietrich Mateschitz indique qu’il n’est pas impossible que Red Bull dispose de sa propre motorisation à l’horizon 2013 : « Nous allons rester avec Renault. Mais Red Bull est en stand-by pour un partenariat intéressant. Et même l’idée de développer notre propre moteur, je pense, n’est plus si absurde. » Une idée pas si neuve que cela.

Printemps 2006, Red Bull Racing dispose d’un moteur Ferrari qui propulse sa RB2. Toutefois, la signature récente d’Adrian Newey laisse entendre des perspectives plus  heureuses. Mais coté moteur, si l’idée de devenir client de la Scuderia italienne était une bonne chose, pour évoluer ce n’était pas la solution.

Débutant la conception de la RB3, Newey avait prêché sa religion. Convaincu que pour gagner il fallait un autre moteur. Mais lequel ? En avril 2006, des approches ont eu lieu entre Red Bull et Cosworth. Kevin Kalkhoven, le propriétaire du manufacturier,  était d’accord pour 50 millions de dollars. Le moteur devait être rebaptisé, à la manière d’Illmor avec Mercedes-Benz.

A Monaco 2006, l’annonce du rachat avait fortement perturbé le jeu des moteurs et surtout l’équipe Williams, alors cliente Cosworth et  qui avait beaucoup de difficultés pour conclure son accord avec Toyota. Toutefois, le week-end monégasque a été l’ultime pour le concept Red Bull – Cosworth – Red Bull. Discrètement, Flavio Briatore avait avancé ses pions et signa une lettre d’intention pour 2007 et 2008, afin que Renaut fournisse son V8 à Red Bull Racing…

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Histoire – Volkswagen et la Formule 1

vw-logoNovembre 1997, le président de Volkswagen France a indiqué après un séminaire d’agent de la marque par ses mots : « J’ai le plaisir de vous annoncer que le groupe VW entrera en Formule 1 en 1998. Nous sommes entrain d’acquérir l’écurie Tyrrell. Pour le moment, je ne peux pas vous en dire plus. » Heureuse conclusion.

L’histoire dira que cela reste le groupe de tabac BAT qui a acheté l’équipe de Ken Tyrrell pour 30 millions de dollars. Mais la concurrence avec le groupe allemand a été rude. Malgré tout, le grand Ken avait espéré avoir un moteur V10 Audi dans ses monoplaces. En vain.

Depuis plus de 10 ans, le nom du groupe Volkswagen a régulièrement été l’objet de rumeurs pour une introduction en F1. Parfois avec justification, d’autre fois non. Lorsque VW a racheté la partie « préparation des moteurs de route » de Cosworth en 1998, la rumeur d’une nouvelle appellation des V10 Cosworth Ford pour 1999 avait parcourut les médias. Sauf que le manufacturier moteur disposait de deux entités qui n’avaient rien à voir l’un avec l’autre.

Par la suite, tous les ans la rumeur d’une arrivée d’Audi voir de VW a été l’objet d’un sujet dans les médias.

Mais l’épisode le plus secret restera le projet de rachat en 2008 de Red Bull Racing par le groupe allemand. Selon Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), l’offre de rachat a été refusée par la marque de boisson énergisante.

Le moteur 2013 d’Audi (ou Porsche) est convoité aujourd’hui par Red Bull Racing, McLaren et Williams (voir ici pour en savoir plus). La stratégie du groupe VW sera clairement définie demain 3 Novembre.

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F1 – Bernie Ecclestone : biographie

Aujourd’hui Bernie Ecclestone signe sa 80ème année d’anniversaire par une boutade « encore dix ans de plus ! ». L’homme a construit la Formule 1 comme le troisième sport le plus médiatique du monde (après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de Football). Voici ces grandes dates :

28 Octobre 1930 : naissance de Bernard Charles Ecclestone

1947 : Après des études médiocres, Bernie Ecclestone débute sa carrière de pilote moto en trichant sur son âge et se lance dans le commerce de motos avec un homme d’affaire Fred Compton. Ecclestone rachètera les parts de Compton en 1949.

1950 : passant sur les 4 roues en F3 (Racer 500). Il connait quelques bons résultats sérieux accident qui met fin à sa carrière de pilote. Il investit les premiers bénéfices de son commerce dans un garage auto.

1957 : Ecclestone fait une bonne affaire en rachetant les monoplaces Connaught de Formule 1 après la dissolution de l’équipe et les aligne dans la série hivernal Tasman avec au volant : Roy Salvadori et surtout Stuart Lewis Evens. A cette époque, Ecclestone conseil son ami Lewis-Evens et lui propose pour 1958 d’être son patron d’équipe et son agent. Hésitation et finalement le temps aura fait son choix.

