Absolution autour de Sébastien Bourdais
Qu’on se le dise, Sébastien Bourdais n’est pas garanti d’être encore en Formule 1 en 2009. L’affaire Buemi- Sato puis la révélation de Nick Heidfeld aujourd’hui sur des liens effectifs entre lui et l’équipe Toro Rosso, augmente le brouillard autour du pilote français.
Hors le brouillard est toujours annonciateur d’un beau temps, du moins dans ma région, mais pour le cas Bourdais, cela tourne à l’orage et surtout au règlement de compte d’image de marque. Que dire de la FFSA qui organise la vente de ses billets 2009 avec l’aide de Bourdais dans les rues de Paris, Que dire des messages de soutiens de journaliste qui l’ont critiqués voir « défoncé » (appelons un chat un chat) par le passé ou cette année même. Je ne vous parle pas de la communauté internet prête à revêtir un collant blanc moule paquet et chanter la chanson du Chevalier Blanc comme Gérard Lanvin pour, non pas sauvez l’Alsace et la Lorraine, mais Bourdais, autre région en rébellion.
La révolution est en marche mais trop tard. La communication autour du pilote a été déplorable, les exclusivités castratrices et l’information filtré. Bourdais en 2008 en F1 était attendu comme le messie, cela tourne au fiasco global. L’homme parle bien, a une bonne tête, mais son entourage est encore au temps de Prost 1993. Archaïque.
Pourtant l’image de Bourdais est bonne, le GP de Magny Cours a vendu des billets cette année et les petites cannettes bleu et grise du taureau rouge se vendent très bien auprès de jeunes ados ou d’adulte qui ne souhaite pas grandir.
La faute à tout le monde ? Presque. A TF1 qui n’a pas communiqué autour du pilote comme pour lui demandé de commenter la piste a chaque GP, ou encore de l’invité sur des plateaux populaires comme la Méthode Cauet ou même le JT avant la course de Magny Cours. A la presse qui c’est aussi empressée d’en faire une star et qui, à la manière du glorieux journal sportif de notre pays, lynche au moindre problème, sans explication. A son entourage aussi d’être trop fermé et méfiant. A Internet, qui n’a pas su parler de Bourdais hors des GP je ne compte pas Paris la semaine dernière. (Hormis Fanatic F1 sous la plume et l’idée de Norbert Billaud et je ne lance pas de fleurs). Par la faute de nos égos dévastateurs (le mien compris) qui n’avons pas réalisés la chance d’avoir un pilote français sur la grille, après l’avoir pleuré durant trois ans.
L’infection est présente et comme toujours c’est la faute de personne, mais la faute du pilote. Mais il est trop tard pour administrer un traitement, ce à quoi même ce bon Dr House n’aurait qu’a nous humilier, comme il sait si bien le faire, car oui NOUS sommes humilier tous autant que nous sommes à nous regarder le nombril.