Ron Dennis vs Bernie Ecclestone, la couleur de l’argent

Depuis sa création en 1972, jusqu’aux années 90, Bernie Ecclestone était le seul maître à bord de son empire crée sur le dos des autres équipes, la plus part du temps. Mais en 1991, la révolte menée par Ron Dennis se fit jour, depuis plus rien n’a été pareil pour l’argentier de la F1 et pour l’homme de Mclaren.

48 millions de dollars, c’est le cumul des bénéfices que Bernie Ecclestone avait amassé de 1972 à 1987, mais une fois nommé numéro 2 de la FIA en 1987, l’influence commerciale à pris le pas sur le sportif. Ron Dennis de son coté, avait fait fortune grâce à la F1, et dispose d’un appui important, Mansour Ojjeih.
En 1991, l’anglais et son ami arabe, à la tête de la plus puissante équipe du plateau, Mclaren, décide de prendre le contrôle de la FOCA, par la face sud de l’empire de Ecclestone : l’argent et par la face nord : les accords Concordes.
A l’époque, les équipes négocient les nouveaux accords Concorde pour cinq ans dans des conditions largement meilleurs que depuis 1981.

Ron Dennis et Mansour Ojjeih sont sur deux fronts. Le premier négociera avec son ami Franck Williams pour une amélioration des revenus pour obtenir au moins 35% des revenus de la FOM, société détentrice des droits de la F1. Le deuxième renforce ses investissements afin de prendre le contrôle de l’empire en cas d’échec du premier. La F1 à l’époque était évaluée à environ 1 milliard de franc, une paille pour le groupe TAG.

Au final, de prise de contrôle de TAG Group sur la F1 il n’y a pas eu, car les nouveaux accords Concorde accordaient 10% des revenus TV à la FIA, 47% aux équipes et 43% pour Bernie Ecclestone, mais cela ne représente que 23% des revenus de la FOM.

En 1997, à 66 ans, Bernie Ecclestone craint que les prochains accords Concordes se passe mal, et décide, pour contrer une fronde du groupe TAG de mettre en bourse son empire, après avoir tout mis au nom de sa femme. A l’époque l’argentier de la F1 s’expliquera ainsi : « Je n’ai pas de fils, pas même de fils spirituel. Si je venais à disparaître brutalement la F1 tomberait dans les mains de mon épouse Slavica. Ce serait une catastrophe pour l’une et un désastre pour l’autre »

Alors mettre son empire en Bourse était la seule solution capable de garantir l’avenir du système mis en place depuis les années 70/80. Au final Bernie Ecclestone a vendu ses parts à des banques, entreprises médias et à un fond d’investissement, mais l’optique de la bourse reste une finalité d’ici les 5 prochaines années, car Ecclestone aura 81 ans.

De son coté, plus rien n’a été comme avant pour Ron Dennis, qui suite à la fronde Anti-Ecclestone, et l’arrivé de l’amis de ce dernier, Max Mosley, à la tête de la FIA en 1992, n’a plus jamais été considéré. En effet Ron Dennis n’a jamais été honoré par la reine, ni n’a la parole à la FIA dans les discussions de règlement ou autres commissions importantes où Williams à pris sa place.

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