Tandis que le débat fait rage sur l’ennui que nous a offert la course à Bahreïn, les nouvelles écuries ont de leur côté passé un premier test grandeur nature dimanche dernier. S’il est trop tôt pour tirer une quelconque conclusion, les premiers enseignements n’ont pas tardé à se signaler. Et il semble bien que Lotus possède une belle longueur d’avance sur les deux autres formations rookies.
L’équipe de Tony Fernandes peut se réjouir d’avoir connu un week-end que l’on qualifiera de studieux. Lotus F1 est apparue à Bahreïn avec des bases solides et un potentiel de travail évident, bouclant au total 93 tours avec ses deux monoplaces lors des essais libres, contre 46 chez Virgin Racing et 31 chez HRT.
Le premier objectif des « verts » étaient de devancer les deux autres novices. Si Trulli et Kovalainen furent devancés par Glock en qualification, la situation a très vite tourné à l’avantage du Finlandais en course. Il semble que la volonté de Mike Gascoyne de privilégier la fiabilité de l’ensemble pour le retour de la marque en F1 ait porté ses fruits. Malgré un rythme éloigné des meilleurs de près de six secondes, les deux Lotus à moteur Cosworth ont rallié l’arrivée sans avoir connu le moindre souci mécanique.
Virgin ne peut pas en dire autant, puisque les deux voitures ont connu de gros ennuis. Di Grassi devant renoncer rapidement alors que Glock allait connaître la désillusion, la faute à une boite de vitesses récalcitrante. Quant à HRT, l’ex-team Campos paraît bien loin du compte et s’est concentré en priorité sur une voiture (celle de Bruno Senna) pour emmagasiner les premières données.
Si cette dernière est pour le moment hors du coup et pourrait trainer cette mauvaise réputation bien longtemps, le duel entre Lotus et Virgin risque bien de s’animer au fil des courses. A condition que Virgin trouve le chemin de la fiabilité. Glock a montré en qualifications comme en course face à Kovalainen que sa monture était vraisemblablement la plus performante sur un tour. Le choix de concevoir la belle rouge et noire entièrement par ordinateur et sans soufflerie ne présente donc pas le handicap attendu. Toujours est-il que Lotus, maintenant convaincue de sa fiabilité, va pouvoir s’atteler au développement de son matériel. Sans compter que le line-up Trulli-Kovalainen puisse s’avérer être un gage d’expérience. Indéniablement, l’écurie malaise a un temps d’avance. A confirmer en Australie !
Par Basile Davoine [rédacteur invité]
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