Pourquoi le GP d’Australie est menacé ?

Bernie Ecclestone menace d’annuler le GP d’Australie, mais reste ouvert aux propositions d’avenir.

Depuis 1996, et après une guerre qui aura durée trois années, Melbourne organise le Grand Prix de Formule 1 d’Australie. Son rival de l’époque, Sydney, lui, se tournera vers l’organisation des J.O de 2000. Jusqu’à présent tout allait bien entre Melbourne et Bernie Ecclestone.

Pourtant la semaine dernière, Bernie Ecclestone, menace pour la première fois d’annuler l’événement Australien. Qui observe la menace comme un coup de semonce.

Il faut savoir que le GP d’Australie est stratégique politiquement parlant. Car Ron Walker, le président de l’Australian Grand Prix Corporation (AGPC) est l’un des plus proches alliés du GP d’Angleterre, qui se déroule à Silverstone et auquel, Ecclestone est aussi entré en croisade depuis plusieurs années maintenant.
En sommes, Ecclestone se lave les mains en sachant que son nouvel ex amis Walker a des problèmes financiers avec le circuit de Melbourne et il accuse des pertes importantes tout les ans, qui sont pour le moment comblé par l’Etat de Victoria, mais le contexte politique dans cet Etat change aussi.

L’AGPC a accusé une perte net de 20 millions d’euros pour l’exercice du GP 2007. Les pouvoirs publics veulent trouver une solution, mais la pression écologique empêche beaucoup d’action. Mais d’autre part, la Formule 1 rapporte 80 millions d’euros à la ville de Melbourne, Le dilemme est important.

Il est aussi de notoriété publique que Melbourne paye des frais relativement disproportionné depuis certaines années à Bernie Ecclestone. Sous le prétexte d’une loi anti tabac anticipée, Melbourne paye un surcoût compensatoire de 20 millions d’euros, bref le GP de Melbourne coûte près de 40 millions d’euros par an. Il faut donc trouver une solution pour l’avenir du Grand Prix.

Tout en discutant avec Sydney, Ecclestone propose une course de nuit, sur le modèle de Singapour, qui se vendrait mieux en Europe. Mais là, c’est la politique qui s’en mêle. Tim Holding, ministre du tourisme de l’Etat de Victoria est contre.

Sous la pression, Bernie Ecclestone souhaitait qu’en provocant le gouvernement de Victoria, cela aurait des conséquences sur l’AGPC. Manœuvre perdu et confirmé par Holding : « c’est purement et simplement faux », mais, « Nous ne voulons pas perdre le Grand Prix, mais nous souhaitons également que le prix à payés soit honnête. Il est nécessaire de trouver un compromis. »

Première étape, retarder d’1h30 le départ de la course de 2008.

Deuxième étape, l’après 2010, ou l’on peut penser que Bernie Ecclestone, avec l’atout Sydney dans sa poche, augmente l’allocation de Melbourne encore plus fortement.

Le bras de fer a débuté par la déclaration de Bernie Ecclestone, reste à savoir si il aura, comme d’habitude, raison sur la logique. Après tout, Melbourne coûte de plus en plus chère et l’Etat de Victoria pourrait se lasser des manœuvres de l’argentier de la Formule 1.

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