La communication Red Bull s’active. Dietrich Materchitz indique à l’agence de presse autrichienne APA que la seule alternative à Renault est de construire son propre moteur. Une vieille idée.
Lorsque Red Bull a racheté pour 3 millions de dollars l’équipe Jaguar fin 2004, avec la promesse d’investir 300 millions de dollars sur trois ans. La jeune équipe Red Bull Racing était alors propulsée par le V10 Cosworth, héritage du précédent propriétaire (Ford). Rapidement les autrichiens ont construit leur projet avec le soutien d’un constructeur pour investir l’avenir. Honda a été la première cible, avant que Ferrari ne signe un accord de fourniture de deux saisons (2006 et 2007). Un deal qui sera cassé rapidement par D. Materchitz qui a compris qu’être cliente de l’équipe italienne n’était pas un gage de réussite mais de respectabilité. C’est alors que deux options étaient possible :
La première était de séduire Renault Sport pour obtenir une fourniture moteur. Une idée inspirée par Adrian Newey. La seconde était de racheter la division F1 de Cosworth pour 50 millions de dollars. Les discussions étaient lointaines, l’objectif prioritaire était d’avoir le soutien des champions du monde français. Un accord de trois ans (2007,2008 et 2009) a été signé entre Red Bull Racing et Renault en juillet 2006. Depuis lors les deux partenaires sont toujours liés. Malgré deux sérieuses alertes en 2009 (un préaccord signé avec Mercedes-Benz) et surtout 2011. Cosworth a été démarché avec la même idée d’un rachat. Une anticipation par défaut du plan autrichien si un accord avec Viry-Chatillon n’était pas possible. Renault a révisé ses objectifs et RBR est devenue une équipe officielle du constructeur français. Une solution intermédiaire d’un plan plus large.
L’avenir de l’équipe autrichienne passera obligatoirement par la construction de son propre moteur et s’offrir un challenge de devenir champion du monde avec une voiture 100% Red Bull. Dans l’histoire récente, hormis Ferrari, seul Renault avait réussi l’exploit. L’accord Renault-RBR expirera en 2016. Cela laisse trois saisons de conception d’un moteur ou alors en utilisant la technologie Cosworth. Afin de poser une nouvelle pierre dans la construction de son mythe.
Articles connexes
- Note du Mardi - L'exemple du modèle Williams/Sauber
- Note du Mardi - La différence de statut n'est plus sportive, mais économique
- GP Brésil 2015 - Paddock Confidences
- Poker moteur autour du moteur F1 2017
- Sale temps pour les constructeurs moteurs indépendants
« devenir champion du monde avec une voiture 100% Red Bull. A ce jour, seul Renault a réussi l’exploit »
Ah bon ? Ferrari n’a jamais été champion du monde des constructeurs avec son propre ensemble chassis/moteur ?
Il me semble que l’écurie BRM a été champion constructeur (et pilote, avec Jackie Stewart) en 1962 avec un moteur badgé à son nom également. Mais je ne suis pas sûr qu’il y ai eu un véritable classement officiel des constructeurs à l’époque…