1958 : Ecclestone tente, sans succès de faire qualifier la Connaught en Europe (Monaco surtout). Son ami Stuart-Lewis, pilotant pour Vanwall se tue lors du GP du Maroc cette année là, 6 jours après son accident.

1959 – 1966 : Période trouble pour Ecclestone qui gagnera son premier million de livres sterling dans l’immobilier il est mis en relation via Salvadori, alors chez Cooper, avec Jochen Rindt. En 66, Ecclestone revient comme manager de l’autrichien et lance une équipe de F2.

1968 : Rindt alors chez Brabhram et confronté à la malice d’Ecclestone qui négocie avec Lotus pour l’année suivante : 100.000 dollars de salaire. L’autrichien demande 75.000 dollars à Jack Brabham pour rester chez lui. Refus de l’australien.

1969 : Début difficile chez Lotus, le pilote n’est pas satisfait de ses relations avec Chapman mais décide de rester une année de plus dans l’équipe.

1970 : Rindt devient (le seul) champion du monde à titre posthume après son accident à Monza lors des essais du Grand Prix. Le pilote souhaitait rester une année de plus dans l’équipe de Chapman et construire son équipe avec Ecclestone. Il voulait aussi faire courir Emerson Fittipaldi en F2 en 71 pour un volant F1 en 1972.

1971 : Désemparé par la mort de Rindt, Ecclestone ne fuit plus la F1 et décide d’acheter pour 120.000 dollars les parts de old Jack dans Motor Racing Developpements, la société crée par Ron Tauranac et Jack Brabham, plus connu sous le nom de Brabham.

1972 : Ecclestone est à l’origine de la F1CA (Formula One Constructors Association). Il en sera le secrétaire. Si, officiellement l’organisme est chargé de défendre les intérêts des écuries face au pouvoir sportif, très vite la F1CA apparait comme un véritable contre pouvoir et un formidable moyen de pression. Il est soutenu à l’époque par Enzo Ferrari et Colin Chapman. Il rachète aussi l’intégralité des parts dans Brabham et nomme Gordon Murray comme concepteur en chef de l’équipe.

1974 : Brabham inscrit ses premières victoires en championnat depuis l’époque Jack Brabham avec Carlos Reutemann au volant de la sublime BT44.

1975 : Tension autour de la sécurité entre la F1C,  le CSI (ancêtre de la FIA) et l’association des pilotes, après une série d’accidents. Progressivement l’association s’occupe de négocier avec les promoteurs de circuits les primes et développe son pouvoir. Ecclestone signe un contrat avec Martini de 3 millions de dollars par année et conclu un accord avec Alfa Romeo pour un moteur gratuit.

1976 : la F1CA augmente de 100% les primes exigées pour participer aux GP. Le contre pouvoir débute, toujours de manière progressive.

1977 : Jean Marie Balestre, lors d’une conférence de presse à Monza, fustige le pouvoir de la F1CA. Ecclestone signe Nikki Lauda (500.000 dollars de salaire) et Parmalat (8 millions de budget) pour 1978.

1978 : la F1CA devient la FOCA. Balestre sera élu président du CSI qui deviendra FISA. Ecclestone signe un nouveau type de contrat avec le circuit de Montréal. Première piste non permanente hors urbain. Lauda gagne en Suède avec la fameuse Brabham BT46B aspirateur. Interdite par la suite sous la pression de Lotus et McLaren.

1979 : Contre pouvoir des GP, la FOCA tente de négocier directement avec la FIA sans passer par le CSI qui devient cette année là la FISA. Balestre contre attaque et souhaite obtenir les pleins pouvoirs sur les Grand Prix de F1. Nikki Lauda quitte la F1  après avoir négocier son contrat de 2 millions de dollars pour 1980 et 1981 et son équipier Nelson Piquet devient leader de l’équipe Brabham qui abandonne le moteur Alfa Romeo pour un V8 Ford en fin de saison.

1980 : la FISA change le règlement sur l’effet de sol ce qui provoque une tension avec la FOCA. En Espagne, la FOCA organise le GP en ignorant l’interdiction de la Fédération, qui annule le résultat et exclu Ecclestone du comité exécutif de la FISA. La F1 est désormais divisée en deux clans : la FISA (les légalistes) et la FOCA (les autres). La FOCA annonce son championnat du monde de F1 parallèle pour 1981. Brabhram et Nelson Piquet manque le titre de champion du monde cette année là face à la Wiliams d’Alan Jones.

