Il a suffi d’une brève conversation entre Niki Lauda et Helmut Marko (conseillé de Dietrich Matershitz et de Sébastian Vettel) pour confirmer les indices de l’intérêt de Mercedes AMG F1, en plus de ceux de Ferrari, sur l’avenir de Sébastian Vettel. Mais surtout que Vettel disposait d’un accord jusqu’en 2017 avec Red Bull Racing. Confirmant ainsi les négociations de couloir durant l’été 2013 entre le champion allemand et le staff autrichien.
Chez Red Bull, les contrats des pilotes ne durent jamais plus de deux années. Mais, pour Vettel, il y a matière à une exception en ce sens que l’intérêt d’un constructeur comme Mercedes ou de la Scuderia Ferrari, voir à long terme McLaren avec Honda peuvent risquer de déstabiliser l’ensemble de l’équipe de Milton Keynes.
Le présent contrat de Vettel a été signé en 2011 et évolue jusqu’en 2014. En réalité ce sont deux années fermes (2011/2012) et deux années en option (2013/2014), sous la forme d’une clause indiquant que si le pilote termine dans le top 3 du championnat du monde et inscrit au minimum deux victoires, son contrat serait automatiquement renouvelé par l’équipe Red Bull Racing. C’est une prudence de la part d’Helmut Marko. Quelques mois plus tard, le même Marko propose de prolonger le pilote allemand jusqu’en 2016 en lui promettant un salaire impressionnant pour 2015 et 2016, selon les déclarations de Vettel lui-même à l’époque. Par prudence des deux côtés, une seule saison (2015) sera annoncée courant 2012 entre le team autrichien et le pilote allemand. Une simple base de travail pour l’avenir.
Cette prolongation sur la base de 2015 cache une nouvelle réalité. C’est le pilote qui décidera de son avenir chaque année quelque soit le résultat de la saison 2014 de son équipe et de lui-même. Une prolongation destinée à maintenir sous pression le staff technique de Red Bull Racing. Comme souvent dans les négociations entre Vettel et Red Bull Racing, les discussions sont constantes et les solutions inventives, afin de protéger les intérêts des uns et des autres. Ce nouvel accord fait échos à un autre discret, étant intervenue durant l’été 2013. Alors que le team autrichien visait un duo Vettel-Raikkonen, les possibilités de salaire explosèrent à des niveaux stratosphériques. Mais principalement en faveur du finlandais. La plainte de Vettel sur ce traitement, tout en poussant en faveur de Daniel Ricciardo comme équipier, ont fait échos jusqu’à Dietrich Materchitz qui a réévalué la rémunération de son pilote vedette en fonction de son statut de N°1. A la condition de rester jusqu’en 2017, sur les mêmes conditions que l’accord de 2015 (avec un salaire augmentant mécaniquement de plusieurs millions tant que l’aventure continue entre les deux parties). En retour, Vettel a demandé à ce qu’Adrian Newey reste lui aussi jusqu’en 2017. Une opération discrète destinée à perturber les adversaires sur le marché des transferts.
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