FOTA vs CVC Capital, une question de dette

Une rumeur indique que la FOTA cherche une alternative au CVC, car il apparait que le fond d’investissement a cumulé une dette de 5 milliards de dollars et paye ses intérêts via les revenus que génère la Formule 1.

Jusque là rien de nouveau, un fond d’investissement à toujours procédé ainsi. C’est-à-dire racheter une entreprise, via un apport bancaire, payer les intérêts par le biais des bénéfices dégagés par l’entreprise acheté et vendre l’affaire pour rembourser le prêt, avec plus value. Le CVC Capital ne fait pas exception à la règle. Sauf que le chiffre d’affaire de la Formule 1 n’est pas extensible.

Le fond anglais doit 230 millions de dollars d’intérêt par année. The Guardian, précise que le CVC a acheté la Formule 1 grâce à des apports bancaires, comme expliquer dans ce billet. Sauf que la répartition envers les équipes augmentera en 2009. Ce qui réduit la marge de la holding Delta 3. Qui a accusée une perte après impôt de 458 millions de dollars sur un chiffre d’affaire de 938 millions. Alors que dans le même temps CVC dispose de garanti long terme de 20 milliards de dollars sur 10 ans ! Bon prétexte pour justifier que son investissement en Formule 1 est basé sur le long terme.

En faite le chiffre d’affaire de la Formule 1 en 2008 a augmenté, malgré la crise, de 40% pour s’établir à 1,3 milliard de dollars. Mais cela ne suffira pas, car la répartition aux équipes sera estimée à 560 millions de dollars en 2009. Ce qui fait dire à Nick Clarry, un des responsable du CVC :  » Notre chiffre d’affaire à besoin d’être augmenter de 400 millions de dollars pour que nous dégagions toute pression de la part des banques. » Donc de la dette qui s’accumule.

The Guardian ajoute que «  CVC doit rembourser son prêt de 2,4 milliards de dollars d’ici 2014. «  Mais le fond se veut rassurant en annonçant qu’il est en avance sur ses démarches de remboursement. Une logique de message envers milieu financier.

Toutefois, la FOTA ne souhaite pas en rester là, elle souhaite rouvrir les négociations entre Bernie Ecclestone et le CVC pour les prochains Accords Concordes. Le modèle économique de Ecclestone s’articule autour de la maximisation des courses exotiques qui rapportent 30 millions de dollars à l’unité. Sauf que dans le même temps ses projets coûtent chère en logistique : « Les couts logistiques sont maintenant si élevés. Avant le championnat était composé de 12 courses en Europe sur 17. Maintenant 80% des courses sont en Asie ou presque, les couts des équipes sont beaucoup plus élevés.  » Indique une source proche de la FOTA. Qui dit élévation des investissements logistiques, dit élévation du budget. Loin de l’idée de réduire la voilure, voulu par la FIA et Max Mosley.

L’urgence d’un Accord Concordes est lourd, mais sera signé rapidement. « Les chiffres qu’ils (les équipes) reçoivent actuellement sont bien en avance sur ce qui était prévu « , indique Duncan Llowach, le directeur de Delta 3. En faite Bernie Ecclestone c’est montré large avec les équipes depuis deux ans, les séduisants avec une fortes hausses des repartions. Mais comme il est indiqué, cela se fera au prix de l’investissement du CVC.

Pour l’instant la FOTA se concentre sur les Accords Concordes, et s’appliquera, avec l’aide vraisemblable de Bernie Ecclestone, à trouver une alternative au CVC. Sauf que dans le même temps, Max Mosley attend le feu vert pour imposer un ami de Dubaï, très proche du fond souverain national, et un précieux allié politique lors de l’affaire Mosley du début d’année.




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0 Responses to FOTA vs CVC Capital, une question de dette

  1. C’est réellement là l’urgence en effet…

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