Business F1 – La métamorphose de Lotus Cars

Lotus EspritCette métamorphose de la marque ses derniers mois étonne. D’un constructeur qui depuis 30 ans végète dans un marché de niche, Proton veut en faire une marque capable d’être comparée à Ferrari et Porsche. L’héritage de Colin Chapman en rappel historique. Mais surtout une démarche de la dernière chance.

Le constructeur malaisien accorde un budget de 913 millions d’euros pour sa filiale, afin de la relancer. L’objectif de rentabilité est 2015. Sinon ? Une vente certaine est programmée en plan B d’ici là. Au récent Salon de Paris, la marque a présentée cinq voitures d’avenir,  destinées à sortir des chaines d’ici 2014. Mais le temps presse, d’après certain écho, la Lotus Esprit sortira en 2012 et Proton n’offre le budget que voiture après voiture. 533 millions d’euros seront consacrés à la conception des nouvelles voitures, le reste (soit 380 millions d’euros) ? « Pour construire la notoriété » lance Dany Bahar sur Autoblog.com. La Formule 1 fait donc partie de cet élément.

Opération F1

La Formule 1 et le sport  n’est donc pas considéré comme un coût dans le budget de 913 millions d’euros, mais comme un centre de profit.  L’usine d’Hethel sera modernisée, un atelier de 5.000M2 dédier pour le sport mécanique sera construit et la piste d’essais de l’usine certifiée FIA.

L’opération avec Renault F1 Team entre dans cette logique. Lotus Cars sera l’unique sponsor de l’équipe,  dans un premier temps, à hauteur de 24 millions d’euros annuels. Ajoutons environ 20 millions d’euros pour 20% de l »équipe, avec une option pour reprendre l’équipe à l’horizon 2013/2014 et vous comprendrez la logique. Pourquoi Lotus Cars ne souhaite plus soutenir le projet de Tony Fernandes ? Une histoire de temps. En effet, il faut environ 5 ans (voir l’exemple de Red Bull) pour gagner des courses et remporter un titre, or cela signifie que le projet Fernandes sera viable à partir seulement de 2014/2015. Entre une équipe qui a terminé 4ème et une autre 10ème en 2010, le choix a été rapide.

Dead or alive

« Si vous ne faites rien, c’est la mort. Si vous investissez massivement, c’est peut-être la mort » lance Bob Lutz, ancien homme fort de Général Motors à propos de Lotus qu’il a bien connu dans les années 80. Finalement Lotus ne tentera pas d’obtenir un nouveau marché avec son vaste projet, dans sa logique elle essayera de revenir sur un marché qu’elle a abandonné. La référence à Colin Chapman est importante : « Vendre des voitures pour financer notre activité sportive, comme du temps de Colin Chapman » explique Bahar. En investissant de cette manière, maintenant, dans un marché qui reste déprimé, Lotus Cars s’attend à être forte en cas de rebond. Un pari risqué malgré tout.

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