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Concorda – La Théorie des Quanta 10/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaDernier des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Le bagage léger, le port de tête haut, sûr d’elle. Des jambes à couper le souffle, retournant le regard des hommes, en uniforme ou pas, largement mis en évidence par la jupe droite de son tailleur Yves Saint Laurent. Alexandra Veltin passa facilement les contrôles de l’aéroport JFK International Airport de New York.

Elle retournait à Londres, la femme d’affaires n’était présente sur le sol américain que depuis quelques jours.

Tout était en règle.

La fine silhouette quitta le sol américain.

Sa mission accomplie.

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Concorda – La Théorie des Quanta 9/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaNeuvième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Le rideau va se lever, les trois coups ont été frappés sur le parquet.

Le monde financier est un monde de rumeurs, de pressions et d’accusations.

Aujourd’hui à l’intérieur des obscurs bureaux meublés à l’ancienne avec une proportion au cuir capitonné sur les sièges et le bois laqués des meubles. Le vert et le brun envoûtaient les murs.

Un tableau sur la droite représentait probablement les fondateurs de l’établissement.

C’était ce que se disait depuis une décennie Irfan Sarkis en pénétrant dans ce bureau à chaque fois. La peur au ventre depuis quelques temps.

Encore plus ce soir depuis son rendez-vous avec le journaliste du magazine SW. Le rapporteur avait dévoilé une terrible nouvelle.

Ce soir, Sarkis avait été invité par sa banque en présence de plusieurs vautours de la finance, dont le patron de Lamassu Capital, Michael Thieme.

Sarkis ne pouvait rien dire.

Il n’était que l’observateur de sa déchéance.

Une humiliation supplémentaire.

Il était un homme fini.

Réduit au silence.

– Messieurs, Alpha Aquarii doit être secouru.

Vous devez trouver une solution, parce que cet établissement ne vous aidera pas. C’est votre responsabilité de faire vivre ou mourir Alpha Aquarii, lâcha John Levin fixant les intervenants de ses yeux bleus aciers.

Alpha Aquarri, le quatrième fonds d’investissements de la coopérative d’investissement parrainée par la banque Levin ne pouvait plus lever de fonds.

Prise à la gorge par des pertes colossales.

En début d’après-midi, un autre fonds de la coopérative avait gelé des actifs de trésorerie commune avec Alpha Aquarii.

Irfan Sarkis observait la réunion d’alpha mâle et était soulagé.

Deux autres fonds de la coopérative se portaient candidats pour la reprise de sa société.

Sur le papier l’opération est bien partie.

 

Songeur  dans son fauteuil, le sauvetage d’Alpha Aquarii était le cadet des soucis de Michael Thieme. Les retombés économiques d’une faillite étaient pour lui minime. Sachant à l’avance ce qu’il allait se passer, le monégasque observa Sarkis assis sur un fauteuil à attendre.

Le souvenir d’une conversation revenait.

Elle remontait quelques semaines auparavant.

– Michael, on me dit que l’offensive contre mes affaires et mes biens est dirigé par Lamassu Capital !

– Irfan, calmez-vous. Je ne suis pas au courant d’une quelconque manœuvre.

– C’est faux et tu le sais. Cela fait longtemps que vous attisez l’attaque en meute sur mes affaires.

La violence de l’interruption de la conversation était à la hauteur du courroux.

Une semaine plus tard, Sarkis, sous les recommandations de la banque Levin, avait refusé d’ouvrir ses livres à Lamassu Capital.

 

– C’est fini. Il est 00h58. La banqueroute officielle d’Alpha Aquarii est officielle, lâcha, fatigué John Levin.

Pendant trois heures, les fonds de la coopérative c’étaient organisés en trois groupes afin de définir un projet d’offre en commun.

En vain.

Alors que Michael Thieme était à l’extérieur de l’immeuble de la banque Levin, Sarkis l’interrogea du regard.

Abattu.

– Cela aurait pu être bien plus grave encore. Vous sauver aurait eu des conséquences bien plus grave…estima l’homme d’affaire monégasque.

Le regard rempli de rage, aucun mouvement ne pouvait être réalisé par Sarkis.

Il était un pantin immobile.

Figé.

La tête basse.

Abattu.

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Concorda – La Théorie des Quanta 8/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaHuitième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Les invitations au bureau de Chelsea étaient rares.

En fin d’après-midi Gary Rindter avait convié Sir Richard Brown et l’agent Hugo Stam pour une réunion d’urgence.

L’objet était l’avenir de l’équipe Aspid F1 Team.

