La Note du Mardi – Red Bull et son désir moteur

Note du mardiLa pression monte concernant l’avenir au-delà de la saison 2020. Le temps des moteurs hybrides, considéré à ce jour comme les plus coûteux de l’histoire de la Formule 1, semble compter. Honda peine à produire un ensemble performant, Renault semble avoir une génération de retard et Red Bull menace ouvertement de quitter la Formule 1 à l’issue des Accord Concordes actuels (2020), si une solution plus simple n’est pas trouvée.

Dr Helmut Marko indique clairement au journal El Confidential que l’idée serait d’avoir un moteur bi-turbo, de 1000 cv avec un KERS (récupérateur d’énergie) standard pour tous et une batterie standard. Un ensemble ayant un coût de 15/20 millions d’euros maximum pour l’ensemble. Surtout, cette idée devant permettre à des sociétés indépendantes comme Illien, Cosworth, voir même McLaren et Red Bull de produire leur unité moteur.

Le moteur actuel né d’une époque quasiment révolue

Lorsqu’à la fin des années 2000, l’idée d’un moteur efficient se fait jour. L’idée est rapidement pointée du doigt comme étant coûteuse pour les équipes indépendantes.  Initialement prévue pour un coût de développement de 40/50 millions d’euros, ce programme moteur va rapidement atteindre dans sa configuration d’aujourd’hui 150/200 millions d’euros. Faisant ainsi exploser les coûts de location envers les équipes indépendantes et surtout favoriser les constructeurs moteurs au détriment du sportif.

Presque une dizaine d’année après son idée, ce programme moteur est désormais obsolète. Nos voitures consomment moins de carburant, mais c’est surtout nos comportements qui ont changé. Devenant plus efficient. En parallèle les voitures sportives ont réduit leur cylindrée, mais la puissance augmente, sans artifice hybride pour la majorité.

L’idée de Red Bull n’est pas mauvaise, elle permet de contrôler les coûts. Tout le monde sait faire un moteur, le problème majeur provient de l’unité hybride et de son utilisation en même temps que le moteur à combustion. Honda et Renault ont longtemps dissocié les deux, Mercedes à associer les deux. Ferrari commence à faire la même chose que la marque à l’étoile cette saison. Mais cela a eu un coût important.

L’idée de Red Bull derrière l’idée

Sur le fond Red Bull a raison de mettre la pression. Il aura fallut la pression ultime de Bernie Ecclestone pour que l’équipe autrichienne puisse bénéficier d’un moteur Renault (rebrandé Tag Heuer depuis 2016), alors que Mercedes et Ferrari ne souhaitaient pas les fournir. Une situation qui a marquée les dirigeants autrichiens, qui aspire depuis de longues années à construire un moteur, afin d’offrir un nouvel élan à son implication en Formule 1.

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