Guide F1 2009 : on change tout (ou presque)

(DavidBenard.free.fr) Il est grand temps, juste avant que la nouvelle saison ne soit officiellement lancée, de faire le point sur les bouleversements du règlement technique pour cette année. De l’aérodynamique aux moteurs, en passant par le fameux KERS et la prime à la victoire, zoom sur un règlement fou fou fou…

Le règlement technique complètement chamboulé

Les F1 2009 n’ont plus grand chose à voir avec leurs homologues de 2008. Moteur, pneus, ailerons, tout a été revu et corrigé. A l’arrivée on se retrouve avec des monoplaces beaucoup moins “séduisantes” que l’an passé mais plus performantes que jamais en piste. Allez, par quoi commencer ?

Première grosse claque : le retour des pneus slicks. Alors là je dis bravo, évidemment. Quelle hérésie cela avait été de les retirer de la circulation fin 1997… tout ça pour finalement les réintégrer aujourd’hui ! Les slicks offrent une adhérence maximale à la route, adhérence qui sera d’autant plus accrue que les pneus seront plus larges encore que l’an passé. Cette adhérence devrait compenser, en partie, la perte d’appui liée à la nouvelle réglementation concernant les ailerons.

Commençons par l’aileron avant, désormais (beaucoup) plus large et plus bas. De fait, les risques d’accrochages vont s’accroitre, surtout lors des départs, sans même parler de l’usure sur les vibreurs ! Toujours à l’avant, les ailerons biplans sont désormais interdits. L’aileron arrière se voit, lui, inversement réduit : plus petit et situé plus haut qu’avant. Signalons que ces changements ont été validés dans le but d’augmenter les dépassements sur la pistes. Gageons qu’ils augmenteront surtout le nombre d’incidents… sans parler de l’effet assez disgracieux que cela engendre.

En ce qui concerne le fond plat, il pourra dorénavant être plus long et plus large. Quant aux divers appendices aérodynamiques qui florissaient sur les monoplaces ces dernières années, ils ne seront plus autorisés.

KERS ou pas KERS ?

Telle est la question… Quelles écuries “oseront” se lancer avec ce système de récupération d’énergie (KERS pour Kinetic Energy Recovery System, comprenez système de récupération de l’énergie cinétique) boostant les monoplaces. Si l’adoption du KERS doit normalement favoriser la performance (on parle de 80 ch supplémentaire pendant 8% d’un tour complet), son poids lourd (près de 40 kg!) pourrait bien se révéler au final un handicap. Alors, que faire ? C’est la question que se posent les 10 écuries. Ajoutez-y les inévitables soucis de fiabilité et des interrogations quant à la sécurité du système (risques d’électrocution) et il y a fort à parier que certaines équipes n’adoptent pas trop vite cette solution. De toute façon le KERS n’est absolument pas obligatoire cette saison, il ne le sera que dans deux ans.

Vous qui avez eu le courage de lire cet article jusqu’au bout (je vous en remercie), je vous invite également à visionner cette excellent vidéo commentée par Sebastian Vettel, à travers laquelle vous allez pouvoir précisément visualiser tous ces changements.

Un champion, des victoires

Enfin, comment ne pas commenter la décision de couronner champion du monde le pilote ayant remporter le plus de courses dans l’année, quel que soit son nombre total de points ? Sur le fond je suis d’accord avec le principe, ne serait-ce que parce que l’histoire nous prouve qu’un tel système aurait récompensé les plus grands pilotes, emblématiques de leur époque : Clark et Senna auraient ainsi 4 titres, Mansell 3 titres et Piquet… 0 ! Dommage pour des pilotes comme Moss et Massa que ça ne soit pas rétroactif. Là où cela se corse c’est que cette décision ne s’applique qu’au champion du monde. Quite à aller dans ce sens, la formule des médailles d’Ecclestone était plus logique (classement complet du championnat en fonction des victoires, puis des secondes places, etc.).

Quoi qu’il en soit, cette décision pourrait ne pas faire long feu, si le successeur de Max Mosley décidait par exemple de passer à un énième mode de calcul. Car après tout, on a vu bien pire comme règlementation, comme le décompte des 11 meilleurs résultats de l’année pour ne pas remonter à trop loin (conséquence connue : Senna remporte le championnat en 1988 alors que Prost marque plus de points cette année-là). Péripétie.

Ouf !

Rendez-vous dans quelques jours pour la revue de détail des engagés et mes pronostics pour la saison :)

De David Bénard, Chargé éditorial pour le site VODemotion, Rédacteur pigiste pour Nouvelle vague, magazine musical, et Etoiles passion, magazine automobile, est un contributeur de TomorrowNewsF1.

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