L’opération avait pris le nom de code de « l’arche »

– Avant de débuter j’aimerais féliciter Hugo pour son coup auprès de Williams. Comment tu as fais ? demanda Sir Richard Brown.

Hugo Stam esquissa un sourire.

Fière de lui, mais concentré.

– L’an dernier pour le volant McLaren j’ai proposé dix millions d’euros en cash sponsoring et ensuite l’équipe devait rétrocéder 40% au pilote en salaire, pour un contrat d’un an avec option pour trois autres. Williams n’avait pas les mêmes moyens, j’ai proposé six millions d’euros en sponsoring, mais l’intégralité servait à payer le salaire de Damon. Ils ont accepté. Surtout qu’il y a une promesse au bout de quarante huit millions d’euros à partir de la saison prochaine pendant deux saisons, s’ils acceptent de lui offrir le salaire souhaité pendant deux ans. Salaire que j’ai accepté de baisser de 25% par rapport à l’option  de McLaren.

– La carotte est le bâton, cela ne fait pas de mal, concéda Brown.

– McLaren a été trop orgueilleux en refusant de payer Damon le salaire souhaité. Certes il était exorbitant, mais avec cinquante cinq millions d’euros de sponsoring pendant trois ans, cela ne se refuse pas. Surtout vu leur situation actuelle, coupa Gary Rindter.

Agité sur son fauteuil, la mine sombre derrière ses lunettes, Rindter ne pouvait cacher plus longtemps sa préoccupation.

La situation d’Aspid le préoccupait au plus au point.

La Formule 1 avait déjà perdu deux équipes en trois saisons et il y avait encore trop de menaces de faillites.

Les mains liés par un nouveau contrat le liant par pacte entre actionnaires, il ne pouvait plus prêter d’argent comme il pouvait le faire par le passé.

Une certaine équipe anglaise n’aurait jamais été neuf fois championne du monde des constructeurs si de temps en temps, Rindter ne lui avait pas prêté cinq millions de dollars ici et là.

Mais aujourd’hui la situation était différente.

Il ne pouvait plus jouer les banques.

Simplement joué sur les avances de droits télévisuelles.

Un bien maigre consolation, malgré l’impact important de ces droits sur le budget des équipes.

L’Arche, le nom de code de l’équipe Aspid F1 Team, en difficulté avait demandé en début de saison une avance et Rindter anticipait déjà une seconde pour l’été avenir.

– L’Arche est dans une mauvaise pente, débuta Rindter. Ses difficultés sont écrites. Il lui reste une année, peut-être trois avec une réforme et des licenciements. Tout ceci est une question de taille et de structure. Elle ne peut pas prétendre être un top team, sans avoir les moyens d’un top team.

– Sa structure est à deux têtes. D’un côté Lamassu Capital et de l’autre le groupe dirigé par Anthony Milan qui  n’a seulement que 2 % de l’équipe, mais son emprunt de soixante quinze millions d’euros fait la différence. Pour se relancer, il faudrait que l’équipe soit plus forte, plus riche, innover et pouvoir garantir pour financer son développement. Ajouta Hugo Stam.

– Et Milan quel est sa position ? demanda d’une voix neutre Rindter

– Il est en manque de liquidité. Le mandat de remboursement était pour décembre de l’an dernier. En échange de quoi il prendrait le contrôle de l’équipe pour se rembourser sur la bête. Ce qu’il se passe en ce moment visiblement. Reste Lamassu Capital…

Le nom était lâché.

La saison dernière déjà, Rindter avait mandaté Stam pour développer un ticket de rachat de l’équipe.

Un projet financé par le groupe de communication Hunt et du pilote ayant le meilleur rapport économique/performance du moment : Damon Hunt.

Après quelques semaines de négociations, il était évident que cela ne pouvait pas aboutir.

Il y avait d’autres intérêts en jeu.

– Cette équipe avait déjà changé de moteur entre l’an dernier, malgré un contrat solide, pourquoi ?

Stam répondait encore.

Connaissant le dossier.

– L’accord avec les français était d’une durée de trois années fermes et une quatrième en option sous conditions de résultats. L’année précédente, le moteur était payé par une exposition médiatique plus importante sur la voiture et le maintient des dernières parts que le constructeur avait dans le capital. Toutefois le dédit était estimé à cinquante millions d’euros et payé jusqu’en 2020.

Le constructeur français a changé de management depuis quelques temps.

La seule ligne de conduite est celle de la rentabilité et la création de valeur pour leur patron.