1981 : L’affrontement FISA – FOCA se poursuit et devient de plus en plus dur en début d’année, avant de se refroidir en Mars par la signature des premiers Accords Concordes qui règlent les problèmes de pouvoir : la FOCA traitera directement les contrats avec les promoteurs de circuit et les chaines de télévision. Nelson Piquet avec la Brabhram BT49 devient champion du monde, malgré la controverse de la hauteur de caisse variable.

1982 : Ecclestone signe avec BMW, après avoir discuté avec Peugeot – Talbot. Cette année là Brabhram dispose de deux voitures : une, pour Piquet avec le moteur turbo BMW et l’autre pour Patrèse avec le V8 Ford.

1983 : second titre de champion du monde pour Nelson Piquet. Ecclestone signe avec Pirelli pour 3 millions de dollars annuel et augmente le salaire de Piquet qui touchera pour 1984 et 1985 : 1 millions de dollars par année.

1985 : après deux années décevantes, Piquet quitte l’équipe Brabhram après qu’Ecclestone lui ait simplement proposé 1,5 millions de dollars de salaire pour 1986. Alors que dans le même temps, l’anglais en proposait 6 millions à Niki Lauda. Le brésilien signe pour 5 millions de dollars avec Williams dès l’année suivante.

1986 : Premier Grand Prix dans le bloc de l’Est, avant la chute du rideau de fer, en Hongrie. Après avoir, depuis 1981 négocié un GP en URSS sans succès. Mort d’Elio de Angelis au Paul Ricard, au volant de la Brabhram BT55, lors d’essais privés. BMW annonce son retrait progressif à partir de 1987. Gordon Murray quitte l’équipe pour McLaren et l’équipe survit avec des sponsors italiens.

1987 : Les premiers Accords Concordes sont terminés et un second sur 10 ans est signé. Il garantira l’hégémonie d’Ecclestone sur la discipline. Ecclestone devient vice-président de la FIA. Il vend une partie des actifs de Brabhram à Alfa Romeo pour 5 millions de dollars. Mais garde le nom de Brabhram et ses droits sportifs. Premier GP du Japon à Suzuka.

1989 : il vend Brabhram à des investisseurs pour environ 5 millions de dollars et se consacre exclusivement à la Formule 1. IL débute alors sa campagne d’augmentation des droits TV. TF1 qui diffusait la discipline est remplacé dès 90 par La Cinq contre 6 millions de dollars (12 fois plus que TF1 à l’époque). L’explosion des chaines commerciales privées en Europe va favoriser les choses.

1991 : l’avocat de la FOCA, Max Mosley devient président de la FIA, explosion de l’audience depuis 1988 avec le duel Senna- Prost à la télévision.

1994 : le chiffre d’affaire de la Formule 1 franchit le cap des 100 millions de dollars annuel. La mort d’Ayrton Senna à Imola cette année là va bouleverser la discipline mais ouvrir une nouvelle ère. L’année suivante la FIA accorde pour 14 ans les droits commerciaux de la F1 à la FOM.

1997 : Tyrrell, Williams et McLaren refuse de signer les nouveaux Accords Concordes dans un premier temps. Souhaitant des nouvelles garanties face à Ferrari surtout. Dans le même temps, la commission européenne se penche sur l’empire de Bernie Ecclestone. Développement de la télé par satellite de la F1. Canal + signe un contrat de 10 ans pour 600 millions d’euros.

1998 : les nouveaux Accord Concordes sont signé pour 10 ans. Ecclestone à un projet d’entrée en bourse de la Formule 1, mais doit rendre moins opaque ses comptes. L’anglais négocie un prêt de 1,4 milliard de dollars auprès d’une banque hollandaise pour le développement de la F1. Somme qui sera reversée sous la forme de dividende à Ecclestone.

1999 : Ecclestone continue son projet d’introduction en bourse, mais devant le refus des hautes instances économiques et politique, il ouvre son capital à la banque Morgan Grenfell pour 325 millions de dollars (12,5%)

2000 : 37,5% de la société d’Ecclestone (SLEC) est vendu à une autre banque américaine pour 725 millions de dollars. Quelques temps plus tard, la société allemande EM.TV reprend les 50% pour 1,5 milliard de dollars.

2001 : Kirch Média reprend les actions d’EM.TV et 25% pour 1 milliard et instaure une inquiétude sur l’avenir de la F1 comme grand sport médiatique. Ecclestone s’octrois pour 100 ans les droits commerciaux de la F1 pour 350 millions de dollars. Début de tension avec les constructeurs sur la répartition des droits TV (25% pour les équipes). Fort de ses milliards, Ecclestone investira dans le club de Gstaad en Suisse.

