Il y a environ trois semaines, la BBC obtenait les droits de la Formule 1 pour une durée de 5 années, à compter de 2009, pour un prix de 38,5 millions d’euros par an. De son coté, le groupe France Télévision ne pourra jamais en faire de même. Pour plusieurs raisons.
Quelques heures après l’annonce de la BBC, je contact le service communication de France Télévision en ces termes :
Dès le lendemain, le 21 mars, une réponse corporative me parvient en ces termes :
« Bonjour,
Vous vous interrogez de la diffusion de la Formule 1 sur France Télévisions.
Ces informations ne sont pas disponibles dans l’immédiat. Elles nécessitent des recherches qui peuvent prendre quelques jours, voire quelques semaines selon la nature de la demande.
Un collaborateur du service des Relations avec les Téléspectateurs se chargera de vous recontacter pour vous informer du résultat de ses recherches.
Je vous souhaite d’agréables moments en compagnie des programmes de France 2.
Bien cordialement »
Depuis ? Plus de nouvelle, mais des informations contradictoires en la matière. Tout d’abords, nous avons appris hier, que la publicité sera définitivement supprimée à l’horizon 2011. D’ici là, la pilule sera progressive.
Toutefois, cette suppression de la publicité aura une incidence : les droits sportifs. Début mars 2008, le secrétaire général aux sports, Bernard Laporte, a soumis des propositions pour que les chaînes publiques gardent le sport comme produit d’appel. Mais une autre bataille se passe dans l’obscurité.
En effet, le sport sur France Télévision semble condamné. Larguée sur le football, du fait de l’explosion des droits, France Télévision risque de connaître le même sort sur ses disciplines phares : rugby, cyclisme et tennis. TF1 milite en effet pour que le groupe public ne puisse plus surenchérir sur ses offres, au nom des règles européennes relatives à la concurrence.
Cette information anodine parut dans la revue Capital du mois d’avril, est importante et révélatrice de l’état du monde audiovisuel de notre pays. Le magazine économique indique que la seule porte de sortie, si Bruxelles accepte la proposition de TF1, ce qui pourrait être le cas, serait de faire passer le sport diffuser comme une mission de service public.
L’économie sur le sport dans le groupe France Télévision serait de 150 millions d’euros par an. Voilà pourquoi, notre chaîne publique ne sera jamais une copie de la BBC.
Update 21/04/08 15h36 : Le responsable communication de France Télévision m’a contacté au téléphone. Sa réponse est clair : c’est non, les droits sont la propriété de TF1 et le groupe ne fera pas de proposition à l’horizon 2011 pour les obtenir, à la manière de la BBC en Angleterre. Aucune précisions ni autre arguments.