Le premier projet imposait un important financement du constructeur. Cela a été le coup de froid pour cette alliance. Mais il y a toujours un contact entre l’équipe et le constructeur.

Sans évolution notable.

La cause à l’emprunt de Milan.

– Le plan de reprise indiquait quoi ? demanda Rindter sachant déjà la réponse.

– 60% pour Lamassu Capital et 40% pour le constructeur français, sauf qu’au dernier moment la redistribution des cartes c’est établit à 50-50. L’accord c’est arrêté là.

Rindter ne disait rien.

Songeant aux difficultés de perdre une équipe de ce calibre dans le paddock dans un avenir proche.

Cela aurait fait un effet domino terrible.

Il regarda Sir Richard Brown qui n’avait encore rien dit.

– Vous en pensez quoi Richard ?

L’ancien agent du MI6 et Sénateur de la Fédération Internationale du Sport Automobile s’enquerra d’une remarque.

– La situation est difficile pour cette équipe, Michael Thieme ne souhaite pas répondre à des demandes d’interviews, son discours est positif pour l’équipe. Mais je me demande pourquoi elle a quittée son contrat avec ce constructeur pour un autre, à peine six mois plus tard. Certes le moteur est plus performant, mais plus cher et avec le dédit j’ose imaginer ce que cette équipe doit débourser chaque année rien que pour son moteur.

– Et cette histoire avec l’actionnaire il y a deux ans cela a donné quoi ? grogna Rindter qui commençait à devenir de méchante humeur.

– Rien. J’ai envoyé un de mes agents obtenir plus d’informations sur ce sujet. Mais visiblement les 35% qu’il détenait sont toujours dans l’air ou alors probablement la propriété de Milan, car le rachat devait permettre le remboursement de l’emprunt, estima Brown.

– Quelle mécanique financière compliquée, de mon temps c’était quand même plus simple, pensa à haute voix Rindter.

– Les hommes étaient aussi différent, monsieur. Enchaîna Stam

– Il faut rendre l’équipe plus jolie et reproduire ce que nous avons fait avec Caterham l’an dernier. Vous êtes d’accord ?

Hugo Stam opina, puis se leva indiquant qu’il avait un rendez-vous.

Il ne restait que Gary Rindter et Sir Richard Brown dans le bureau.

– Il faut que tu trouves une solution Richard. Je me méfie d’une alliance entre les allemands et les italiens. Il se trame quelques choses dans mon dos. Regarde ce que tu peux trouver de ton côté sur l’actionnaire mystère et surtout, essayons de trouver une solution avec Stam pour un rachat de l’équipe.

Richard Brown ne disait rien.

Son regard absorbé par les branches des arbres fouettant légèrement la fenêtre de la pièce.

Le vent c’était levé.

L’orage était proche.

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Concorda – La Théorie des Quanta 7/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaSeptième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Le mois de mai  sur le Rocher de Monaco est un papillonnage de glamour et de belles images inondant les médias du monde entier.

Le Festival de Cannes à un jet de pierre, les étoiles du monde du cinéma répondant volontiers aux invitations des organisateurs du Grand Prix, se déroulant la même semaine.

Si vous êtes célèbre, ou un simple people aspirant à une plus grande exposition médiatique, plutôt que d’avoir du talent, venir en Principauté alors que la course entre dans son week-end atypique est un festival d’autopromotion judicieux.

Steven Cornell regarda le paddock se remplir de regards aussi perdu qu’inculte.

La cité monégasque conservait une partie de sa magie.

Cornell était arrivé le mardi précédent la course.

Un grand deux pièces avec vue sur mer, proche du boulevard du Larvotto lui offrait sa couleur rouge dominante comme antre de la félicité. Un contraste de vacances à quelques minutes de la mission professionnelle qui l’aspirait.

Il savait que le soir, il devait rentrer sur Paris.

Marchant calmement et observant pour la première fois un monde qu’il ne comprenait plus, il s’amusa de cette ruche mélangeant les acteurs travaillant pour la course du dimanche dans un bruit et une ambiance qui ne peut s’y prêter.

Ou tout est distraction.

Un contraste saisissant.

Passant devant le motor-home noir d’Aspid F1 Team, Cornell jeta un œil amusé à l’intérieur.

Michael Thieme, avait décommandé la demande d’interview le jour même.

Le sujet étant l’avenir économique de l’équipe.

