Ce que cache la date du 2018

Lorsque Bernie Ecclestone lâche au The Guardian que CVC Capital pourrait vendre sa participation à l’horizon 2018, cela cache la réalité d’une pression majeure ayant un rapport avec l’introduction en bourse de la Formule 1, mais plutôt des événements adjacents à celle-ci.

Si en apparence Bernie Ecclestone et le CVC présentent une unité, elle n’est que pour la forme. Le fond de l’entente est passablement écorné depuis l’échec de l’introduction en bourse de la Formule 1 en 2012. Une situation qui ne convient pas réellement au fond d’investissement anglais qui comptait sur cette introduction sur les marchés pour appliquer son projet économique. Lequel est pour simplifier : utiliser les bénéfices de la Formule 1 pour financer d’autres plans d’investissements.

Ce plan échouant le CVC chercherait à trouver une porte de sortie. Une sortie qui ne prend pas la route d’une introduction en bourse. Aujourd’hui abandonné. Toutefois la date de 2018 n’a pas été donné pas hasard par Ecclestone, car elle correspond à deux événements importants.

Le CVC Capital avant l’introduction en bourse avait souscrit un prêt de 2,2 milliards de dollars afin de refinancer sa précédente dette de 2006/2007. Un emprunt de 1,38 milliards de dollars arrivant à échéance en 2017 et enfin un autre emprunt de 817,5 millions de dollars dont l’échéance est pour 2018. Enfin un révolving de 70 millions de dollars arrivera lui à échéance en 2017. Cet argent devait rembourser à hauteur de 1,784 milliards de dollars la dette du CVC sur la période de 2012-2014. 1,06 milliards d’avance sur dividende et 92 millions d’argent frais.

L’autre événement reste la clause de préemption entre Bernie Ecclestone et le CVC afin que ce dernier puisse prendre le contrôle de la Formule 1 au terme du pacte d’actionnaire arrivant à échéance à 2017, selon les estimations.

Pour résumer, le CVC qui devait à l’origine être propriétaire (sans dette) en 2014 se retrouve à encore rembourser un emprunt jusqu’en 2018 pour rien. Car il n’y a pas d’introduction en bourse à l’horizon. Le pacte d’actionnaire est un statu-quo qui se retourne contre le fond d’investissement sur le long terme, car Bernie Ecclestone pourra choisir son héritier et définir l’avenir…

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