F1 – La rupture entre McLaren et Mercedes

Ron Dennis-FIARon Dennis, présentant sa nouvelle McLaren MP4-12C à la presse internationale à coup de formule fracassante (voir ici), a tenté d’offrir des précisions sur la séparation de son entreprise et le constructeur Mercedes-Benz. Pour le moment, seul la marque allemande avait parlée. Indiquant qu’il y avait simplement une divergence de stratégie industrielle entre les deux partenaires. Mais curieusement, ce n’est pas Mercedes qui voulait quitter McLaren. Mais le contraire.

« Ces dernières années, ils nous avaient continuellement fait savoir qu’ils voulaient prendre le contrôle de McLaren et nous leur répondions régulièrement que nous ne voulions pas de ça. Plus ils voulaient prendre le contrôle, au moins nous voulions le leur donner. » lance Ron Dennis dans les colonnes de l’Arabian Business magazine.

Depuis 2006, les rumeurs d’un rachat étaient incessantes avant chaque Grand Prix d’Allemagne. Dennis, fustige l’influence des constructeurs et surtout leur changement de politique en fonction du nouveau PDG.

La nouvelle direction du groupe Daimler a été obligée de se séparer du groupe Chrysler (5,5 milliards d’euros seulement), de ses accords avec Mitsubishi et donc de rentabiliser l’investissement massif dans McLaren. Pour la nouvelle direction du groupe, la prise de contrôle de McLaren était nécessaire pour continuer l’aventure. Mais Ron Dennis a anticipé et a offert a son partenaire une séparation à l’amiable, mais c’est McLaren qui a fait le premier pas : « C’est nous qui avons pris l’initiative, car nous voulions être indépendants. Ce n’est pas quelque chose qui nous a été imposé. La livraison de moteurs à Brawn en 2009 demandait par exemple notre accord. »

Un accord donné sur le bout des lèvres souvenons-nous. McLaren disposant d’un droit de veto dans la stratégie de fourniture moteur de Mercedes-Benz. Une situation qui n’aurait pas vraiment plus à la direction du constructeur. Ne pas être chez soi et voir dépendre sa stratégie politique et industrielle par un autre que soi. Un comble.

Toutefois, McLaren n’a pas complètement coupé les ponts avec le grand constructeur allemand. « Finalement, nous étions un partenaire parfaitement intégré de Mercedes-Benz et nous le restons. Nous sommes de rudes concurrents en piste, mais en dehors nous restons amis. Ils ont maintenant ce qu’ils voulaient avec une écurie de F1 qu’ils contrôlent complètement et quant à nous, nous avons toujours un accord pour les moteurs et la possibilité de faire la promotion de nos produits McLaren. »




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