La réponse du patron de Lamassu Capital par E-mail était limpide :

Notre équipe travaille pour minimiser l’impact de la crise qui frappe la discipline depuis quelques mois. Nous sommes confiant dans la faculté de notre projet économique à faire face à long terme aux ajustements en cours. Lamassu Capital soutient l’effort de l’équipe dans l’intérêt de la promotion de la stabilité et pour limiter les dégâts occasionnés au reste de ses activités.

Aussi clair qu’illisible, songea Steven après la première lecture du message.

Il avait transmis le message à Sir Richard Brown, alias Épiméthée.

La réponse de ce dernier n’avait pas attendu.

RE :

Une série de mots, ne voulant rien dire, mais qui font jolies à lire…

 

Arrivant au bout du petit paddock de Monaco, Cornell sorti son smartphone pour sélectionner un numéro.

Dans le micro, la voix était familière

– Comment vas-tu mon cher Steven ?

– Bien, est-ce que je peux te parler ?

– Bien sûr, passe à Genève tu sais où je me trouve…

– D’accord, je suis actuellement à Monaco, j’arrive ce soir.

– Parfait je commanderais à manger pour deux alors !

Un silence.

Il est vrai que la soirée allait être probablement longue.

Mais c’était la seule chance d’obtenir quelques informations. Avoir un éclairage sur cette histoire et d’avoir un point de vue différent à la fois sur Sarkis et sur Thieme/Lamassu.

– Steven ? demanda la voix

Cornell sorti de ses pensées brutalement.

– Connais-tu Irfan Sarkis et Michel Perez ?

Un éclat de rire satura le son du smartphone par son ampleur.

– Viens à Genève, Steven, j’ai plein d’histoires à te raconter si ce sont des infos que tu cherches sur ces personnages !

Un rictus.

Cornell tournait déjà les talons en direction de la sortie.

Sans un regard pour le décor qui tentait de capter son attention.

– Je t’envois mon jet, tu ne vas pas faire la route ! Il sera là d’ici deux heures.

Le Prince Ibrahim était un ami précieux, songea Steven Cornell en se rendant dans son appartement monégasque pour prendre ses affaires.

Un soupir

Au revoir Monaco…

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Concorda – La Théorie des Quanta (Extrait gratuit)

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Concorda-La Theorie des Quanta

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Concorda – La Theorie des Quanta 5/10

Cover Concorda La Theorie des Quanta

Cinquième et sixième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Haïm Tzvi d’évidence n’avait pas besoin d’une grande équipe pour son commando.

Cinq personnes.

Un agent de terrain, une femme, deux agents d’écoutes, un avocat et un journaliste ami pour la mise en scène.

Le secret devait être gardé.

Le directeur des finances du Mossad, assis dans son bureau avait agi en toute discrétion.

A la fin de leur conversation, une question du directeur Shey avait fait grimacer Tzvi.

– Je crois comprendre que vous n’avez pas d’objection d’ordre moral ?

Face à l’exposer de la situation, la négative devait être de rigueur. Tzvi était déjà trop impliqué pour refuser la mission.

– Non bien sûr, s’était t’il entendu répondre.

 

 

C’est encore monsieur Ganz, Il est très coriace.

Maître Haines était le dernier soutien d’Irfan Sarkis durant l’épreuve qu’il venait de subir.

Son avocat personnel.

Un avocat à demeure.

Irfan Sarkis leva la tête.

– Que cherche-t-il ? Les nouvelles de ma chute vont vite.

– C’est un journaliste du magazine SW, il souhaite visiblement faire un portrait sur vous.

Le journaliste avait contacté Sarkis sur la ligne fixe de l’immense loft de ce dernier, au 333 7th Aven New York Chelsea, au milieu de Manhattan.

Le dernier bien qu’il restait pour l’homme qui était désormais acculé.

Il hésita.

SW était un magazine mensuel indépendant et fortement influent dans le milieu des affaires et de la politique.

Quelques semaines plus tôt, Ganz avait déjà contacté Sarkis pour réaliser un portrait. Mais l’homme d’affaire avait toujours refusé, cherchant d’obscures raisons pour reculer l’échéance.

– Dites-lui que je ne suis pas là ! Gronda Sarkis.

– Vous savez bien qu’il rappellera. Il m’a précisé qu’il souhaitait faire un papier sur vous avant le bouclage du prochain numéro.

– Donnez-moi l’appareil ! jura Sarkis

Que voulez vous ?

Au fond de lui, ce contact avec un journaliste d’un média renommé était une bénédiction.

D’ici le lendemain, il estimait qu’il n’était plus en mesure de paraître celui qu’il était encore aujourd’hui.

