Les faillites vont se multiplier dans le secteur automobile au cours des cinq prochaines années, affirme une étude internationale publiée par le cabinet KPMG.
Plutôt optimistes l’an passé, les entreprises du secteur s’attendent désormais à “des chiffres d’affaires, des bénéfices en baisse, plus de faillites, et un long cycle de restructuration à venir”, explique Uwe Achterholt, responsable de l’automobile chez KPMG, cité dans l’étude.
“L’humeur a changé et le changement a été très rapide”, conclut le cabinet.
KPMG.
Ces derniers mois, la plupart des constructeurs automobiles ont d’ailleurs été contraints de renoncer à toute prévision pour les prochains mois, incapable d’anticiper l’évolution du marché qui a brutalement chuté ou nettement ralenti, y compris dans les économies émergentes.
Au total, 77% des dirigeants interrogés par le cabinet s’attendent à une hausse des faillites, quand ils anticipaient une baisse l’année précédente. Et 72% s’attendent à des fusions, des rachats ou des alliances entre constructeurs au cours des cinq prochaines années.
Seuls espoirs, estiment les dirigeants du secteur, la croissance des pays émergents, notamment en Europe de l’Est et en Amériques du Sud et centrale, et la commercialisation de nouveaux véhicules, moins polluants. 96% des personnes interrogées pensent que, d’ici 2013, le critère d’achat crucial d’une voiture sera son degré de consommation en carburant.
Résultat, les politiques de réduction des coûts, cruciales ces dernières années aux yeux des constructeurs automobiles, passent au second plan dans leur stratégie, remplacée par l’innovation. Et l’importance de sous-traiter dans les pays à bas coût de main d’oeuvre recule, selon KPMG.
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