L’article de la Gazzetta dello Sport hier, sur les exigences de Fernando Alonso et ses négociations avec Ferrari tourne au bras de fer psychologique. Un détail est intéressant, la rémunération.
Actuellement payé 22 millions d’euros (selon le BusinessBookGP2014), Fernando Alonso est depuis quelques années le pilote le plus payé du plateau. Un titre qu’il ne souhaite visiblement plus revendiquer. A la fin de l’été, le double champion du monde avait beaucoup insisté sur le fait que l’argent n’était pas une motivation pour faire un choix. Réponse à peine voilée envers les prétentions de McLaren-Honda et l’extension appelée des vœux de Ferrari jusqu’en 2019.
Les récents événements à Maranello permettent à Fernando Alonso, logiquement, d’entrer en position de force dans ses négociations avec Ferrari. Ainsi, sous les conseils de Flavio Briatore, le double champion du monde demande un salaire aux résultats pour 2015/2016 et 2017, selon le quotidien italien Gazzetta dello Sport. Cela signifie deux choses :
La première est qu’Alonso sait qu’il n’a pas le choix que de continuer l’aventure avec Ferrari en 2015 et en 2016 (via option), en proposant un nouveau contrat, il tente de casser l’actuel accord pour en définir les contours d’un second plus souple.
La seconde est qu’Alonso a demandé d’avoir la possibilité de quitter au bout de 4 ou 6 courses la Scuderia en cas de manque de performance. Ce qui signifie qu’il y a un plan B pour l’espagnol ? McLaren ? Cela semblerait logique car personne ne sait réellement l’état de compétitivité de la monoplace de Woking avec le moteur Honda l’an prochain. A Singapour, Jenson Button indiquait qu’il est confiant de prolonger avec McLaren l’an prochain, le cas de Magnussen pourrait donc être sacrifié. A moins d’un échange en cours de saison Button-Alonso avec de l’argent de McLaren à Ferrari en contre partie. A suivre, mais les solutions sont nombreuses.
Reste la rémunération. Alonso espère 30 millions d’euros par année environ. Détail important car Ferrari ne souhaite visiblement plus lui donner autant désormais. Sachant que la proposition d’Alonso serait basée sur un fixe et un variable, la donne est désormais nouvelle, signe de bonnes volontés. Chez Lotus en 2012, Kimi Raikkonen touchait 3 millions d’euros de fixe et un variable de 40.000 euros par point. En 2013, le fixe avait bougé à 5 millions d’euros. Pour 2014, Lotus avait proposé 8 millions d’euros de fixe et un variable à 60.000 euros à Kimi Raikkonen. Notons que Michael Schumacher touchait 8 millions d’euros de fixe et 80.000 euros de variable avec une limite à 40 millions d’euros fixé par Mercedes-Benz entre 2010 et 2012.
Dans le cas d’Alonso le fixe sera de 10 millions d’euros et le variable devrait lui apporter 20 millions d’euros par année (en se basant sur les saisons 2010 et 2012), soit 80.000 euros/point. Soit 30 millions d’euros environ par année. Imposant ainsi à la Scuderia une rémunération minimum en cas de compétitivité de la monoplace.
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