Alonso et la théorie de la compensation

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Au micro de Cadena Cope, lors du programme Tiempo de Juego, Fernando Alonso a dévoilé ses ambitions d’après. Un futur qu’il espère plus en adéquation avec ses envies. Car c’est de cela que l’on parle désormais, une envie. L’envie de faire ce qu’il lui plait, de signer avec une autre équipe plus compétitive, d’avoir la vie plus facile, d’obtenir ce troisième titre qui lui échappe depuis 2007 et de conclure son histoire avec la Formule 1 à l’aube de la saison 2020, année annoncée de sa retraite sportive.

Si l’unité moteur Honda a progressé depuis 2015, il n’est pas encore au niveau des meilleurs. Alonso annonce que McLaren se rapproche de Ferrari, mais 2017 remettra l’ensemble du jeu à zéro.  Le moteur japonais pourrait devenir très bon et la future McLaren un châssis vainqueur de Grand Prix. Laissant ainsi penser que la déclaration du champion espagnol est une façon de mettre la pression sur l’usine de Woking. Mais si 2017 est difficile, quel sera l’alternative ? La question restera en suspend tant les lignes bougent à une vitesse folle.

La théorie de la compensation

Ayant signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, Fernando Alonso a touché un salaire de 35 millions d’euros en 2015, puis une réduction à 30 millions pour 2016 (selon le BusinessBookGP).  La troisième année contractuelle sera du même niveau que l’actuelle.  Une théorie émerge toutefois : celui de la compensation de l’année 2007.

Remontons dans le temps. En me replongeant dans l’ouvrage que j’avais consacré au coulisse de sa saison 2007 (2007, l’illusion),  Fernando Alonso signe à l’automne 2005 un contrat sur une base de quatre ans avec McLaren-Mercedes (2007/2008/2009/2010), la base financière est de 30 millions de dollars et une prime de 10 millions de dollars pour l’acquisition d’un titre de champion du monde pilote. En réalité c’est un contrat de trois saisons et une option pour une quatrième.  Le 2 Novembre 2007, après 72h de négociation, Fernando Alonso est libre de quitter Woking, sans qu’un rapport d’argent soit conclu. A l’époque la conclusion semblait étonnante. L’histoire nous montre que non.

Lorsque le pilote a accepté de revenir chez McLaren en 2015, son salaire a augmenté de façon importante. Passant de 20 millions d’euros chez Ferrari à 35 millions d’euros. Notons que pour 2015, Alonso avait proposé à la Scuderia un contrat de 11 millions d’euros et des primes lui permettant d’atteindre 30 millions maximum. Un projet refusé à Maranello qui a embauché Sébastian Vettel.  Les salaires de 2016 et 2017 de Alonso chez McLaren sont curieusement indexé sur ceux qui étaient prévu en 2008 et 2009 (avec l’inflation en prime). Le salaire de 2015 étant majoré volontairement à cause du caractère particulier de la saison (nouveau moteur Honda et un puissant outil de communication et de valorisation).

Cette théorie de la compensation d’un contrat datant de 10 ans maintenant, permet de comprendre pourquoi Fernando Alonso a préféré revenir chez McLaren, plutôt que de signer dans une autre équipe et accepter un salaire plus bas. Reste que l’après 2017 pour le double champion du monde espagnol sera une période de réalité financière évidente. Sa valeur réelle sur le marché étant de 16 millions d’euros (comme lors de son contrat avec Renault F1 Team en 2009).




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