Toto Wolff est un Team Principal heureux. Lors de sa prise de fonction l’an dernier l’équipe Mercedes AMG F1 Team a terminée 2ème du championnat du monde des constructeurs et elle est annoncée comme favori pour la première moitié de la saison 2014. Pour l’homme d’affaire autrichien l’objectif sportif est naturellement le titre, mais l’objectif économique est basé sur une vieille idée qui n’a jamais véritablement abouti.
Wolff indique que l’objectif à terme est de rendre indépendant économiquement l’équipe basée à Brackley de l’investissement du groupe Daimler. L’an dernier, le groupe allemand a déboursé 50 millions d’euros dans le budget de l’équipe, en plus de son budget moteur. Soit un total de 130 millions d’euros. A terme l’objectif est donc de réduire progressivement l’investissement, pour ensuite le rendre nul.
L’idée n’est absolument pas nouvelle. Elle a même près de quinze ans. Lorsque Renault SA prend le contrôle de Benetton Formula Ltd en Mars 2000, contre un investissement de 120 millions de dollars, l’ombre de Flavio Briatore est influente. L’italien depuis une année avait présenté un plan à Louis Schweitzer qui avait de quoi séduire.
Une année 2000 de transition. 2001 encore sous le nom de Benetton, mais avec un investissement de Renault de l’ordre de 90 millions de dollars (dont 20 en sponsoring direct), puis un investissement de 170 millions de dollars durant les saisons 2002 et 2003 (dont 80 millions en sponsoring direct). Avant de réduire ensuite la part du constructeur à l’horizon 2004 avec un sponsoring devant représenter 50% du budget et une augmentation des revenus des prochains Accords Concordes. En 2006, le budget de l’équipe française était de 305 millions de dollars. 150 millions de dollars provenait des sponsors, 120 millions de dollars de Renault (dont 25 millions en sponsoring) et 35 millions des droits FOM. En 2007, le budget de l’équipe française était de 325 millions de dollars, avec 145 millions de dollars de sponsoring, 80 millions de droits FOM et un investissement du constructeur français de 100 millions de dollars (dont 5 millions en sponsoring). Sauf que le manque de compétitivité et le retour de Fernando Alonso en 2008 et 2009 vont faire augmenter la part du constructeur français. Mais l’idée était là.
L’exemple de la réussite tant sportive qu’économique est le modèle ultime que souhaite imiter Mercedes AMG à long terme.
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