F1 – Une bataille de moteur

Dans le paddock, il y a une équipe qui est plus convoité que les autres, c’est Red Bull Racing. Actuellement en fin de contrat de fourniture moteur avec Renault, le team est au centre d’une bataille pour les moteurs de Formule 1.

Du coté de Grove, Franck Williams hésite. Toyota ou Renault, voir le Cosworth ? L’aspect technique est important et les performances de l’équipe dans le futur dépendent en partie du moteur utilisé. Selon Patrick Head, « Toyota a fait du bon travail, mais d’autres ont fait mieux »,  sous entendu que le moteur nippon est moins performant. Une rumeur indiquait que, avec le moteur BMW, le Toyota était un des moins puissants du plateau. Une différence de 10 ou 15 cv avec les tops moteurs mais aussi une plus forte consommation ce qui est plus problématique pour le prochain règlement 2010, qui ne permettra plus les ravitaillements en essence durant la course. L’équipe anglaise a toutefois d’autre urgence, elle négocie âprement avec AT&T une prolongation contractuelle d’au moins deux ans. Le choix de Cosworth serait pour Williams un choix par défaut, l’équipe, pour séduire des sponsors à besoin d’un moteur constructeur, même payant. Un accord Renault-Williams est dans l’air. Aussi rapidement que le moteur Mercedes-Benz s’éloignait de Grove. Williams a toujours aimé travailler avec Renault, un retour en arrière vers une époque glorieuse, mais l’on parle d’un accord comme à l’époque 1989-1992, globale mais payante.

Renault, Ferrari et Mercedes-Benz se sont lancés dans une bataille hégémonique afin d’équiper les meilleurs teams. Le premier coup d’envoie est venu du constructeur allemand qui avec Brawn GP et Force India dispose déjà d’une certaine avance. Red Bull n’est qu’une question de temps. Le constructeur allemand ayant choisi le contraire de son rival BMW : la stratégie de victoire absolue. Une idée que refuse Renault, qui dispose actuellement de l’équipe autrichienne sous contrat. Mais en fin de contrat. L’affaire Singapour 2008 n’arrange rien dans les négociations, Renault demande un délai pour revenir sur de bonnes bases, mais le temps presse et déjà Ferrari pointe son nez, sondant l’équipe qu’elle a bien connu en 2006.

En effet, Ferrari qui équipe seulement Toro Rosso a besoin d’une autre équipe de pointe pour rivaliser avec Mercedes et Renault sur le terrain du moteur. Pour la Scuderia, depuis 1997, la vente des moteurs est un secteur important dans le business plan. Toro Rosso n’est qu’un team bis, c’est pourquoi un préaccord avec Peter Sauber aurait été signé il y a quelques temps. Mais profitant de l’affaiblissement de Renault, des contacts ont été pris auprès de Red Bull Racing. Un peu pour équiper l’équipe, mais surtout pour savoir si les rumeurs Mercedes-Benz sont réelles.

La surenchère sera de mise. Si la FOTA a fixé a 5 millions d’euros le budget moteur, et 3 millions d’euros la boite de vitesse, des options sont de mise pour alourdir la facture. Renault propose à Red Bull un accord technique de partage d’information en plus de la fourniture moteur et la participation plus importante de Total, pour environ 2 millions d’euros. Mercedes-Benz proposerait son moteur gratuitement en échange d’une présence de l’étoile sur le nez et la carrosserie de la prochaine RB6. Le constructeur allemand s’imposant aussi à terme dans le capital de Brawn GP à l’horizon 2012, offrant ainsi une vision de ses ambitions sportives à terme.

De son coté Toyota observe cette bataille sans vraiment y participé par idéologie. Le constructeur n’équipera une autre équipe que pour des raisons de complément et non d’hégémonie sportive. Des contacts avec USF1 sont encore dans l’air.

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