2004 : 7ème titre de Michael Schumacher, qui est devenu un des sportifs les plus riche du monde (derrière Tiger Woods) offre une prospérité incroyable à la F1. Cette année là le chiffre d’affaire s’élèvera à 650 millions de dollars. Le GPWC (association des constructeurs) menace d’établir un championnat parallèle en 2008, si Ecclestone n’accorde pas de crédit à leur demande. Premier GP de Chine et au Moyen-Orient avec Bahreïn.

2005 : Les banques actionnaires de la F1, depuis la chute de l’empire Kirch en 2002, vendent leurs actions au fond d’investissement CVC pour 2,5 milliards de dollars. Ecclestone signe avec Williams et surtout Ferrari un accord 2008-2012 visant à déstabiliser l’association des constructeurs. La FIA entre en scène dans le conflit.

2006 : Michael Schumacher se retire de la Formule 1.

2007 : les équipes du GPWA signe un mémorandum 2008-2010 visant à obtenir durant 3 ans 50% des droits de la F1.  L’affaire d’espionnage entre McLaren et Ferrari bouscule durablement l’image de la Formule 1. Ecclestone investit dans le club des Queens Park Rangers. CVC Capital absorbe la série GP2.

2008 : Crise financière, l’actionnaire et préteur de la F1, Lehmann Brother fait faillite. Honda quitte la F1. Mosley annonce une série de mesure drastique pour réduire les coûts en F1. Le moteur standard est né, ainsi que l’idée d’un budget plafond. Signature du GP d’Inde ainsi qu’Abu Dhabi. La Formule 1 franchit le milliard de chiffre d’affaire annuel.

2009 : le GPWC devient FOTA et débute sa campagne contre la FIA de Max Mosley sur les règlements. La tension est très importante et poussera les constructeurs à annoncer en Juillet l’établissement d’un championnat parallèle, Ecclestone envisage une nouvelle introduction en bourse pour résoudre le problème.  Un accord sera trouvé et un accord de réduction des coûts : RRA, ainsi que de nouveaux Accords Concordes 2010-2012 sont signés. Scandale du Singapour Gates ébranle une nouvelle fois l’image de la F1. Flavio Briatore, partenaire d’affaire d’Ecclestone quitte la F1 en fin d’année. Toyota annonce son retrait, comme BMW. Renault vend la majorité de ses parts. Virgin, HRT et Lotus arrivent en F1 pour 2010. Mosley quitte la présidence de la FIA, remplacé par Jean Todt en fin d’année.

2010 : Après plusieurs sorties dans la presse hasardeuse, provoquant un malaise, Ecclestone se concentre sur les affaires. Il signe un accord avec Austin et Sotchi pour ouvrir de nouveaux marchés.

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F1 – James Hunt entre sexe, drogues et F1

Plaisirs et vitesse, tel était le cocktail favori et détonant de James Hunt, pilote emblématique des années 70 et champion du monde de Formule 1 en 1976. Si tout le monde connait plus ou moins la vie dissolue du pilote, une nouvelle biographie du champion, signée Tom Rubython, revient en détails (crus) sur ces frasques. Vous avez dit trash ?

Lire la suite de l’article sur James Hunt sur le blog de David Benard en cliquant ici

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Jochen Rindt : il y a 40 ans

Il y a 40 ans, le pilote autrichien Jochen Rindt disparaissait lors des qualifications du Grand Prix d’Italie 1970. Un drame, survenu après celui de Piers Courage (alors associé de Frank Williams), et un fait marquant dans l’histoire de la Formule 1. Car, Rindt restera le seul pilote champion du monde à titre posthume.

Parler de Rindt c’est aussi parler de Bernie Ecclestone, son agent depuis 1966. L’autrichien et l’anglais partageaient la même passion pour l’argent. Aujourd’hui encore, beaucoup d’observateurs estiment que si Rindt était encore vivant, il serait la deuxième tête de l’empire Ecclestone. Deux hommes qui s’entendaient bien, dans la vie et en affaire.

En 1968, Rindt passe de Cooper à Brabham. Il remplace le champion du monde en titre, Denis Hulme alors chez McLaren. L’année sera difficile, car le moteur Repco est largement en retard sur le V8 DFV, alors l’arme absolu. Pour 1969, Ecclestone négocie deux propositions pour son poulain : une avec Brabham (qui dispose désormais du Ford V8) et une autre pour Lotus, alors un des tops teams. La différence entre les deux ? Le salaire.