– J’ai besoin de vous parler monsieur Sarkis, lâcha la voix de Ganz. Je sais que vous étiez en Israël hier et que mes collègues de la presse anglo-saxonne pensent que vous n’êtes plus rien. Je voulais mettre les choses au point avec vous dans un prochain article et un portrait par la suite si vous l’acceptez. Puis-je venir me joindre à vous ?

– Non, non coupa Sarkis, je ne souhaite plus recevoir personne ici.

La discussion continua.

Le journaliste avait une voix chaleureuse et de plus en plus insistante.

Finalement Irfan Sarkis craqua.

Rendez-vous Hôtel Adanz. 16h30.

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Concorda – La Théorie des Quanta 4/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaQuatrième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Assurément, l’explication allait venir. Pourquoi Tzvi couperait-il l’élan pris par Shey en posant une question inutile ?ssurément, l’explication allait venir.

– Vous savez, repris Shey, qu’il y a eu au cours de ces derniers mois des dizaines d’incidents pour notre économie. Rien de sérieux toutefois. Rien de suffisamment important. Pour tout dire, rien qui nécessite le Directeur du Mossad à s’entretenir avec le directeur de la section économique de l’Institut. Vous faites cela très bien mon cher Haïm. Mais cette fois-ci, nous avons affaire à un personnage qui parle fort, beaucoup et qui a eu récemment une visibilité importante.

Shey se leva.

D’un bond, il s’était dirigé vers l’armoire à tiroir pour y extraire le dossier d’Irfan Sarkis.

Le posant sur le bureau, il pointait d’un doigt vigoureux le carton de la pochette.

– Notre homme n’a jamais été observé de prêt. Sauf qu’il a été à la base de la révélation de l’affaire Stuxnet.

Le directeur de la section économique du Mossad savait de quoi parlait le directeur Shey.

Stuxnet était le nom  d’un ver informatique qui avait été déployé pour s’attaquer à des systèmes iraniens, surtout nucléaire. Il avait été découvert en juin 2010 par VirusBlokA, une société de sécurité informatique basée en Géorgie.

Ce vers, inoculé par des clés USB infectés, avait affecté 45.000 systèmes informatiques, dont 30.000 en Iran. En juillet 2010, l’affaire avait été dévoilée par le site StratLeaks et avait provoqué un certain malaise aux Etats-Unis et Israël.

La source du site StratLeaks n’était autre qu’Irfan Sarkis.

La société Biélorusse lui appartenait en partie.

Le directeur après un silence repris son histoire

– Hier soir, notre fameux Sarkis était à Tel-Aviv pour négocier la vente de son empire. Naturellement nous avons fait en sorte qu’il en revienne bredouille. Vexé même. Grâce à votre intervention. Sauf qu’en arrivant à l’aéroport de Dov Hoz pour prendre son jet privé, notre homme découvre que son avion a été trafiqué pour créer une dépressurisation majeure en altitude.

Le directeur se releva derrière son bureau.

Tvzi le suivait du regard.

A l’écoute.

– …hummm Sarkis accusera l’Institut d’avoir fomenté un attentat contre lui…Nous n’y sommes pour rien. Rassurons-nous. Mais ce n’est pas bon pour notre image de voir ce personnage se répandre en mensonge…Bon. Vous avez des services de contre-informations économiques efficaces. J’aimerais que nous compromettions notre homme une bonne fois pour toute. Ce serait un sérieux, très sérieux retournement de situation, n’est-ce pas ?

Devant cette interrogation directe, Tvzi a simplement hoché de la tête.

Shey n’en avait pas fini.

– Il deviendrait parfaitement clair que notre homme cherche à compromettre les intérêts du Mossad et d’Israël.

Shey attendit une réponse de son directeur économique.

Il percevait dans l’attitude de Tvzi un malaise.

Certes il avait eu affaire à des missions d’intérêts stratégiques, mais celle-ci était différente.

Une mission fantôme qui, si elle échouait pouvait avoir la tête des deux hommes via un nouveau scandale.

– Eh bien, j’aimerais vous garantir le succès, Nous allons lancer notre protocole classique en la matière. Mais avant de lancer l’opération,  je puis vous dire tout de suite que les risques d’échecs pourraient avoir un impact considérable sur nos carrières. Si vous me faites confiance, je ferais bien entendu de mon mieux.

– Votre mieux serait encore loin d’être suffisant. Cette partie est certes improvisée, mais est finalement essentielle. Si vous échouez, nous essuierons une campagne de presse d’un personnage sombre qui aura naturellement des intérêts contre nous. En espérant que l’impact n’aille pas plus loin toutefois. Rien de bien méchant. Mais, si l’ensemble de l’opération réussie. Notre homme aura peur de nous. Croyez-moi. Nous ne courrons aucun risque face à ce type de personnage.

