La Formule 1 rêvée de Bernie

Bernie Ecclestone-La découverte d’une boite au lettre au Panama ayant fait transiter plusieurs millions de dollars vers les comptes de Gerhard Gribkowsky est une des ombres dévoilées lors du procès de Munich qui dessinera l’avenir de la Formule 1 une fois la sentence annoncée. Par anticipation Bernie Ecclestone n’est pas homme a être spectateur des événements.

A Silverstone, coup de tonnerre. L’argentier de la Formule 1 envisage sérieusement de racheter les 32% que détient encore CVC Capital Partners Ltd dans son empire. Un projet complètement fou lorsque l’on a 83 ans, mais qui dispose d’une logique évidente.

Depuis Février 2014, le duo Liberty Media et Discovery Communications est très insistant. Les discussions avec CVC Capital sont sur le point d’aboutir avec en cadeau les parts de la banque de Lehmann Brothers. En effet, après la chute de la banque américaine en octobre 2008 un pacte d’actionnaires précisait que le fond d’investissements anglais avait une option préservant les actions Lehmann (une solution qui permet à la banque américaine de garder son bien et ne pas être menacée par une vente via le circuit judiciaire). En réalité c’est un prêt d’actions dans l’attente qu’un repreneur soit signé. En se mettant d’accord avec CVC, le groupe Liberty/Discovery obtiendra ainsi 49% des actions d’un coup pour environ 3 milliards d’euros.

Sauf que dans son bureau de Chelsea, Bernie Ecclestone a une autre lecture de l’intérêt de Liberty/Discovery pour la Formule 1. Après avoir vivement encouragé le consortium a racheter son une partie de son empire, allant jusqu’à négocier avec eux des options secrètes. Les temps changent en fonction des intérêts. Selon les soupçons de Bernie Ecclestone, le duo américain revendra à court terme ses actions aux constructeurs. Une sorte de cheval de Troie qu’il redoute réellement.

Le journal économique helvétique Le Temps indique qu’Ecclestone étudie l’idée d’une reprise seul ou avec d’autres investisseurs. Le nom du Cheikh Khalifa in Zayed Al Nabyan, l’homme qui contrôle Mubadala Developpment Compagny revient sur la scène comme un possible allié. En 2010, Bernie Ecclestone avait insisté pour que CVC Capital vende ses parts au fond d’Abu Dhabi. Le schéma de reprise serait similaire à celui conclu en 2005/2006 avec CVC Capital Partners.

L’autre idée est un constat : La Formule 1 n’entrera probablement pas du vivant de Bernie Ecclestone en bourse. Un regret pour l’homme qui a toujours estimé que l’avenir de son empire passait par les marchés.  La banque Goldman Sachs avait réalisée pour Facebook en 2010 un concept de Bourse privés à l’adresse d’investisseurs capable de payer une action rare et relativement chère. Une alternative séduisante et prestigieuse si le projet est parrainé par une prestigieuse banque d’investissement.

Pour Ecclestone l’issue de son procès en Octobre prochain n’aura aucune importance. Accusé ou pas il a trois mois pour définir un nouvel avenir pour son empire. Car, dans son esprit seul lui est capable de donner un ultime destin à une idée née lors d’une réunion de la FOCA en 1971.




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2 Responses to La Formule 1 rêvée de Bernie

  1. Janclode dit :

    Trois voitures par équipe, des raccourcis sur la piste… Il est temps qu’il passe l’arme à gauche!

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