L’origine du compromis sur la puissance des V6 Turbo

L’introduction des V6 Turbo est soumise à beaucoup de critiques concernant la puissance moteur. Il est commun de dire que ces nouveaux blocs délivrent (sans KERS) une puissance comprise entre 660cv et 700cv. Ce qui est un bon rapport dans l’absolu. Avec le KERS la puissance est entre 780 et 860cv. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette puissance est née d’un compromis entre les constructeurs et la FIA, remontant à 2010.

En 2013, les moteurs V8 2400cm3 fournissaient entre 730 et 780cv en tournant à 18.000tr/min. Avec un KERS de 82cv la puissance variait alors entre 810 et 860cv. Ce qui signifie que les nouveaux moteurs 2014 sont aussi puissants. Mais ils auraient pu être plus puissants. La faute à une proposition de la FOTA remontant à Octobre 2010.

Alors que la FIA tentait d’imposer l’idée d’un 4cyl 1600cm3 turbo pour 2013, la FOTA avait fait la proposition suivante qui devait être la base d’un compromis pour le V6 d’aujourd’hui : L’association des constructeurs avait proposée de réduire le régime moteur des V8 de 1500tr/min et la puissance de 10 à 15% (environ 670/700cv). Avec un moteur atmo moins puissant et un KERS de 160cv la puissance était donc sensiblement équivalente à la puissance des blocs de l’an dernier. Cette contre proposition était l’accord des constructeurs pour produire des blocs moins puissant et devait servir de valeur étalon pour les moteurs V6 d’aujourd’hui et cela explique le niveau de puissance qui n’est que 5 à 10% supérieur à une GP2.

Notons que la mesure de la FOTA d’octobre 2010 devait surtout retarder l’introduction du moteur turbo à l’horizon 2014/2015 et non 2013 comme souhaité




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Technique F1 and taguée , , . Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.