< Partie 3     –     Partie 5 >

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Concorda – La Théorie des Quanta 3/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaTroisième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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La silhouette était athlétique, les épaules brutales, larges et musclés. Sa voix était presque féminine et douce.

Cette corpulence, cette voix appartiennent au directeur de l’Ha-Mosad le-Modi’in u-le-Tafkidim Meyuhadim, plus connu sous le nom de Mossad, l’agence de renseignement israélienne la plus puissante, Allon Shey.

En face de lui, le directeur de la section économique de l’Institut. Mince, de taille moyenne. Les yeux verts s’abritant derrière des lunettes fines d’intellectuel.

Haïm Tzvi écouta son supérieur avec attention.

– L’opération a été parfaite !

Dans son bureau du QG du Mossad à Tel-Aviv, Allon Shey regarda Haïm Tzvi et rêva.

Il y a longtemps que les deux hommes se connaissaient.

Il savait tout de Tzvi.

Il savait que le responsable de la section économique de l’Institut était né à Jéricho, qu’il était le fils d’un Banquier Hongrois échangé par les Nazi durant la seconde guerre contre des Templiers allemands.

Cet épisode de l’histoire avait toujours amusé Allon Shey, par son ridicule.

Entré au Mossad dans les années soixante-dix il avait gravi un à un les échelons pour devenir directeur d’une section qui devenait, suite à la chute du Mur de Berlin, indispensable dans la nouvelle guerre économique qui ce dessinait à l’aube du 11 Septembre 2001.

Tzvi avait traqué à la City de Londres les avoirs de la famille Ben-Laden, mais son fait d’arme récent était d’avoir compromis un oligarque russe, ayant plusieurs intérêts en Israël, immigré dans une autre terre sainte à Monaco, alors que ce dernier blanchissait de l’argent.

Un succès d’autant que le FSB était aussi à la poursuite de l’homme d’affaires. Mais, le directeur du Mossad savait aussi que Tzvi n’avait pas de réels opinions politiques concernant la campagne de Tsaal contre le monde musulman qui l’entourait.

Seul comptait l’économie.

Les chiffres.

Les deux hommes se respectaient depuis que Shey avait été nommé Directeur du Mossad en juin 2010.

Allon Shey avait un sourire.

Un large sourire.

Tzvi y répondit, mais plein de réserve.

Il voudrait d’abord savoir ce que signifiait cette cordialité.

– Haïm, dit Shey de sa voix de tête, la première phase de l’opération a été un succès, mais il faut enfoncer le clou.

Un silence.

Un silence voulu.

Il fallait que Tzvi comprennent que cette mission était un plan qui ne concernait pas réellement l’intérêt d’Israël, mais du Mossad.

Qu’il le comprenne bien.

– Nous devons trouver le moyen de le compromettre. De le neutraliser. Définitivement.

< Partie 2           Partie 4 >

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Concorda – La Théorie des Quanta 2/10

Cover Concorda La Theorie des Quanta

Deuxième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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F1 : SIGNATURE D’UNE LETTRE D’INTENTION ENTRE LE GROUPE RNA ET OBLIVION MOTORSPORTS Ltd

Le Groupe Eunos et Oblivion Motorsports Ltd., une filiale de  Lamassu Capital SA, ont le plaisir d’annoncer la signature d’une Lettre d’Intention portant sur l’acquisition potentielle par RNA d’une participation majoritaire dans le capital Aspid F1 Team Ltd.

La signature de cette Lettre d’Intention marque le premier pas vers le projet d’une écurie Eunos en Formule 1 en 2016, poursuivant ainsi l’engagement de la marque dans la discipline reine des sports mécaniques.

Le Groupe Eunos et Oblivion Motorsports Ltd., travailleront ensemble dans les prochaines semaines pour transformer cette lettre d’intention en accord définitif, sous réserve que tous les termes et conditions entre eux et avec les parties prenantes se concrétisent.

 

 

Le voyage avait été ridiculement humiliant.

Un bimoteur, foula par miracle le tarmac de l’aéroport de Larnaca. Le contact des roues avec le sol étaient couvert par le bruit sourd des pâles du moteur à piston.e voyage a été ridiculement humiliant.

Lâchant son Falcon pour un modeste Cessna 421 bimoteur d’un autre temps Irfan Sarkis avait survolé les quatre cent soixante douze kilomètres séparant Tel Aviv et Chypre en deux heures.

