La sérieuse pression sur l’avenir de Mercedes en F1

Ce qu’il se passe dans les couloirs du directoire du siège social de Stuttgart a un parfum de retrait. Rien à voir officiellement avec le désaccord entre Bernie Ecclestone et le constructeur allemand Mercedes-Benz sur les Accords Concordes, mais le désordre est visible. Des actionnaires demandent le retrait du constructeur de la F1.

Le PDG du groupe Daimler, Dieter Zetsche, a annoncé lors d’une récente réunion d’actionnaire, 11 investissements d’un total de 1 milliard d’euros, dans le domaine de l’innovation et des technologies vertes. La Formule 1 n’a pas, pour une fois, été abordée et aucun crédit n’a été décidé lors de cette réunion de répartition des bénéfices de l’année 2011.

Le constructeur alloue environ 50 millions d’euros pour le budget de son équipe et paie l’intégralité des salaires de Nico Rosberg et Michael Schumacher, soit environ 20 à 25 millions d’euros annuels. Toutefois, la société Union Investment Fund, actionnaire à hauteur de 0.6% du groupe Daimler (la maison mère), a annoncé qu’il souhaite que la marque mette fin à son implication en Formule 1. Estimant l’investissement inutile et coûteux. L’actionnaire est soutenu par plusieurs autres investisseurs et l’effet pourrait faire boule de neige.

Le fond du problème est que le constructeur à l’étoile ne dégage pas assez de bénéfice dans un segment ou Audi et BMW sont plus performants. Cet argument de marge a été la principale cause du retrait de BMW de la Formule 1, suite à une réunion du même genre en 2009. Selon un économiste, cité dans le Wall Street Journal, « Mercedes a des problèmes de marque, de produits et de productivité qui font que leurs objectifs de redevenir leader du segment premium est discutable. La réalité est que même si elle s’en tire, il est peu probable que ses évolutions soient visibles avant 2015 ou 2016. »

Suite à la réunion l’action a chuté de 11%, les marchés ne sont pas vraiment impressionnés par le constructeur allemand. Depuis le début de l’implication en Formule 1, en tant que constructeur (pas motoriste), la date de 2013 a été fixée comme ultime objectif de succès. Le début de saison 2012 est décevant et les questions se posent désormais ouvertement.

La stratégie de sortie de Mercedes-Benz de la Formule 1 est désormais sérieuse et il n’est pas impossible que Bernie Ecclestone prenne acte de ces récents événements. Une première proposition a été refusée pour les futurs Accords Concordes, mais des avantages peuvent être fixés pour l’avenir. Afin de convaincre le constructeur de rester. Un départ serait difficile à supporter alors que l’introduction en bourse se profile d’ici 2013/2014.




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