FIA, FOTA et Bernie, le billard à trois bandes

Alors que le petit monde de la Formule 1 se demande comment réduire ses coûts de manière plus radicale. Que les constructeurs, devant leurs conseils d’administrations, argumentent l’investissement F1 comme une fin en soi, Max Mosley, en fin stratège, dégomme l’arme de l’effet d’annonce.

Il est de notoriété publique que Max Mosley ne croit pas en l’unité de la FOTA ; cette dernière représente même un danger pour lui, car pouvant se substituer, en cas échéant, à la FIA si et jamais si, l’ex futur allié neutre de Bernie Ecclestone décide de crée un championnat parallèle, alias GP1.

Un billard à trois bandes donc entre : la FIA qui souhaite s’imposer, la FOTA en quête de légitimité, et Bernie Ecclestone qui gère son intérêt propre, comme toujours. Hors dans l’ancien temps, seul l’argentier (domaine commercial) et l’avocat (domaine réglementaire) dirigeaient à leur guise une Formule 1 qui a dérivée, certes en un sport de haute volée, dans la haute finance.

Sauf que la FOTA est arrivée, fille de la crise en Formule 1, mais selon l’observation faite, composée de cerveau dissonant. Une unité de façade ou chacun souhaite son intérêt propre. La seul unité revendiquée (ou presque) relève des droits FOM, seul objectif pour l’association. Une fenêtre d’opportunités pour Max Mosley.

En effet, alors que Bernie Ecclestone gère à sa manière la FOTA dans la question des droits de la F1, forçant la main de prochain Accords Concordes, Max Mosley utilise la technique de l’effet d’annonce pour imposer des idées et surtout déborder la FOTA. Ingénieux, car dans les protocoles, le président Montezemolo ne doit pas s’exprimer sans avoir consulté les autres membres. Un ralentissement dans la prise de position et surtout dans les réactions. Laissant le champ libre dans la communication de Max Mosley.

Dernier effet : L’annonce de la publication des quantités d’essence (qui relevait du secret militaire) en Q3. La FOTA n’a pas réagi, et n’a jamais pris position sur cette question jusqu’à présent. L’art du débordement politique selon la FIA…Loin du sport sur la piste.




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0 Responses to FIA, FOTA et Bernie, le billard à trois bandes

  1. Yohann dit :

    C’est vrai que ça part un peu dans tous les sens ce billard !! Mais j’ai bien peur qu’avec la volonté de faire un championnat parallèle en cas de trop forts désaccords avec la FIA et Mr E., La FOTA pourrait se retrouver dans une impasse médiatique, car en manque de moyen et de reconnaissance à travers le monde… Regardons toutes les disciplines du sport automobile qui ne sont pas gérées par une fédération, et donc pas « officielles », elle sont en permanence sous la contrainte de reconnaissance (ChampCAR, IRL, DTM, NASCAR…). Plus aucun constructeur ou pilote ne pourra se vendre avec le titre de champion du monde, car ces titres là ne sont réservés qu’aux fédérations… (Exemple avec Bourdais qui est Champion du Monde de F3000 mais pas champion du monde de ChampCar -champion de ChampCar- idem pour ses équipes ou sponsors). Or les constructeurs automobile viennent en F1 et en Rallye pour se promouvoir d’une publicité vantant leur savoir faire… Et seul un championnat « officiel » peut apporter tous les moyens médiatiques nécessaires et la concurrence nécessaire (il n’y a que deux constructeurs en DTM, deux ou trois me semble-t-il en IRL, et avec une médiatisation seulement continental, quand elle n’est pas nationale).

    Je ne sais pas trop, qu’en pensez-vous ? :roll:

  2. Limacher Marc dit :

    J’ai rien à dire de plus Yohann je suis d’accord avec toi !

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