Autant dire une éternité.

Durant le voyage, Irfan Sarkis avait l’impression qu’il avait vieillie d’un siècle et se demandait comment un homme d’affaire respectable pouvait voyager dans un tel engin. La vitesse étant désormais l’un des principaux facteurs de réussite, le vieux Cessna représentait l’âge de pierre.

Le crépuscule laissait un léger souffle chasser les nuages pour faire place à plus d’encre dans le ciel.

La soirée s’annonçait pluvieuse.

Sarkis entra dans un taxi. Moins d’une heure plus tard il pénétrait dans le hall du Londa Hôtel. Établissement cinq étoiles au bord de la mer méditerranée.

Un défi face au Liban tout proche.

Découvrant sa suite vue latérale partielle Mer, Sarkis songea à son équipage. Le commandant Matthieu l’avait rassuré en embarquant dans le vieux Cessna. Il ne pouvait l’accompagner, le règlement de l’entreprise de location était claire. Il devait rester auprès du Falcon saboté.

Saboté.

Sarkis n’avait pas réellement eu le temps de repenser à l’acte de sabotage tendu par le Mossad. Depuis plusieurs mois, les services secrets Israélien souhaitaient l’éliminer.

Il en devenait paranoïaque.

Chaque personne le fixant, le dévisageant d’un profond et insistant regard était perçu comme un agent de l’institut.

Sa colère monta.

Planté derrière la grande baie vitrée de sa suite, Sarkis regardait le balai des ombres dans le ciel qui allait former un violent orage. Demain il sera à Londres et ensuite il rentrera à New York.

Chez lui.

Loin.

Sarkis hésita un instant. La main plongée dans la poche de son pantalon de costume. Son Blackberry sous les yeux. Il devait régler un autre problème.

Deux sonneries se firent entendre.

Une voix.

Menaçante.

– Je vous avais bien indiqué qu’il ne fallait pas me joindre avec votre numéro personnel, fît la voix cassante.

– Je sais bien, mais je devais vous parler, balbutia Sarkis

– Vous faites beaucoup trop d’erreurs…

Un silence qui glaça l’assurance de l’homme d’affaires.

La voix repris brusquement.

– Vous voulez quoi ?

– Je…je voulais que vous honoriez votre part du contrat ! s’écria Sarkis au bord de la perte de contrôle.

– Vous rigolez j’espère ? Si vous m’appelez c’est pour gagner du temps. Donc vous avez échoué….Lamentablement. Comme je vous l’avais dit, rendez-vous dans soixante-douze heure à la banque.

La réponse n’avait pas tardé.

Encore plus implacable que le début de la conversation.

Levant ses yeux vers le mur blanc de sa suite, Sarkis tentait de réfléchir.

Vite.

Le temps d’une réplique cinglante pour reprendre l’avantage.

Il n’en aura pas le temps.

– Un conseil Sarkis, évitez de vous plaindre. Vous n’en avez pas le pouvoir.

La conversation stoppa nette.

La voix c’était éteinte,  laissant place à un bip bip qui réveilla Sarkis.

Il était choqué.

Relâchant ses muscles il s’affaissa dans son fauteuil blanc, le regard perdu.

Il avait échoué.

Il était désormais entré dans le chemin des condamnés.

Dans soixante-douze heures il perdra tout.

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Concorda – La Theorie des Quanta 1/10

Cover Concorda La Theorie des Quanta

Premier des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Son costume en coton beige et sa chemise blanche au col largement ouverte sur une chaîne en or étaient fouettés par le vent. L’homme attendait que sa cigarette brûle son index et son pouce, alors qu’il avait le bras lâché le long de son corps, regardant l’horizon au travers ses lunettes Police.

La chaleur étouffante de la journée laissait place à un air frais venant de la Méditerranée.

Cela faisait une heure qu’il patientait.

Son paquet de cigarette largement entamé. Il ne fumait qu’en de rares occasions. Souvent lors d’une forte poussée de stress.

C’était le cas.

Devant lui la mer, derrière lui le silence du désert.

Autour de lui le sifflement des réacteurs et turbopropulseur d’avions allant et venant sur le tarmac de l’aéroport Dov Hoz à seulement trois kilomètres de Tel Aviv.

La capitale israélienne ne laissera pas un souvenir merveilleux à l’homme qui attendait patiemment son heure. Après avoir longuement entretenue des liens d’affaires, ses partenaires israéliens lui avaient émis une fin de non recevoir à son projet.

Un déplacement pour rien.

