Note du Mardi – La 2ème carrière de Lewis Hamilton

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpg« Lewis est totalement mature et conscient de sa position dans sa carrière. Il n’est pas guidé par ses émotions, comme je l’ai vu avec des sportifs qui pensent que cela peut durer éternellement et qui essaient de s’y accrocher. Lewis est rationnel et intelligent à ce sujet. Il dit « Je sais que j’ai une durée de vie en tant que pilote de course.

Je suis convaincu que Lewis Hamilton est non seulement le plus grand pilote de course, avec Michael [Schumacher] d’une certaine manière, mais il réussira également à sa manière, dans une deuxième ou une troisième carrière et en se réinventant. » a expliqué Toto Wolff au podcast « Performance People ». Le principe de deuxième et troisième carrière et la réinvention est ici au cœur du sujet.

La carrière sous forme de cycle

Comme souvent, le principe de cycle est important en Formule 1. Les champions du monde ont tous une évolution quasi similaire depuis près de 60 ans. Il débute dans une équipe en développement, suivent l’évolution de leur équipe/ou change pour un challenger de victoire et vise le titre, puis une fois titré champion du monde, passe à un nouveau challenge/ou arrêt.

Fernando Alonso a débuté dans une équipe en développement (Minardi, puis Renault), puis suivi l’évolution de l’équipe Renault jusqu’au titre, avant de signer pour 2007 chez McLaren-Mercedes. Par la suite l’évolution de sa carrière a été une suite de boucle temporel. En 2008, il signe chez Renault (en re développement), pour ensuite signer chez Ferrari (en développement continu) et enfin chez McLaren-Honda (en développement aussi, avant de prendre une pause et revenir chez Alpine (équipe en développement), avant de passer chez Aston Martin (qu’il estime en position de viser la victoire en 2024).

Auparavant, Jenson Button avait débuté chez Williams-BMW (en développement), pour enchainer chez Benetton-Renault (aussi en développement) et BAR-Honda (également en développement), et a fait le choix de suivre la carrière de Alonso en accompagnant BAR-Honda dans son évolution. Avant de signer chez McLaren en 2010. Kimi Raikkonen eu un parcourt assez similaire au début de carrière, avant de revenir chez Lotus/Ferrari/Alfa Roméo pour sa deuxième carrière. Un cycle à l’envers pour le finlandais qui a misé sur une équipe à potentiel lui permettant de viser la victoire/podium et terminer par une équipe en développement.

Vettel et Verstappen ont également un parcours en trois temps similaires aux autres (suivant le modèle Alonso).

La suite de l’histoire de Lewis Hamilton

Pour Lewis Hamilton l’évolution a été poussé à l’extrême. Il a terminé son 3ème temps de sa première phase de carrière (une boucle de 15 saisons). Une première phase avec McLaren qui était déjà au top en 2007, avec un titre de champion en 2008, puis Mercedes AMG en arrivant dans la même situation en 2013, avant d’obtenir un titre en 2014. A partir de ce moment-là, il a poussé le troisième temps en visant des records.

2022 est (probablement) une année ou pour la première fois il ne remportera pas une victoire en saison. L’occasion de reconstruire son projet personnel avec un seul objectif : le 8ème titre et devenir le meilleur de tous les temps ?  Mais est-ce une obsession réelle ? Toto Wolff sous-entend que non.

Imaginons les scénarii suivant pour Hamilton : 2023, l’équipe Mercedes se recompose et il remporte quelques victoires, puis en 2024 il se battra pour le titre de champion du monde à 39 ans. L’histoire serait belle.

Pourtant, il n’est toutefois pas impossible que Mercedes AMG ne soit plus en mesure de remporter un titre dans l’immédiat 2023 et que son cycle déclin/reconstruction/consolidation/âge-d ’or, soit plus long que prévus et qu’ainsi Hamilton entre dans un projet similaire à celui de Michael Schumacher entre 2010 et 2012. Afin de permettre à un autre de profiter de son travail de fond et que la première victoire de Russell sera visible en 2024.

En réalité, Toto Wolff, en parlant de 2ème ou 3ème carrière de Lewis Hamilton, pense à la capacité de l’équipe Mercedes AMG a non pas rester un top team, mais à retrouver sa capacité dominante à court terme. Ainsi, une évolution comme FerrariAlonso entre 2010 et 2013 ne pourrait pas être impossible non plus pour l’équipe allemande. Reste que cela place Mercedes dans un cycle de (re) construction continu…




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