En effet, Lotus donnait 100.000 dollars à Rindt, ce qui était loin d’être le cas de Brabham. Rindt demanda alors à l’australien : « si tu m’offre 75% du salaire de Lotus, je reste chez toi. » Refus de Sir Jack, et l’autrichien deviendra l’équipier de Graham Hill. L’année 69 sera aussi difficile pour Lotus et tout le monde voyaient l’année 1970 comme une bien meilleure perspective. La Lotus 72 d’alors permettra à Rindt de cumuler assez de point au championnat face à Jacky Ickx (Ferrari)  et il sera champion du monde à titre posthume cette année là.

Mais que serait devenu Rindt au-delà de l’année 1970 ? La réponse est simple, la voici :

Ecclestone négociait alors avec Brabham, afin de racheter l’équipe à l’horizon 1971. Mais, d’un commun accord, Rindt et Ecclestone ont décidé qu’il était mieux de rester chez Lotus en 1971 (avec augmentation de salaire), puis ensuite venir chez Brabham, alors propriété de l’anglais en 1972,  pour y terminer sa carrière. Propriétaire d’une équipe de F2 depuis quelques années, Rindt avait aussi signé un contrat avec un jeune brésilien pour 1971 : Emerson Fittipaldi.

L’histoire en aura décidée autrement: Rindt mourra dans cette Lotus 72 sans appuis dans la Parabolique de Monza, Ecclestone rachètera bien Brabham et fondera en 1973,  la FOCA et Fittipaldi remplacera Rindt chez Lotus, remportera la victoire lors du GP des USA en 1970 et deviendra champion du monde en 1972.

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[Archive] – Saga projets avortés TWF1 N°1

Durant toute cette semaine, TomorrowNewsF1 vous fait découvrir certains textes de sa Newsletter payante TWF1.

Aujourd’hui, la rubrique Paddock Spy du numéro de Mai 2010, avec comme sujet : Le transfert avorté de Prost chez Ferrari en 1996. Demain, vous découvrirez la gestion de crise exemplaire de Red Bull Racing (extrait de la 3ème Newsletter).

Saga des projets avortés : le transfert avorté de Prost chez Ferrari en 1996

L’histoire des transferts dénombre un certain nombre de raté fameux, de réunions avortées ou manqués. Durant une dizaine de jour de septembre 1995, Michael Schumacher a faillit avoir un équipier de valeur à ses cotés pour 1996.

La rumeur Michael Schumacher chez Ferrari bouscule le marché des transferts. Jean Alesi signe en urgence avec Benetton autour du 10 Août, tandis que le double champion du monde paraphe son accord le 15. Toutefois, un équipier doit être trouvé en 1996 chez Ferrari. Dans un premier temps, Jean Todt favorise le profil de Gerhard Berger. Un offre ferme de 9 millions de dollars pour une saison fait hésiter l’autrichien. Le patron français de la Scuderia compte à 99% sur son pilote pour seconder Michael Schumacher. Mais les arguments de Flavio Briatore ont été plus convainquant et le 1er Septembre 1995, Berger signe pour Benetton.  Todt, signera un mois plus tard, Eddie Irvine. Mais, durant cette période, la nouvelle cible de Ferrari était : Alain Prost.

Le quadruple champion du monde est encore sous contrat Renault, comme consultant jusqu’au 1 Octobre 1995. Mais le divorce entre les deux parties est officiellement annoncé fin Juillet. Après un essai avec une Mercedes Classe C DTM à Magny-Cours, l’envie du pilote français de revenir était de plus en plus forte. A 40 ans, il élabore un plan précis avec son agent, Julian Jakobi : piloter en 1996 pour le compte de l’équipe McLaren. Un essai sera organisé à Silverstone le 12 Septembre et déclenche un phénomène médiatique d’ampleur. Prost avec cet essai sollicitait sa motivation, et le réveille de ses exploits. Tout était prévu : même le contrat de 10 millions de dollars pour 1996. Mais la signature ne viendra jamais. Après un recul et une consultation de sa famille la motivation chancelle. Le retour de Prost au volant d’une McLaren ne se fera donc pas, mais Jean Todt exploite cette période pour réaliser une offensive envers le pilote français.

Le patron de la Scuderia n’hésite pas et fait une proposition ferme de 12 millions de dollars, environ,  à Prost pour être n°2 de Schumacher et l’aider à devenir champion du monde. Après son test avec McLaren, la solution Ferrari était la meilleure pour un retour, Prost s’était fait à cette idée. Pour finalement refuser quelques jours après.

Lire les prochaines Saga des projets avortés  dans le nouveau numéro de la Newsletter TWF1 en vous abonnant ici pour 20€/an  ou 3€ par mois

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