Un déplacement qui devait vite être oublié.

– Maudit pays…jura l’homme aspirant une ultime bouffée de poison.

La braise du mégot s’écrase dans un éclat sur l’asphalte du complexe aéroportuaire. Il avait atterrit à Dov Hoz par commodité. Moins compliqué que l’aéroport Ben Gourion, il était surtout situé plus proche de la capitale et évitait les embouteillages que l’homme d’affaires n’avait pas envie de subir. Après tout il y en avait déjà assez à New York et à Londres. Alors, pourquoi encore s’envahir d’un stress supplémentaire.

– Monsieur ?

Dans son dos, le commandant Dominique Matthieu, le pilote de la société Dassault, un ancien de l’armée de l’air tricolore, environ cinquante ans, était très méticuleux. L’homme d’affaire l’utilisait depuis plusieurs années et Matthieu était la seule personne envers qui il pouvait confier sa vie. Il ne se retourna pas, attendant que le Commandant parvienne à sa hauteur et répète en forçant sa voix pour couvrir le raffut des ronflements des réacteurs.

– Monsieur ?

– Oui je sais il est l’heure j’arrive.

La main du commandant Matthieu se posa sur l’épaule de son patron.

– Il n’est l’heure pour rien du tout, Monsieur.

Matthieu lâcha ses mots sans aucune émotion. L’homme releva la tête et le visage du pilote se reflétait sur les verres de ses lunettes.

– Dominique ?

Le commandant tourna les talons et invita d’un geste son patron qui retirait ses lunettes.

– Que se passe-t-il ?, Dominique ?

– Suivez-moi Monsieur. Je vous en prie.

L’homme d’affaires emboîta le pas de son pilote. Ses mocassins foulaient un tarmac brûlant. La fumée du goudron s’évaporait à l’horizon et le trouble brouillait la vue à plus de dix mètres. Au pied du Dassault Falcon 7X louée pour l’occasion, l’homme découvrait les visages de Jonathan et Mylan, le copilote et le mécanicien. Ils étaient l’un et l’autre livides. Le commandant Matthieu s’engagea le premier sur les marches de la passerelle de l’appareil, suivi par son patron. La cabine passagers du Falcon était baignée par le soleil couchant, le pilote se faufila vers l’arrière jusqu’au bloc des toilettes où la lumière était allumée. Le commandant s’agenouilla près du siège des W-C chimique, jeta un œil derrière son épaule et pointa du doigt le plancher.

– C’est quoi ce bordel Dominique ?

Le commandant se releva et s’effaça pour que son patron puisse lui aussi se mettre à genou.

– C’est là, monsieur…

La main du pilote trembla subitement et s’avança par-dessus l’épaule de l’homme d’affaire. Le doigt assuré quelques secondes auparavant tressaillait. Recouvrant un trou.

Minuscule.

Le boss passa la paume de sa main sur l’emplacement indiqué et sentit un faible courant d’air.

Imperceptible si l’on ne s’y approchait pas.

Mortel s’il n’avait pas été découvert.

La voix du commandant Matthieu resta neutre, toujours sans émotion

– Au-delà de dix milles pieds c’est la dépressurisation…et nous serions tous mort dans la mer Méditerranée en quelques secondes.

– Qui a…Qui a trouvé ça ?

– C’est Mylan lors de sa tournée d’inspection. Nous inspectons à tour de rôle l’appareil par mesure de sécurité. La routine en somme. Mais personne ne l’avait vu. Le découvrir maintenant tiens du miracle.

Dominique Matthieu aida son patron à se redresser. Ils quittèrent la cabine. Redescendant la passerelle. L’homme d’affaire se dirigea vers Mylan, qui baissa les yeux pudiquement, lui posant une main sur l’épaule gauche.

– Merci…Merci c’est de l’excellent travail.

Le cœur cognait dans sa poitrine.

Un miracle oui.

Cinq petites minutes et il était mort.

S’éloignant de la piste, il tira une nouvelle cigarette de son paquet et son zippo. Le commandant Matthieu, derrière lui le suivait. Remettant ses lunettes Police, l’homme tourna son buste en direction du majestueux Falcon. Chef d’œuvre de technologie et pour le coup cercueil volant des plus élégants. Malgré la chaleur, un frisson parcourrait son corps. Fermant les yeux, il leva sa tête pour contempler le ciel bleu azure.

Il pouvait hurler pourquoi.

Mais il savait pourquoi.

Marchant en direction de sa voiture, il se contenta d’un murmure

– Mossad…

Partie 2

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