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Note du Mardi – L’évolution de la Formule E

Note du mardiLa Formule E progresse comme une alternative à la Formule 1 en ayant fiat le choix d’un placement de produits qui a été longtemps le marketing principal de la discipline reine, avant que cette dernière ne l’abandonne au profit d’une évolution différente.

Durant la première ère des constructeurs entre 2000 et 2009, le marketing mettait en avant l’aspect technologique de la Formule 1 en communiquant sur les biens faits de la discipline sur la voiture de monsieur tout le monde. Un placement de produit relevant du justificatif pour un Conseil d’Administration plutôt qu’une réelle volonté de transfert technologique sur une voiture de série.  Au fil du temps la Formule 1 est devenue une plate-forme marketing d’exposition de marque, plutôt qu’une plate-forme technologique.

Un héritage marketing

L’autre aspect est ce qu’avait esquissé entre 2007 et 2008, Honda avec l’homme du marketing, Simon Fuller : le fameux projet EarthDream. Un programme uniquement marketing et destinée à faire connaitre la technologie hybride Honda et rattraper le retard du constructeur japonais sur Toyota auprès du grand public. Une opération réussie.

Sur la base de ces deux évolutions, la Formule E est née en 2014 avec la ferme intention de combler un déficit et s’installer durablement dans le paysage de la course automobile. Son promoteur, Alejandro Agag (un proche de Flavio Briatore) a placé la Formule E sur deux placements : Le premier consistant à démontrer un certain niveau technologique et le second est d’améliorer l’image de la voiture électrique.

En cela, la Formule E mixe le marketing initial des constructeurs automobiles en Formule 1 et le programme marketing de Honda.  Les courses permettent d’admettre que les voitures électriques lâchant 80 décibels peuvent être intéressantes, sur des circuits qui n’existaient pas auparavant et souvent en centre des grandes mégapoles du monde.  Après une première saison monotype, la technologie est désormais ouverte et permet d’attirer des constructeurs comme Jaguar, DS, Venturi pour faire la démonstration d’un nouveau savoir faire et capitaliser sur l’après. Un investissement nettement moins coûteux qu’en Formule 1, mais à l’impact médiatique encore faible.

Le projet RobotRace est aussi une nouveauté intéressante et permettra de mélanger deux mondes : celui du virtuel et le réel.

La médiatisation au centre de l’avenir

Ce prochain point sera à développer pour la Formule E. La médiatisation de son sport doit devenir visible de tous et donc accessible à la télévision gratuite. En France, Canal + diffuse les courses dans l’anonymat. Tandis que le propriétaire d’Eurosport, Discovery Communications est l’un des principaux actionnaires de la Formule 1 et pourrait réviser sa politique de droits sportifs dans le futur. Après tout, elle a bien loué ses droits du Biathlon à la chaîne Equipe 21 avec un certain succès.

La médiatisation de la Formule E lui permettra d’attirer des sponsors, plus de constructeurs et des pilotes d’un plus haut calibre qu’aujourd’hui. Il serait même pertinent qu’un Fernando Alonso ou un Lewis Hamilton de la Formule E apparaisse dans les prochaines années, jouant sa carrière uniquement dans cette discipline et faisant profiter de son aura pour faire la promotion de son sport.

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