Malgré un palmarès prestigieux, le pilote français ne parvient pas à passé à la vitesse supérieur.
Le paradoxe est déconcertant. A l’heure de la célébration des titres mondiaux constructeurs et pilote de Renault, les historiens de la F 1 retiendront que cette saison 2005 fut aussi la seule, depuis 1966, à avoir été marquée par l’absence de pilotes français sur les grilles de départ. Pourtant, dans les disciplines inférieures, Bourdais, Premat, espère faire une carrière en F1 ou même de vivre de leur passion, mais sous ces pilotes un homme attend. Il s’appelle David Zollinger. Et présente toutes les qualités pour devenir le prochain pilote d’avenir. A 24 ans, ce Mandubien, vient en effet de remporter son deuxième titre de Formule Ford, la formule monoplace la plus mythique du sport automobile européen. Mais, malgré un palmarès impressionnant, David Zollinger trouve invariablement porte close auprès des annonceurs, décideurs financiers. Pour être accepté dans cette élite, il faut en effet payer, quel que soit le talent. 
2007, année de la dernière chance ?
La somme rondelette minimum de €150.000 exigées pour allez plus hauts par les aspirants pilote doit être trouvée auprès des sponsors ou des mécènes. Or personne n’a, pour l’instant, voulu miser sur Zollinger. L’objectif de la RC Cup était une bonne solution pour réaliser son rêve, piloté aux 24h du Mans, mais un manque de finance en dernière minute l’a empêché d’aller plus loin. Reste pour lui donc le championnat de France Proto 2l ou prolongé son contrat avec l’écurie Palmyr pour tenter de décrocher une troisième couronne en Formule Ford, ce qui n’est jamais arrivé depuis les débuts de la discipline en 1969. Le Mandubien a été approché par des managers de Formule supérieur, mais, jusqu’à présent, rien n’a été conclu. «Je voulais vraiment participé au 24h du Mans l’année prochaine, et le volant que j’ai perdu en RC Cup pouvait m’y propulsé. »
2007 sera probablement sa dernière chance pour trouver un baquet et évoluer dans la hiérarchie des formules de promotion.
Et la monoplace ? Au vu de son palmarès, seul la Formule Renault V6 pourrait faire plaisir à David Zollinger qui rêve de piloter des voitures puissantes. Mais trouver €750.000 tout les ans est encore plus dur que de trouvé un budget de €75.000 en Formule Ford. L’avenir est pourtant devant lui, et une aide financière sur plusieurs années pourrait être un bon investissement à terme. Le prochain pilote tricolore qui montera sur un podium d’une compétition internationale ou d’un championnat mondiale est peut être lui. Reste l’argent et les soutiens et David Zollinger en a, hélas, pleinement conscience.
